Considéré comme l'un des derniers films noirs, Le Coup de l'escalier est interprété par deux spécialistes du genre : Shelley Winters, apparue notamment dans La Nuit du chasseur, La Peur au ventre ou encore Le Grand couteau, et Robert Ryan, vu dans Beware, my lovely, Acte de violence ou Un homme est passé.
Sorti en 1959, Le Coup de l'escalier marque les retrouvailles de Robert Wise avec Shelley Winters cinq ans après Executive suite. Robert Wise retrouve également l'acteur Robert Ryan, qu'il avait dirigé en 1949 dans Nous avons gagné ce soir.
Le Coup de l'escalier est non seulement interprété mais également produit par Harry Belafonte.
Très souvent évoquée, la partition musicale du Modern Jazz Quartet a, selon de nombreux critiques, largement contribué à l'atmosphère noire du Coup de l'escalier.
Tourné en pleine Guerre Froide, Le Coup de l'escalier a subi les affres du maccarthysme ambiant en la personne de son scénariste, Abraham Polonsky, inscrit sur la liste noire et obligé d'utiliser l'un de ses amis, John O. Killens, comme prête-nom. Non crédité au générique, Abraham Polonsky se verra attribué la paternité du scénario bien des années plus tard par la Writers Guid of America.
Le Coup de l'escalier est basé sur le roman Odds against tomorrow écrit en 1957 par l'écrivain américain William P. McGivern.
Parmi les rares films de l'époque à évoquer ouvertement le problème du racisme, Le Coup de l'escalier a été récompensé aux Golden Globes en 1959 pour sa "promotion de la compréhension internationale".
Le Coup de l'escalier est le premier film de Robert Wise pour lequel le réalisateur assure également sa production. Une logique que le cinéaste répétera sur deux de ses plus grands films : West side story (1961) et La Maison du diable (1963).
Le Coup de l'escalier est le film systématiquement cité comme référence par Jean-Pierre Melville, considéré comme le maître du film noir et du polar à la française (Le Samouraï, L'Armee des ombres).