Spirits : les secrets du tournage

Spirits est le remake du film fantastique thaïlandais Shutter, réalisé en 2004 par Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom et l'un des plus gros succès du box-office thaïlandais.

Spirits est une histoire de fantômes dans la plus pure tradition. Le réalisateur Masayuki Ochiai avait envie de puis longtemps de se frotter au genre : "J'étais intrigué par les photographies de fantômes et j'avais très envie de faire découvrir ce phénomène au public occidental. Les Japonais le connaissent très bien, tout le monde au Japon a déjà passé une nuit blanche après avoir été confronté à ce sujet ou avoir vu une de ces photos si troublantes. Ces photographies sont très populaires au Japon parce que les esprits ont beaucoup d'importance dans la culture japonaise. Là-bas, les fantômes n'ont pas à faire grand-chose pour effrayer les gens parce qu'ils les craignent beaucoup, ce qui n'est pas le cas en Amérique ou ailleurs où ils doivent tout dévaster sur leur passage pour avoir un peu d'impact sur les spectateurs."

Le rôle mascumin principal de Spirits est tenu par le jeune acteur américain Joshua Jackson, révélé par la série Dawson. Il évoque le phénomène des fantômes : "Ce phénomène est un élément important de la culture japonaise. C'est un fait accepté et bien connu de la plupart des Japonais. En Amérique et en Occident, on voit les fantômes comme des esprits éthérés flottant dans les airs, mais au Japon les gens en ont une image beaucoup plus sérieuse et inquiétante, ils pensent qu'ils peuvent se manifester sous la forme de corps aussi réels que celui de n'importe quel humain."

Takashige Ichise, le producteur de Spirits, explique pourquoi le film est réalisé par un cinéaste japonais. : "Shutter n'avait aucun lien avec le Japon et sa culture parce que le film avait été fait en Thaïlande pour les Thaïlandais. En le regardant une nouvelle fois, j'ai réalisé que certains éléments comme la représentation du fantôme à l'écran et dans les photos étaient tout à fait dans la veine du cinéma d'horreur japonais. C'est pour cela que j'ai choisi Masayuki Ochiai : je savais qu'il serait capable de faire un film qui parle à un public plus international. "