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Un visiteur
3,5
Publiée le 12 décembre 2024
Le mythe fondateur du dernier survivant, source inépuisable de récits sciences fictionnels, dans une relecture minimaliste, qui privilégie à un foisonnement d'effets et d'accumulations, une approche plus centré sur la psychologie du dit survivant et à travers lui l'atmosphère si particulier d'un monde plus tout à fait identique à celui auquel nous sommes habitués, mais néanmoins familier.
Sans aller jusqu'à être contemplatif, le film se distingue toutefois par un rythme d'une inquiétante tranquillité, qui pour déconcertant en demeure intéressant.
Le héros principal incarné par l'immense Harry BELAFONTE se retrouve coincé au fond d'une mine pendant plusieurs jours et lorsqu'il parvient par ses propres moyens à s'extraire de son piège il découvre un monde vide de toutes ses âmes. S'organisant pour sa survie et contacter d'éventuels survivants, c'est par une radio qu'il apprend que c'est une attaque nucléaire qui est à l'origine de cette situation.
Il finit par rencontrer deux autres survivants, d'abord une femme blanche avec qui il nouera des rapports de confiance, même s'il garde des réflexes de comportements, de méfiance presque, induits par son appartenance ethnique à une époque marquée aux USA par la ségrégation, viendra se joindre au duo, un autre homme caucasien lui aussi.
Le film s'oriente dès lors autour de trois axes de lecture, le premier et le deuxième illustrant de façon presque en parabole les deux craintes qui tenaient alors les Etats-Unis, celle issue de la guerre froide et l'hiver nucléaire et celle domestique d'une Amérique communautaire, d'un "melting-pot" qui a vécu laissant place au racisme et aux ressentiments. spoiler: La dernière lecture enfin, montrera comment la culture marquée par des habitus aussi prédominants conduiront les deux hommes à reproduire de façon instinctive les rapports d'antan, menant leurs destinées vers un nihilisme d'un grand pessimisme abolissant tout espoir d'un renouveau humaniste le réduisant à une utopie à jamais interdite.
Film intéressant à découvrir peut-être trop daté dans sa direction artistique pour passionner d'avantage.
Je me suis ennuyé en regardant ce film pourtant fondateur du genre post-apocalyptique. Je retiens de la première demi-heure les plans incroyables des accès à la ville de New York bouchés par des milliers de véhicules abandonnés et les immeubles vides. Sinon il ne se passe pas grand-chose surtout si l’on compare le film à certains épisodes de la série « La quatrième dimension » sur le même thème et leurs dénouements souvent stupéfiants. Ensuite ça ne s’arrange pas avec l’apparition de la femme pourtant magnifiquement interprétée. En effet notre survivant se renferme sur lui-même et s’autocensure à cause des préjugés raciaux de l’époque. C’est frustrant d’autant que la survivante, elle, est emplie de désir et ça se voit à l’écran. L’arrivée du deuxième homme ne change rien car notre héros spoiler: se soumet à ce nouvel arrivant : donc pas de sentiments exacerbés qui auraient compensé le manque de péripéties. Le spoiler: duel final apporte enfin un peu de tension et d’action jusqu’à un happy end en forme de points de suspension (pour les plus libertins : spoiler: futur triangle amoureux ? ).
Film post apocalyptique des années 50, peut être dans les premiers du genre au cinéma. Je souhaitais le voir depuis plusieurs années pour enrichir ma culture cinématographique, et quelle surprise.
Pour aller sur le seul défaut de ce film, il est assez lent comme la plupart des productions de l'époque. Cela implique quelques rares moments où on s'ennuie. Il y a quelques problèmes mineurs au niveau du scénario comme spoiler: à la fin où le "méchant" abandonne un peu trop vite sa chasse à l'homme . Sur le fait spoiler: qu'il n'y ait pas de cadavres d'animaux ou d'humain dans les villes désertes , ou spoiler: encore que les nuages ne tuaient que pendant 5 jours pourraient s'apparenter à de la fainéantise scénaristique, mais cela s'excuse car ce n'est pas le propos du film de parler sur ces sujets, et au regard de la date de production du film.
