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Charlotte28
123 abonnés
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3,0
Publiée le 22 janvier 2021
Impossible de nier les qualités techniques de cette production de commande, qu'il s'agisse de la reconstitution historique, du travail sur les lumières ou de la musique de Prokofiev mais l'aspect foncièrement dramaturgique de la mise en scène impose un mélange générique avec l'opéra que les interprétations outrancières des acteurs (Nicolas Tcherkassov conservant tout de même un charisme indubitable) rendent dommageable voire ridicule. Même si les enjeux scénaristiques existent, le surjeu couplé à une traduction partielle des dialogues (!) empêche tout intérêt émotionnel pour les personnages et renforce la lassitude. Un film historique redoutablement vieilli.
Ivan le terrible se regarde plus en tant qu'objet historique pour cinéphile averti. Difficile de regarder ce film de 1946 avec des yeux de 2019, d'autant que la réalisation d'Eisenstein fait déjà datée pour l'époque (si l'on songe, dans des genres différents, à Citizen Kane, au Voleur de bicyclette, ou au Dictateur). Les plans sont fixes, les dialogues grandiloquents, le jeu des acteurs caricatural comme s'il s'agissait de cinéma muet, le tout étant extrêmement répétitif. Seul certains jeux d'ombres et de lumières et bien sûr la musique de Prokofiev, ressortent de cet épisode de torpeur... 01/19
L’histoire d’un tsar Russe qui tente d’unifier le pays en faisant preuve d’autoritarisme, ce qui ne va pas être bien vu par les nobles. Intrigues et complots sont au cœur d’un récit qui n’est pas toujours très explicite et qui se traîne un peu mais magnifiquement mis en image.
Le film alterne des moments de bravoure formidables, des scènes intimes et de grandes tirades épiques. Le tout avec une façon de filmer qui rappelle Fritz Lang et ses premiers films expressionnistes. Quelques scènes sont puissantes comme celle de procession dans la neige et quelle stature ce Ivan.....
Dernière œuvre du cinéaste soviétique Sergei Eisenstein, cette somptueuse fresque s'inspirant de la vie du tsar Ivan IV, unificateur de la Russie au XVIème siècle est d'une poésie et d'une virtuosité rares. Magnifique réflexion sur le pouvoir politique, ses intrigues, ses excès, ses passions, ce long-métrage de trois heures est porté par une superbe composition de Prokofiev. La mise en scène, le scénario, la lumière, le jeu d'acteurs et le lyrisme qui s'en dégage...relèvent du chef d'œuvre. Génial à tout point de vue.
A la demande de Staline, Serguei M. Eisenstein s'attaqua à la vie de Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible qui régna durant une quarantaine d'années au XVIème siècle en Russie et crée la dynastie des Tsar. Eisenstein décide d'en faire une trilogie mais le troisième film ne se fera jamais du à sa mort et le deuxième sera censuré pendant une dizaine d'années car Staline y voyait une critique de son règne. Mais pas pour ce premier volet et c'est compréhensible, vu que Eisenstein met en avant l'autocratie et la dictature de Ivan capable de user de tous pouvoirs au nom et pour le peuple ainsi que pour l'unité de la Russie qui n'est pas une grande puissance à son arrivée au pouvoir. Eisenstein montre dans cette première partie l'arrivée au pouvoir à sa majorité de Ivan à travers une brillante première scène de sacre, déjà révélatrice de la peur des boyards qui ne veulent pas perdre tous leurs privilèges et l'instauration d'un climat de complots face à un Ivan très ambitieux. Et la déroulement du film tourne autour de ca, de la montée en puissance de Ivan malgré quelques péripéties malheureuse pour lui avec cette lutte constante contre les boyards et quelques ambassadeurs étrangers mais Ivan a toujours avec lui quelques fidèles et surtout le peuple. Eisenstein rend son récit passionnant de bout en bout où règne complot, manipulation, trahison plus ou moins intimes ou encre grandeur d'un récit et ce grâce à un excellent scènario et des personnages très bien écrit à commencer par Ivan, son ascension et sa soif du pouvoir (au nom du peuple et de la Russie selon lui) ainsi que d'autres personnages comme les boyards et leurs chefs et les liens que les personnages auront entre eux. De plus, la forme est remarquable, que ce soit par son jeu d'ombres et de lumières rappelant l’expressionnisme ou encore au niveau des (très) gros plan souvent sur les visages des protagonistes et montrant leur réaction et leur pensé à travers de simples regards et/ou gestes. Les interprétations sont très bonnes, parfois proche du sur-jeu mais voulu et jamais ridicule et notamment Nikolaï Tcherkassov qui incarne à merveille le rôle de Ivan. Une très belle œuvre, une première partie tant passionnante sur le fond que la forme.
