"J'ai toujours eu envie de faire une comédie romantique, étant moi-même adepte du genre en tant que spectateur. Pourtant, au-delà de ses grands principes, celui-ci peut prendredes formes très différentes, selon qu'on adopte un point de vue masculin, féminin, qu'onchoisisse une vision réaliste ou bien féerique de l'amour. Ces approches différentes, j'ai voulu les mêler. Raconter à la fois l'histoire d'un homme, d'une femme, d'un couple. Etre à la fois urbain, générationnel et référentiel. C'est ainsi que les histoires d'Eric, Elsa, Vincent et Marianne ont commencé à s'entrecroiser."
Modern Love confronte deux types d'univers : le monde réel, et celui dit du "film dans le film". Afin de créer chacun d'eux, Stéphane Kazandjian a effectué un travail minutieux avec son chef opérateur, Régis Blondeau : "(...) dans la vraie vie, les températures de couleurs se mélangent entre intérieur et extérieur, le contraste est volontiers plus soutenu... A l'inverse, dans " le film dans le film ", tout est contrôlé, les cadres sont plus frontaux et symétriques (comme face à une scène)." Une méthode également appliquée par le réalisateur vis-à-vis des décors, en collaboration avec Philippe Chiffre, son chef décorateur.
Stéphane Kazandjian l'avoue lui-même : ce sont bel et bien Stéphane Rousseau et Alexandra Lamy qui chantent lors de leurs scènes musicales, ce qui a necessité un investissement "à 200%" de la part des deux comédiens.
Comment inquiéter Martin Rappeneau, compositeur des chansons originales du film ? Réponse de l'intéressé : "Quand Stéphane [Kazandijan] est venu me voir pour me parler du projet en décembre 2006, j'ai d'abord été très inquiet : le tournage devait commencer 3 mois plus tard, il y avait une partie comédie musicale mais aucune musique n'avait été composée et, même si Stéphane avait écrit des paroles provisoires pour préciser le thème et le sens des chansons, tout restait à faire. (...) Pourtant, 3 jours après, j'avais composé 3 mélodies qui me paraissaient pouvoir coller avec l'univers du film. Stéphane est passé à la maison, je lui ai chanté, j'ai vu son sourire et sa tête qui dodelinait et j'ai compris que l'urgence avait été une alliée."
Entre son premier (Sexy boys) et son second long métrage (Modern Love), se sont écoulés 7 ans, au cours desquels Stéphane Kazandjian aura oeuvré comme scénariste pour Bloody Mallory et Un monstre à Paris, ainsi que pour la série Scalp.