Il s’agit du premier film parlant de Yasujirô Ozu. La technique de synchronisation des dialogues aux images est apparue au Japon en 1931 mais le réalisateur a attendu cinq ans avant de l’adopter. Grand amateur du cinéma de Chaplin, Murnau ou Lubitsch, il a tourné de nombreux films muets avant Le Fils unique.
Si Yasujirô Ozu a tardé à tourner des films sonores, c’est en partie car il avait promis à son caméraman Hideo Mohara et à son assistant Yuuhary Atsuta de n’abandonner le muet que lorsqu’ils auraient eu le temps et l’occasion de maîtriser cette technique. Ils se sont finalement sentis prêts à passer le cap en 1936 avec Le Fils unique, Hideo Mahora assurant la prise de son lors du tournage.
Bien que Yasujirô Ozu ait connu un véritable succès de son vivant dans son pays, il a fallu attendre les années 60 pour que sa renommée franchisse les frontières. Le Fils unique, sorti le 15 septembre 1936 au Japon, n’a encore jamais été projeté dans les salles françaises. En 2013, c’est donc la première fois que les spectateurs vont pouvoir découvrir le film sur grand écran.