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scorsesejunior54
151 abonnés
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1,0
Publiée le 21 septembre 2007
Je voue une très grande admiration à Sergueï Eisenstein et sa période muette, qui a accouché de quelques chefs-d'oeuvres. "Ivan le Terrible" devait être son plus grand film... S'il est certes passionnant à replacer dans son contexte, aussi bien politique, qu'historique, idéologique et bien sûr cinématographique, il n'a exercé sur le spectateur que je suis qu'un très faible impact, malheureusement à mille lieux de ce que j'attendais. Le cinéaste soviétique avait reçu par Staline l'ordre de réaliser une grande fresque pour les masses comprenant un message propagandiste nationaliste à peine voilé. Pari gagné : "Ivan le Terrible" est une grossière commande incapable de développer d'autres thèmes que la fierté patriotique et la fureur censée s'en dégager. Filmée dans des décors cartons-pâte qui prêtent aujourd'hui à sourire, l'odyssée du tsar Ivan ne fait pas dans la dentelle, et ce dès la soi-disant magistrale séquence du couronnement. Bien évidemment, les choix d'angle de prises de vue sont pertinents et le montage (force absolue du cinéaste) difficilement attaquable d'un point de vue technique mais la manière dont la scène et par extension l'oeuvre générale est amenée s'avère grandiloquente, inutilement excessive et vite agaçante. Les caractères des personnages sont inconsistants, caricaturaux et ne parviennent jamais à s'extirper du piège tendu par le cinéma politique trop clairement orienté. Rien ne sort des schémas-type et le film se traîne affreusement malgré quelques beaux plans ici et là. Passons outre l'interprétation grotesque et essayons de nous concentrer sur ce qui reste de plus intéressant, à savoir la manière dont les coupes sont incorporées dans un même plan. A ces moments, le style d'Eisenstein prend son envol : c'est trop rare et ce n'est pas la musique balourde de Prokofiev qui me chassera de la tête l'idée qu'"Ivan Le Terrible" est un film pour musées que l'on peut découvrir pour sa culture générale.
Incontestablement l'un des chefs-d'oeuvre parmi les chefs-d'oeuvre du 7ème art. D'une durée de plus de 3 heures, on ne s'ennuie pas un seul instant. Ivan le Terrible bénéficie d'une mise en scène formidable. Les plans sont magnifiques ainsi que les décors, les costumes, l'éclairage etc. Et que dire de la magnifique musique de Prokofiev! A voir absolument.
Une oeuvre démesurée, immense, grandiose... Les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce chef d'oeuvre du cinéma, aussi impressionnant dans sa forme que dans la représentation de ses personnages. Nous avons droit à quelques séquences d'anthologie, rendues par des acteurs d'une incroyable expressivité, et des plans plus remarquables les uns que les autres. C'est donc un immense spectacle de 3 heures qui nous est offert, et dont on se lasse pas la moindre seconde. Brillantissime et magistral.
Après Alexandre Nevski et la scène de la bataille sur la glace avec Prokofiev en fond musical, Eisenstein a, en 1940, l'idée de réaliser son nouveau film. Le studio accepte voyant là à nouveau le moyen de vanter et de montrer la grandeur du peuple Russe. Il existe deux parties de ce film, la première partie est Ivan le Terrible, la deuxième est le Complot des Boyards, mais une troisième partie avait été prévu et devait s'intituler les Combats d'Ivan.
Mais après visionnage des deux parties (un peu ennuyeux) mais tout de même intéressant à regarder, le but de ces deux volets est d'exalter la patriotisme Russe, Eisenstein voulait montrer dans le film, les côtés négatifs du personnage d'Ivan, mais on le lui a malheureusement interdit (vive la liberté d'expression). Ivan est donc un grand tsar, considéré comme un héros par son peule qui se bat contre ses ennemis.
Mais derrière ce film propagandiste, il y a un grand aspect poétique grâce à sa mise en scène, à sa magnifique musique de Prokofiev (toujours), à ses décors, à ses costumes, à ses éclairages... Ivan le Terrible reste tout de même une oeuvre personnelle du cinéaste : Ivan le Terrible, au fil des conquêtes et des batailles, est épris de mégalomanie et devient paranoïaque (la deuxième fut d'ailleurs interdite durant 12 ans pour "déviation" : "Ivan était soi disant entourés de dégénérés dans lesquels pouvaient se reconnaître Staline". Magistral.
Ivan le terrible est l'oeuvre la plus personnelle d'Eiseinstein. Dans la première partie, l'ascension du jeune Tsar Ivan IV au milieu des complots de la cour est décrite avec un soin psychologique inhabituel chez le réalisateur. Ivan sera l'homme qui changera pour adapter ses conceptions aux nécessités imposées par les situations sans jamais perdre de vue le bien de la Russie impériale et de son peuple. Mais lentement Ivan se transforme au fil des conquêtes, finissant par confondre son aspiration à la grandeur de la Russie et la mégalomanie du pouvoir absolu. L'assassinat de la Tsarine Anastasia l'accable et il se retirera dans un monastère, mais devant la menace des Boyards, les moscovites le rappelleront. La deuxième partie (interdite de diffusion pendant douze ans!) montre un homme devenu paranoïaque, tyrannique, cédant à la tentation de la répression et obsédé par les performances sanguinaires de la milice qu'il a constituée. Donc, malgré la volonté affichée de faire le bien et le bonheur de la Russie et de son peuple, le moyen semble être devenu une fin en soi. L'intrusion de la couleur augmente encore l'effet réaliste de ce parallèle avec l'URSS stalinienne. Machiavel disait que le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument. Ce film en est l'illustration parfaite. Ce fond brillant est soutenu par une forme qui ne l'est pas moins. De la musique de Prokoviev, des chants et coeur à la Boris Goudonov (paroles de Vladimir Lugovskoy), des oppositions de la lumière (la grandeur et l'héroïsme) et de l'ombre (le complot et la perfidie) aux idées renforcées par l'émotion à l'aide d'un montage génial. Le meilleur film d'Eisenstein, et un des sommets du cinéma.
Eisenstein nous a quitté bien tôt mais heureusement qu'il nous a laissé un chef-d'oeuvre : Ivan Groznyj (c'est plus beau en Russe). Que dire, que dire ? Un chef-d'oeuvre incontournable du cinéma Russe où tout y est beau. Cette histoire d'un homme devenu fou, mégalomane et paranoïaque est traité à la fois avec poésie, grandeur et cruauté. La magnifique musique, la divine musique de Prokofiev rend cette oeuvre encore plus belle. A voir d'urgence.
Eisenstein fait ce qu'il sait faire de mieux. C'est à dire les contrastes de lumière, le montage, les gros plans. On retrouve tout ça dans "Ivan le terrible". Mais bien que l'histoire sur le Tsar de toutes les Russies soit très intéressant et passionant, Eisenstein a du mal à nous raconter cette histoire, ça traine en longueur, parfois c'est trop lent, et au niveau montage, c'est moins impressionant que "La Grève" ou "Le Cuirassé de Potemkine" qui à mon sens sont meilleurs.