A part ces deux points, le film excelle sur la mise en scène (la scène où on entends les dernières paroles des opérateurs radios est magnifique), la musique, les dialogues, le jeu d'acteur (on ressent bien la solitude des personnages), sur les messages contre le racisme qu'il véhicule. Pour cela je citerais une phase qui représente bien la finesse d'écriture du film sur ce point : "Si vous avez peur des mots, je suis un homme de couleur. Si vous êtes franche, je suis un noir. Si vous êtes raciste et poli, je suis un nègre, et vous ne l'êtes pas , je suis un sale nègre", ou encore, "ne venez pas vivre chez moi, que vont penser les gens".
Par ailleurs, le film a eu un impact sur la représentation des films de ce genre notamment vu les clin d’œil fait à ce film dans je suis une légende de 2007.
Je vous le recommande en sachant que c'est un vieux film avec les difficultés qui en résulte (lent, en noir et blanc), mais il représente bien la mentalité de l'époque sur le racisme systémique aux États-Unis.
Superbe film satyrique sur la condition des populations noires dans la société avec une remarquable prestation de Harry Belafonte. Des plans dingues d'un New-York totalement vidé. Une pépite oubliée qui mérite le détour.
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1,5
Publiée le 7 mai 2021
Le scénario de Le Monde, la Chair et le Diable est brutalement absurde. Il commence par les journaux que l'homme trouve dans le bureau de la mine. Les conséquences de la guerre atomique sont les suivantes des gens ont disparus et des rues sont un peu plus sales que d'habitude a New York. Comment le réalisateur pourrait-il imaginer une cible importante comme New York frappée par des missiles intercontinentaux qui font disparaître les gens mais laissent tous les bâtiments intacts et toutes les voitures flambant neuves bloquées dans les rues mais où sont passés les gens et où sont les cadavres. Racontez une histoire d'enlèvement par des extraterrestres serait plus crédible que cette histoire...
"Le monde, la chair et le diable" est l'adaptation du roman "The Purple Cloud" paru en 1901, qui a ensuite inspiré le livre "Je suis une Légende" de Richard Matheson en 1954. Ce second roman, est à l'origine d'adaptations cinématographiques en 1964 (Je suis une légende) et en 1971 (Le survivant), puis, le plus connu : " Je suis une légende" de 2007. Cette adaptation de 1959 présente la caractéristique de mêler l'anticipation, à un drame amoureux ainsi qu'à une critique de la ségrégation raciale. Le propos du film, sorti en 1959, en pleine lutte pour les droits civiques, lui donne une teneur particulière, une fois replacé dans son contexte. Ce qui pourra paraître pour de la mièvrerie est à relativiser au regard de la condition de l'homme noir et de la femme dans l'Amérique ségrégationniste et puritaine des années 50. Très belle prestation de Harry Belafonte, qui agrémente le film de ses interprétation musicales. Bon acteur et bon chanteur. Un film qui a une grande envergure. Un film ambitieux,au scénario complexe mais efficace, bien réalisé, déployant de grands moyens et d'une qualité visuelle assez époustouflante. La guerre froide, autre partie du contexte historique offre le prétexte d'un film catastrophe pour aborder celui du racisme intériorisé. De très belles images de New-York. Un film qui n'a pas vieilli.
Pris au piège pendant plusieurs jours après un éboulement, un mineur parvient enfin à s'extirper de son piège. Il comprend alors qu'un apocalypse a ravagé le monde, et se retrouve dans un premier temps seul. Assez original pour l'époque, "The World, the Flesh and the Devil" inspirera plusieurs autres œuvres post-apocalyptiques. Le film souffre peut-être d'un certain classicisme dans sa mise en scène, et d'un dernier tiers moins intéressant sur fond de triangle amoureux. Néanmoins Harry Belafonte est très convaincant dans le rôle principal d'un débrouillard aux nobles intentions, et plusieurs plans de personnages déambulant complètement seuls dans New York sont assez impressionnants. Par ailleurs, le scénario pointe également du doigt le racisme, montrant que malgré la tolérance des personnes, les conventions racistes de la société peuvent peser lourd. En résulte un film de SF intéressant.
