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Kurosawa
582 abonnés
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3,5
Publiée le 5 novembre 2013
Le fascisme, la religion, la politique, mais aussi l'enfance, tels sont les sujets évoqués par Federico Fellini, à travers des personnages tous aussi surprenants les uns que les autres. Ce film est également un bref portrait d'un village italien (reflet du pays) des années 30, abordé sous deux principaux angles. D'abord, une vision générale du village et de ses habitants est proposée, à la dimension essentiellement comique. Absolument tout est matière à rire. L'audace et l'humour de Fellini scotchent véritablement le spectateur, émerveillé devant ce cinéma qui ne ressemble à aucun autre. Ensuite, on voit une seconde partie plus intime, mais aussi moins rythmée et moins imaginative que la première. La faute à l'apparition d'un ton plus mélancolique qui a son charme, mais à la force émotionnelle limitée. L'impression dominante reste celle d'avoir voyagé pendant près de deux heures dans un monde à part, et d'en ressortir avec un mélange de joie et d'étonnement. "Amarcord", c'est surtout un monde de souvenirs, retranscrits par une mise en scène hors du commun.
Avec Amarcord, Fellini se paie un voyage au pays de son enfance. Le titre est sans équivoque puisqu’il signifie en bon français : Je me souviens et le bel l’adolescent qui incarne Fellini à l’éveil du printemps est le seul personnage qui semble tout à fait normal. Tous les autres qui entourent ont quelque chose de grotesque comme si leurs traits grossissaient à travers la mémoire du réalisateur La grande force de l’univers cinématographique du maître italien est de conjuguer caricature et vérité et avec Amarcord, il donne la preuve qu’il est en plein contrôle de sa signature. Le père, la mère, le grand-père sont savoureux, Magali Noël en Gradisca qui rêve d’un amour Hollywoodien et qui finit par marier un carabinier bien ordinaire est parfaite. Certains personnages épisodiques offrent des numéros clowns particulièrement tordants, je pense notamment au professeur de diction, à l’oncle un brin fêlé et bien sûr à la plantureuse vendeuse de tabac. On en arrive à se demander où est-ce qu’ils réussissent à pêcher tous ces acteurs aux allures aussi inimaginables. Le film est une suite de souvenirs plus ou moins développés où le burlesque côtoie le drame. Il n’y a donc pas vraiment de construction dramatique ou de développement de l’action menant à un dénouement. La faiblesse d’une telle structure apparaît lorsque des tableaux moins punchés se succèdent. Amarcord n’évite pas tout à fait le piège, mais dans l’ensemble, la magie fellinienne agit et certaines images font en sorte que nous aussi on se souvient.
Du grand Fellini, sans hésitation un de ses meilleurs films ! "Amarcord" est un film possédant une dimension autobiographique très intéressante, le film racontant la vie d'une petite ville Italienne a travers les yeux de Titta, un adolescent représentant Fellini lui-même étant jeune. Un œuvre déjantée, décalée et audacieuse, débordante de génie, montrant des séquences passionnantes, débordantes d'un humour bien gras absolument Fellinien ! Un film plein d'humour et de nostalgie mettant en scènes des personnages grotesques, caricaturaux, et presque cartoonesques. Sublime !
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5,0
Publiée le 5 octobre 2014
Rendons un salut respectueux au sublime "Amarcord" de Federico Fellini, chronique nostalgique d'un passè vu à travers les yeux d'un adolescent à l'aube de sa vie sentimentale et politique où le cinèaste èvoque avec prècision l'èveil de la sexualitè du jeune homme qu'il fut, d'abord auprès d'une prestigieuse courtisane, absolument inaccessible, ensuite auprès d'une èpicière dont la poitrine tenait du miracle! Une oeuvre qui dèpasse la comèdie - nonobstant les gags et situations cocasses grâce auxquels Fellini mêle le doux à l'amer depuis "Le notti di Cabiria". Mais rappeler que l'univers fellinien rèunit fantaisie, humour, tendresse et amertume en une recette dont cet auteur avait le secret ne suffit bien sûr pas à rendre compte de ce qui fait de chacune de ses oeuvres un chef d'oeuvre! il suffit de voir "Amarcord" pour constater que l'èpoque des music-halls de province appartient dans ce pays qu'est l'Italie à une tradition pas si èloignèe que ça! Le temps des souvenirs pour le cinèaste de "La dolce vita" et "Otto e mezzo", au bord de l'Adriatique, les films de Gary Cooper, le passage du paquebot...vous donnera le frisson comme jamais! Sans oublier la partition inoubliable de Nino Rota! Un immense moment de cinèma en somme...
