Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit signent avec Les Dents de la nuit leur premier film. Leur première collaboration remonte à 2005, lorsqu'ils réalisèrent le court métrage Patiente 69, une histoire à la fois décalée et inquiétante d'un interne de médecine passant sa première nuit de garde dans un asile d'aliénés. L'année suivante, ils explorent à nouveau les frontières du fantastique avec Chair fraîche, qui met aux prises un jeune garçon avec un ogre vivant reclu dans la forêt. Leur second film, Vilaine, sort en novembre 2008. Ils retrouveront entre-autre Frédérique Bel, qui prête ses traits à Alice.
A la lecture du scénario des Dents de la nuit, Sam Karmann avoue avoir pensé à la cultissime Cité de la peur, ainsi qu'au plus récent mais non moins déjanté Shaun of the Dead, qui joue sur les codes des films d'horreur. De son côté, Stéphane Freiss convoque plutôt le classique La Party de Blake Edwards pour son humour, en réservant une mention spéciale au Bal des vampires de Roman Polanski. Une référence évidemment toute appropriée !
Côtés influences cinéphiliques, Vincent Lobelle et Stephen Cafiero reconnaissent avoir ratissé plus que large pour nourrir leur film et leur style visuel. Cela va ainsi du polar Little Odessa (James Gray, 1995) à la comédie Un jour sans fin d'Harold Ramis, la comédie déjantée Mary à tout prix des frères Farrelly, avec un soupçon de...Apocalypse Now ! Sans oublier enfin les influences d'Alain Chabat et de Mel Brooks !
Pour la pose de son maquillage, Stéphane Freiss devait endurer à chaque fois une séance de 6 heures ! La raison principale de cette longueur étant que certains maquillages recouvraient les acteurs du buste au sommet de la tête. Stéphane Freiss n'est pas un cas isolé; Tchéky Karyo, qui incarne le grand maître des vampires, dû subir le même supplice ! Pierre-Olivier Persin, créateur des effets spéciaux de maquillage, raconte : "Tous nos maquillages ont pour base un gel de silicone, matière encore très peu usitée en France, plus difficile à utiliser que d'autres matériaux mais qui donne un effet plus réaliste visuellement." Quand vous avez un comédien comme Tchéky Karyo, vous ne devez pas le noyer sous le maquillage au risque de nuire à sa finesse de jeu. Les réalisateurs demandaient à leurs comédiens de jouer au premier degré et les maquillages devaient eux aussi être au premier degré. Par moments, nous devions équiper jusqu'à vingt-cinq vampires et nous sommes même montés à soixante pour une des séquences".
Avant Les Dents de la nuit, Vincent Desagnat et Hélène de Fougerolles se sont déjà croisé à deux reprises, toutes deux en 2006, sur les plateaux d'Incontrôlable et des Aristos.
Bien que très séduit par le scénario du film, Stephen Cafiero et Vincent Lobelle, réalisateurs des Dents de la nuit, ont souhaité aller plus loin. "L'histoire de ce film est un concours de circonstances. L'histoire de base nous a intéressés et nous avons tout de suite été tentés de l'entraîner vers un ton plus délirant, plus absurde, sans pourtant rien perdre du réalisme. Nous avons commencé par réécrire une quinzaine de scènes dans le style que nous souhaitions donner au film. Ensuite, tout est allé très vite" explique Vincent Lobelle. Et David Gauquie, l'un des producteurs du film, d'ajouter : "Ils ont introduit un second degré tout en maintenant l'équilibre entre les éléments de comédie et le réalisme du film d'horreur. Leur humour fonctionne au mieux avec des moyens démesurés".