Ce sont trois histoires qui s'emboîtent, l'introduction nécessaire mais quasiment bâclé, la découverte de la catastrophe avec des images de toute beauté, (même si on se demande où sont les cadavres) et la troisième partie, un jeu à trois assez déroutant car la psychologie des personnages peut surprendre (Il faut faire l'effort de se replacer dans le contexte d'une Amérique raciste pour en comprendre certaines subtilités) mais où l'intelligence l'emporte. Intéressant, passionnant et beau.
Le film traite clairement d'amour. On est presque dans une bluette romantique mais malheureusement on s'ennuie vite et on soupire lorsqu'il rencontre la femme.... Le pompon étant quand ils jouent au coiffeur!!! Puis le film trouve son sujet: la bestialité de l'homme qui se bat pour garder la femelle..... La vision est plutôt pathétique et le film est peut-être réaliste??!! Sait-on jamais si une situation comme cela peut se prévoir.........
Sujet passionnant, la survie post-apocalyptique, sert de théâtre à Ranald MacDougall pour placer son histoire dans le New York de 1959. Un mineur afro-américain survit à un éboulement et se confronte à un monde totalement déserté ou anéanti par une attaque chimique. Déjà à l'époque, le propos bascule vers l'arrivée d'une survivante puis d'un autre survivant. Ce triangle amoureux bouleverse l'équilibre et oppose les 2 mâles. Très atavique, "Le monde, la chair et le diable" nous rappelle notre condition humaine et se veut (heureusement) un peu plus optimiste sur la fin. De quoi nous réconcilier les uns avec les autres ?
Un scénario original, mais l'intrigue sentimentale est bien mièvre et la dénonciation du racisme trop schématique pour emporter l'adhésion.Le jeu trop réaliste et théâtrale des acteurs ne coïncide pas non plus à la thématique fantastique du film.Reste d'incroyables vues d'un New York déserté,de ces buildings menaçants qui peuvent justifier le visionnage d'un film qu'un réalisateur plus pointu aurait sans doute transformé en chef d'oeuvre.
Les prouesses techniques pour filmer une ville vide sont énormes et suscitent l'admiration. Mais le film a beaucoup vieillit et le scénario manque d'actions. Les conflits et les réactions sont difficiles à comprendre tellement ils sont maintenant éloignés de notre façon de voir actuelle. Il est difficile de rentrer dans le film surtout à cause de deux invraisemblances : spoiler: Où sont les corps des personnes mortes et spoiler: 4 jours est très insuffisant pour dissiper les radiations
Excellent jeu d'acteur, splendide photographie, un New York dépeuplé.Un film de science-fiction, post apocalyptique, une histoire d'amour, un drame où se mêlent les réalités sociales de l'époque, de l'humanisme bref un bijou à voir!!
Le Monde, la chair et le diable donne l'impression d'être un long épisode de la série La Quatrième dimension et malheureusement Le Monde, la chair et le diable donne l'impression d'être un de ses épisodes ratés. Dès le début on s'ennuie ou plutôt ce sont les 10 premières minutes totalement ratés qui n'arrivent jamais à nous faire comprendre la situation dans laquelle se retrouve Harry Belafonte puis s'en suit une œuvre qui aurait pu être intéressante mais restant prisonnière du ton guindé de l'approche cinématographique de l'époque. On sent le film ambitieux qui pointe mais une réalisation qui ne suit pas, reste tout de même quelques plans impressionnants d'un New York vidé de ses habitants. Dans un genre similaire je préfère Le Survivant avec Charlton Heston certes c'est plus kitch mais c'est aussi drôlement plus efficace et rythmé.