Un très bon Fellini, qui est laissé à la dérive par moments (ce n'est pas forcément déplaisant) et permet d'entrapercevoir Huit et demi. L'art d'un cinéma onirique, éloquent, riche, émouvant, dans toute sa puissance, mettant en scène avec humour ce village adhérent au parti (fasciste) "à 99%". Fellini ne se départ pas de sa justesse de point de vue, tout en sachant orchestrer des scènes irrésistibles.
Federico Fellini signe son film le plus autobiographique et le plus politique aussi avec "Amarcord"(1973). Dans une évocation lyrique,cocasse,révoltante ;le cinéaste évoque ses souvenirs de jeunesse dans les années 30 ,dans la petite ville côtière de Rimini. La succession de vignettes s'imprègne facilement dans notre inconscient,comme l'arrivée grotesque des fascistes avec une tête géante de Mussolini,comme la vision artificielle d'un paquebot,le Grand Rex,voguant vers d'autres cieux. Fellini s'attarde aussi sur ceux que l'on surnomme les vitelloni(et à qui il consacra un film antérieur),ces ados désœuvrés ne pensant qu'à faire des bêtises et découvrir la vie sexuelle. L'obsession de Fellini pour les femmes fortes et bien pourvues est plus présente que jamais. Avec l'apport de la musique de Nino Rota,on baigne sans mal en pleine nostalgie,où l'arrivée de la guerre n'est qu'une menace diffuse. Malgré toutes les qualités citées,le film est bien trop lent et souffre considérablement de ne pas avoir de scénario structuré. On passe du coq à l'âne,d'un ton a un autre,d'une époque à une autre,sans distinction apparente. Le film a fait date,mais ne me comptera pas dans ses adeptes.
Après un premier essai (Roma) à demi-convaincant, Fellini nous donne un premier chef-d’œuvre dans le genre de narration libre qu’il décide d’aborder à partir des années soixante-dix. Je ne connais peut-être pas de film qui mérite davantage le qualificatif de « poésie pure » que cet Amarcord, (« Je me souviens »), tendre et nostalgique sans être mièvre, plastiquement irréprochable, qui joue sur les souvenirs et la mémoire de l’auteur en les transfigurant de la plus belle manière qui soit par l’image cinématographique. La construction de ce récit déstructuré se met en place peu à peu par des petites tranches de vie réelle qui viennent faire irruption par l’intermédiaire de la toile à l’intérieur de notre perception des choses et des gens et s’y inscrire à tout jamais en la transformant. Les fantasmes sexuels felliniens sont exposés dans toute leur simplicité et leur banalité absolue, de même que ses opinions politiques puisqu’une bonne partie du film repose sur la dénonciation du fascisme. La campagne italienne de l’enfance de Fellini est magnifiée par des séquences inoubliables que l’on ne peut pas citer individuellement car il faudrait alors les citer pratiquement toutes. Les personnages sont attachants et drôles, la caméra est subtile et inventive et la musique de Nino Rota n’a peut-être jamais autant représenté les images de Fellini que dans ce film. Authentique génie du cinéma – à mon avis un des trois ou quatre plus grands de l’histoire – Fellini nous livre ici une leçon magistrale de son art en remplissant sa mission première, celle de rendre compte de l’humanité avec un amour sans cesse renouvelé mais toujours aussi enthousiaste et émouvant. Un film à regarder avec le cœur autant qu’avec les yeux.