On pourrait résumer la première partie de « Ivan le Terrible » à sa brillante séquence d’ouverture, une cérémonie qui investit le nouveau tsar russe qui doit faire face à une opposition large et féroce. Le film annonce d’emblée sa logique propagandiste car, au-delà du charisme d’Ivan et de son apparente puissance, ce qui compte c’est la place de la Russie dans l’Europe et la domination de Moscou sur Kazan. Tout est donc ramené à l’intérêt de la patrie qu’il faut servir, tout est explicité par des dialogues solennels déclamés par des acteurs ne l’étant pas moins, un effet d’écrasement de l’individu appuyé par des redondances d’écriture et de mise en scène qui finissent forcément par irriter sur la durée ; pourtant, le film est traversé par de sublimes idées, comme celle de l’ombre du souverain sur un globe qu’il domine ou la multitude de gros plans qui captent l’expressivité troublante des acteurs. Fort d’une mise en scène radicale, qui casse parfois mais qui ne laisse en tout cas jamais indifférent, contenant entre autres un sublime travail sur la lumière qui appuie les contrastes pour dire des rapports entre les personnages, la première partie de ce classique laisse donc un sentiment mitigé, celui d’une lassitude causée par la lourdeur du message et des répétitions qui le dictent et l’admiration devant les trouvailles d’Eisenstein, animé par un réel projet de cinéma.
Ce film relate le couronnement du tsar Ivan dit « Le Terrible » et les luttes de pouvoir tant internes qu’externes qui suivront ce couronnement. Le côté « Terrible » d’Ivan est mis en sourdine par Sergueï Eisenstein, le tsar est présenté en rassembleur et grand guide du peuple. Le degré de véracité du propos historique est ici secondaire. Cependant, si la première partie glorifie amplement le tsar, la seconde partie se montre plus dénonciatrice et fut censurée en Russie jusqu’en 1958. Ce qui importe et qui frappe les esprits dès les premières minutes de projection, c’est la beauté du film, des décors, des costumes, des personnages. Absolument tout ici est démesuré. Trois heures durant lesquelles se succèdent des plans-séquences à l’esthétisme époustouflant. La mise en scène est prodigieuse de bout en bout. Avec ses fabuleux jeux d’ombres, la mise en lumière est à l’avenant. Invariablement, tout est calculé, tout est réfléchi, tout est recherché et travaillé à l’extrême. Œuvre d’un cinéaste perfectionniste, Ivan le Terrible est l’un des rares films du cinéma mondial où la mise en scène et la mise en lumière incarnent des personnages à part entière. La virtuosité technique et la beauté plastique sont au service d’un récit épique et fascinant. Un film monumental, prodigieux et vertigineux qui relève de l’art au sens premier du terme. Le projet cinématographique initial devait déboucher sur un film en trois parties. Malheureusement, seuls les deux premiers volets auront été produits. Décédé début 1948, Sergeï Eisenstein n’aura pas eu le temps de boucler sa trilogie. Le troisième volet, pressenti en couleurs (la fin de la deuxième partie est en couleurs), ne verra malheureusement jamais le jour…
Petit à petit je me familiarise avec le cinéma d'Eisenstein et je dois avoué que je ne suis toujours pas un grand fan. Enfin je trouve que le parlé rend le film moins ennuyeux que son Potemkine mais du coup on perd en génie pour le montage. Bon l'intrigue je m'en fout un peu ce qui est intéressant c'est la manière qu'il a de parler de l'U.R.S.S. à travers cette fresque et si dans cette partie le personnage est mythifié avec une symbolique christique (étonnant pour un communiste) je dois bien avoué que visuellement c'est de la bombe genre vraiment, enfin ça se savant que Eisenstein avec une plastique irréprochable que ce soit au niveau des cadrages, des gros-plans, des éclairages (qui ne sont pas sans rappeler l’expressionnisme allemand, par le jeu des acteurs également), des costumes et puis de la mise-en-scène les regards entre les personnages, cette omniprésence de la religion qui vient parasiter les personnages, bref c'est grandiose, c'est excellent, juste que je me suis fait chier, dommage, l'intrigue est épurée au possible il y a une dizaine de scènes à tout péter, du coup c'est un peu mou par moments mais ça reste grandiose. A voir.
