Bon ben une fois n’est pas coutume mais je suis plutôt sur une bonne série de film en ce moment et je m’attaque donc à une autre surprise un peu inattendue, à savoir Les Condamnés avec Steve Austin.
Ce dernier commence à remonter dans mon estime avec quelques réussites dans mes derniers visionnages de sa filmographie, et Les Condamnés en est une bonne.
Le film a déjà un atout : il est carré. Franchement dans ce genre de film d’action c’est clairement un bon point, car tout devient déjà nettement plus divertissant et attrayant qu’en une série B bourrine ne fait pas de détours continuellement et ne cherche pas à casser l’action avec des pauses pseudo-philosophiques toute les cinq minutes. Aussi attendez-vous à un rythme percutant qui fait très bien passer le produit. Le film est carré aussi en matière de scènes d’action. Simples, violentes, sans concession, le film sait se montrer brutal et parfois dérangeant pour les personnes sensibles, mais c’est efficace. Il faut dire aussi que Les Condamnés propose une bonne galerie d’acteurs qui font leurs armes dans le domaine de l’action et on peut le comprendre : Steve Austin donc, Vinnie Jones, Nathan Jones pour ne citer que les trois « têtes-d’affiches », sachant que le dernier Jones n’apparait pas beaucoup cependant. Steve Austin a toujours l’air un peu handicapé de sa carcasse, c’est un fait, et il peine toujours à être franchement charismatique, mais il assure bien les scènes d’action, et il est confronté à un Vinnie Jones déchainé en méchant de service. A noter aussi les bons seconds rôles, notamment venant de ceux qui gèrent le jeu en question.
Alors au niveau de l’histoire c’est basique, avec un survival classique qui rappellera pas mal de film déjà sortis sur le sujet. Après il fallait faire efficace, et comme je l’ai dit c’est efficace à défaut d’être imaginatif. L’ensemble est violent, tendu, il y a quelques scènes jouissives sur la fin, et globalement c’est du divertissement bourrin et brutal qui roule bien.
Visuellement on sent un budget assez confortable qui permet quelques effets pyrotechniques de qualité, et de s’emparer de décors bien choisis et bien filmés. Le réalisateur se montre plutôt pas mal, gérant bien l’action, gérant bien les décors, donnant de la nervosité à sa mise en scène sans pour autant céder aux dangers de la réalisation « épileptique » comme sait si bien le faire un certain Keoni Waxman. Pas désagréable donc visuellement, Les Condamnés assure là aussi dans ce compartiment. Un peu déçu en revanche par une bande son qui aurait pu être beaucoup plus percutante, incisive.
Les Condamnés restent en tout cas un film bourrin qui plaira aux amateurs et qui fait plaisir à voir, même si le thème utilisé est maintenant un peu trop conventionnel. Enfin, la recette continuera sans doute de fonctionner pour encore pas mal de temps, et je dirai que temps que le film l’exploite avec honnêteté et dans le but d’offrir un produit généreux à ses spectateur, alors pourquoi pas. 4.