"Laurent ressemble à un personnage de roman. Il peut être beau et inquiétant à la fois, élégant et mystérieux. Dans une scène clé du film, celle du dîner qui précède son enlèvement, il a une vraie dualité qui me fascine. Un père à l'allure tout à fait normale, avec des facettes de monstruosités. C'est aussi un excellent comédien. Je venais juste de le voir dans Calvaire, de Fabrice Du Welz, où il m'avait impressionnée. Je cherchais quelqu'un de jeune, la quarantaine pas plus. C'était important pour moi que ce couple ait eu des enfants très tôt."
Le rêve a une part importante dans La Capture, comme l'explique la réalisatrice, Carole Laure : "Le paysage mental de Rose m'importait autant que la réalité qui l'entoure. J'ai construit le film en alternant scènes réalistes et songes intérieurs. Je n'aime pas les scènes trop explicatives. Je me permets de grandes libertés quand j'écris ; je vais là où m'entraînent les images que m'inspire mon histoire. Quand Rose imagine le mariage de ses parents qui bascule dans l'horreur, elle réalise ce qu'est la vie de sa mère, une femme amoureuse, qui subit la violence."
Le thème de la violence est très présent dans La Capture, même si Carole Laure refuse de l'expliquer ("Cette violence est aussi inacceptable qu'inexplicable.") et de la montrer de manière frontale, privilégiant davantage le langage corporel.
La Captive marque les premières apparitions des comédiens Catherine de Léan et Francis Ducharme dans un long métrage.
La Capture est le troisième film réalisé par la comédienne Carole Laure, après Les Fils de Marie (2003) et Tout près du sol (2004).
"Ma mise en scène se devait d'essayer d'ouvrir le film à quelque chose qui montre cette frontière filiforme qui existe entre la part humaine et la part animale de tout être. Je voulais montrer la part de soumission et celle de rébellion qui se cache en nous. Je voulais donner l'espace aux acteurs pour que la beauté et la sexualité côtoient la souffrance et le repli.Dans La Capture, les lieux imaginaires sont aussi importants que la présence de la ville, de la banlieue, des animaux et de la nature. Les acteurs, les techniciens, et toute l'équipe de production m'ont donné la possibilité de travailler dans la confiance, et de faire lefilm que j'avais en tête."