Si la lenteur et la futilité de certaines scènes est indiscutable, il faut accorder au réalisateur le talent d'une réalisation qui cache ses atouts, notamment graphiques. C'est évidemment ennuyeux pour aujourd'hui, mais l'intérêt de l'oeuvre est de taille, tant par son importance historique de propagande que par l'histoire absconse des boyards et des tsars qu'elle narre. Mais en tant que film, pas vraiment de quoi se distraire.
Un film de Eisenstein rien que ça !En temps que cinéphile du XI é siécle je peut vous dire honnêtement que ce film est aujourd'hui encore plus intéressant, plus satisfaisant que des blockbuster récent.Et ça pour un film en noir et blanc... Fallait le faire !Une histoire Historique avec un grand H pour les accro à la culture générale, une histoire de politique pour ceux qui cherchent les "messages" prônés par des films, et enfin un film de guerre pour ceux qui ont du mal à resté éveillé devant les films "vide" sur le plan de l'action.A partir de là on peut dire (ou au moins je peut le dire) que ce film est l'un des plus grands chef d'oeuvre du siècle dernier !
C'est toujours un peu délicat de faire la critique d'un film de "propagande" sauf que là, on à le droit à un bon film.Donc un film de Eisenstein sorti en 1944 qui retrace la vie d'Ivan IV de Russie dit Ivan le terrible, le film divisé en 3 partis, seul 2 sont sortis mais on s'écarte du sujet. Ici c'est le premier film qui commence avec un couronnement majestueux qui montre déjà la puissance d'Ivan en utilisant des procédé tel que la caméra qui film un peu de bas en haut, Ivan et ses regard "Da je suis méchant & puissant" (beaucoup de personnage surjoue un peu de cette manière).Ensuite viens les noces, où un des seul personnage à ne pas faire de tête "méchante" apparaît, c'est la femme d'Ivan, Anastasia (par contre elle, elle fait toujours des tête bien niaise).Après ça le film continue, les personnage vont à la bataille, font des discours sur la puissance et le fait que le tsar Ivan IV de Russie doit tout contrôler pour que le pays marche, des discours sur la fierté de la Russie, des tête de méchant, des musique bien russe pendant que des "ouvrier/guerrier" creuse des galeries et bien entendu des discours d'Ivan sur la priorité qu'est le peuple. Donc tout ça prouve en effet que la propagande soviétique est présente dans le film, mais en plus il y a des scène totalement culte (le couronnement, la bataille de Kazan par exemple) et puis il y a la musique de Sergueï Prokofiev.C'est un film à voir pour la culture, d'un point de vu historique (Ivan le terrible / découvrir le cinéma de propagande) et d'un point de vu cinématographique.