Long et ennuyeux. Peut-être bien que "Amarcord" (= "Je me souviens") a beaucoup à offrir, tant par ses plans que par ses scènes, mais je n'ai pas accroché à l'histoire que je trouve banale et peu intéressante. Quelques passages sont bons cependant, comme celui du brouillard; mais rien qui puisse le sauver de ma grosse déception. Peut-être que je suis passé à côté du message, je ne sais pas... Vraiment déçu!
Federico Fellini est décidément un cinéaste qui se démarque des autres. Son oeuvre entière peut être considérée comme extraterrestre à cause de ses fantasmes qui ne ressemblent à aucun autre. "Amarcord" est une grande fresque sur l'Italie des années 1930 à l'époque où dominait politiquement le fascisme. Mais le film est très très loin d'apporter un message politique, Fellini se contentant de raconter l'histoire de plusieurs personnages et de révéler des moeurs qui finalement ne sont pas tellement éloignées des nôtres. Le réalisateur montre des fascistes sadiques qui n'hésitent pas à tuer mais qui forment de jeunes hommes à y adhérer sans que ceux-ci ne subissent un lavage de cerveau. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Italiens de cette période n'étaient pas malheureux. Ils aimaient s'amuser, organiser des courses automobiles, célèbrer des mariages, les enfants se divertissaient tranquillement en commettant des bêtises, les handicapés mentaux étaient déjà traités de la même manière, les femmes belles étaient courtisées et se complaisaient parmi les hautes autorités de l'Etat. Fellini montre également les moeurs scolaires et affiche les comportements des enfants d'alors comme ceux d'aujourd'hui c'est-à-dire provocateurs, insolents, grossiers bref la jeunesse d'hier était déjà assez décadente. Le film démontre aussi que les comportements au sein des familles n'a guère changé, les parents se disputaient déjà pour un rien, les enfants prenaient des raclées, la différence qui s'affiche entre cette époque et celle d'aujourd'hui est le respect et la fraternité dans la famille quelles que soient les circonstances, heureuses ou dramatiques. Le réalisateur ne déroge pas à sa règle de provocateur et filme en gros plan des croupes de filles cachées par des robes et les seins d'une femme qui tente d'initier un jeune puceau. Au final, Federico Fellini rédige et signe une oeuvre joyeuse et qui figure certainement parmi ses essentiels. Un film original et qui peut se vanter de sa modernité.
Devant "Amarcord", on n'éprouve peut-être pas l'envie de crier au chef d'oeuvre comme devant "La Strada" ou "La Dolce Vita" mais c'est véritablement du grand Fellini. C'est une chronique tendre et chaleureuse qui présente une suite d'anecdotes parfois gerbante (celle avec la vendeuse de tabac), parfois drôle (le frère dans l'arbre, celle dans la salle de cinéma), grotesque (la tête géante de Mussolini) ou encore pathétique mais touchante (le paquebot). C'est frais, c'est juste, c'est follement divertissant et c'est filmé avec inspiration et amour. Et la musique de Nino Rota est une merveille absolue. On a juste à se laisser porter et le plaisir est total.
C’est le premier film de Fellini que je regarde, et quelle déception ! Je n’ai pas réussi à aller au bout, ce qui est rare. L’histoire avait pourtant l’air intéressante sur les débuts du fascisme italien. Mais ça part dans tous les sens et du coup on a vraiment du mal à accrocher. Les acteurs sont loin d’être exceptionnels, et ce n’est pas la mise en scène vieillissante ou la réalisation exhubérante qui rattrapent le tout. J’espère que les autres œuvres de Fellini me plairont d’avantage.
Il y a une certaine laideur chez Fellini qu'il faut accepter. Ici la laideur des personnages (casting de moches?), des dialogues bruts, des images foisonnantes peu attractives. Un film beaucoup trop long qui aligne des situations ennuyeuses, ridicules, et des scènes affligeantes. Film grossier et vulgaire.
Autant j'ai aimé la Dolce Vita, autant celui-ci m'a paru interminable et insupportable. Et une nouvelle fois les doublages sont ratés et ne correspondent pas avec le mouvement des lèvres des acteurs.