Les producteurs de Wüste Filmproduktion, Ralph Schwingel et Stefan Schubert, reçoivent de leur associé, l'éditeur Hejo Emons, un projet de roman, Emmas Glück de Claudia Schreiber à l'automne 2002 ; ils signent très vite une option pour l'adaptation du roman, avant même que celui-ci ne soit publié. La recherche de l'actrice qui incarnera Emma demande d'innombrables séances d'auditions. Jusqu'au jour où Jördis Triebel se présente devant la caméra, c'est une révélation. La ferme qui sert de toile de fond au récit est dénichée dans le Bergisches Land, et les cochons sont dressés pendant des mois avant le début du tournage. Malgré de grosses difficultés, Jördis Triebel, qui a passé beaucoup de temps à se préparer pour le rôle, arrive finalement à gérer les animaux.
Jördis Triebel a remporté à trois reprises le prix d'interprétation féminine aux festivals du film de Munick, de Mons en Belgique et de Valenciennes. Le Bonheur d'Emma a également remporté Le prix du public des festivals de Séville, des Hamptons, et du film Allemand de Paris, ainsi que le prix du meilleur scénario au festival du Film de Hamptons.
En Allemagne, le roman "Les amis d'Emma" s'est vendu à 110 000 exemplaires, et a été traduit dans 5 langues, publié aux Pays-Bas, en Norvège, en Corée du Sud en Espagne et en France aux éditons Robert Laffont puis Pocket.
L'auteur Claudia Schreiber s'est nettement inspirée de sa propre expérience pour créer le personnage d'Emma. "Je me suis souvent demandée ce qu'il serait advenu si je n'avais pas laissé la ferme où j'ai passé mon enfance... explique-t-elle, Je ne suis certainement pas Emma, mais je ne connais que trop bien certaines étapes de sa vie : égorger des cochons, conduire un tracteur, côtoyer des villageois étranges, l'amitié avec les animaux, et surtout la liberté que l'on savoure au milieu des champs.
Malgré le sujet assez grave (Max est atteint d'un cancer en phase terminale) le film, comme le roman, donne lieu à une histoire plutôt légère. "Je crois vraiment que tragédie et comédie peuvent co-exister, tout comme honnêteté et fantaisie, ou encore langue acerbe et poésie. Lire le livre Les amis d'Emma m'a conforté dans cette croyance. Que l'on puisse raconter l'histoire d'une agonie avec autant de légèreté et de vie m'a bouleversé et beaucoup impressionné. J'ai tenu à garder cette approche pour adapter le roman à l'écran. Je voulais que ce soit un film sur l'agonie qui parle aussi de l'amour de la vie. " explique Sven Taddicken.