Il faut toujours relativiser les choses. Ce film contient des choses admirables, le montage, la photo, les jeux d'ombres et de lumières, des scènes inoubliables (le couronnement, la fête avec l'apparition de la couleur) des plans de folie (mais pas toujours logiques à l'instar de ces soldats qui zigzaguent pour aller tout droit), la musique sublime de Serge Prokoviev. Mais à côté de ça, il y a la façon de typer les acteurs qui non seulement surjouent jusqu'à l'excès mais sont tous caricaturaux tellement ils ont la gueule de l'emploi (les méchants ont des tronches de méchants, les traîtres ont des tronches et des posture de traîtres, les gentils des bouilles de bisounours, quand à Ivan, il nous prend des poses genre "attention l'Histoire me regarde". Certes, on comprend rapidement que ces postures résultent d'un parti pris, mais on a le droit de ne pas les trouver judicieux (un film n'est pas un opéra) Tout cela est au service d'une l'histoire qui n'est que moyennement intéressante. Eisenstein est un maître du cinéma, mais n'est pas Shakespeare qui veut pour transcender un tel sujet. L'impression globale est donc mitigé.
A la demande de Staline, Serguei M. Eisenstein s'attaqua à la vie de Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible qui régna durant une quarantaine d'années au XVIème siècle en Russie et crée la dynastie des Tsar. Eisenstein décide d'en faire une trilogie mais le troisième film ne se fera jamais du à sa mort et le deuxième sera censuré pendant une dizaine d'années car Staline y voyait une critique de son règne.
Mais pas pour ce premier volet et c'est compréhensible, vu que Eisenstein met en avant l'autocratie et la dictature de Ivan capable de user de tous pouvoirs au nom et pour le peuple ainsi que pour l'unité de la Russie qui n'est pas une grande puissance à son arrivée au pouvoir.
Eisenstein montre dans cette première partie l'arrivée au pouvoir à sa majorité de Ivan à travers une brillante première scène de sacre, déjà révélatrice de la peur des boyards qui ne veulent pas perdre tous leurs privilèges et l'instauration d'un climat de complots face à un Ivan très ambitieux. Et la déroulement du film tourne autour de ca, de la montée en puissance de Ivan malgré quelques péripéties malheureuse pour lui avec cette lutte constante contre les boyards et quelques ambassadeurs étrangers mais Ivan a toujours avec lui quelques fidèles et surtout le peuple.
Eisenstein rend son récit passionnant de bout en bout où règne complot, manipulation, trahison plus ou moins intimes ou encre grandeur d'un récit et ce grâce à un excellent scènario et des personnages très bien écrit à commencer par Ivan, son ascension et sa soif du pouvoir (au nom du peuple et de la Russie selon lui) ainsi que d'autres personnages comme les boyards et leurs chefs et les liens que les personnages auront entre eux.
De plus, la forme est remarquable, que ce soit par son jeu d'ombres et de lumières rappelant l’expressionnisme ou encore au niveau des (très) gros plan souvent sur les visages des protagonistes et montrant leur réaction et leur pensé à travers de simples regards et/ou gestes.
Les interprétations sont très bonnes, parfois proche du sur-jeu mais voulu et jamais ridicule et notamment Nikolaï Tcherkassov qui incarne à merveille le rôle de Ivan.
Une très belle œuvre, une première partie tant passionnante sur le fond que la forme.
C'est le dernier film d'Eisenstein. Une ode à la puissance russe, à la gloire d'un souverain unique et fort... Derrière ce sujet historique, la dimension de propagande nationaliste et guerrière est très marquée. Le tournage de la première partie d'Ivan le Terrible a en effet débuté en 1943, alors que le pays était en guerre contre l'Allemagne hitlérienne. Celui de la deuxième partie fut achevé en 1945, mais le PC en interdit la diffusion jusqu'en 1958 pour d'obscures raisons. Une troisième partie était prévue initialement (en couleurs), mais Eisenstein abandonna le projet au vu des problèmes avec la censure et mourut en 1948. Plus que le fond, c'est la forme qui est ici intéressante : science du cadrage, clair-obscur expressionniste, jeu d'ombres impressionnant, intensité des portraits, utilisation ponctuelle de la couleur. Une leçon de réalisation avant tout.