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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 mars 2012
Un très bon film avec une très bonne façon de filmer. Les acteurs et biensur en perticulier Tcherkassov, joue extrèmement bien. On commence avec le début du reigne d'Ivan et vetrs la fin du film on comprend qu'il est changé. Mais dans la vrai vie Ivan c'était un dépréssif chronique.
Une grande fresque ambitieuse signée Eisenstein et malgré un scénario intéressant et une superbe mise en scène très picturale, l'ensemble manque cruellement de rythme et le jeu d'acteur exubérant est ridicule.
J'aime vraiment beaucoup la mise en scène d'Eisenstein, ses cadrages, son jeu avec les ombres, par moment ça rappelle un peu l'expressionnisme allemand, et Nosferatu plus particulièrement. Et les acteurs ont la grande classe, leur petite barbichette qui serait ridicule chez n'importe qui d'autre ici en jette, on est imprégnée dans cette Russie. C'est un film fort et grand. Même si j'avoue que vers la fin j'ai un peu décroché. Je me réjouis tout de même de voir la suite.
Sergei Mikhailovich Eisenstein (Le Cuirassé Potemkine - 1925) avait carte blanche pour tourner le film de son choix, suite au succès de son précédent film (Alexandre Nevski - 1938). Il décide alors de dresser le biopic d'Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible (1530/1584). Il réalise alors un film fleuve de 190 minutes (!!) à travers lesquelles on suit son ascension, de son couronnement au cours duquel il devient "Tsar de toutes les Russies" à son revirement où il devient un véritable tyran. Tout est à la démesure ici, digne du personnage, les décors sont gigantesques, les costumes se comptent par centaines, ainsi que les figurants, la qualité photo en noir & blanc restitue à merveille de superbes plans et une mise en scène que seul Sergei Mikhailovich Eisenstein sait faire. Réalisé en deux parties, la première en 1944 et la seconde en 1946, le cinéaste en avait prévu une troisième mais hélas, il n'aura jamais eu le temps de la finir (il est décédé en 1948). Alors que Staline lui avait donné son approbation pour tourner Ivan le Terrible (1945), si la première partie sut le convaincre sans le moindre mal, ce ne sera pas le cas de la seconde, Ivan le Terrible apparaissant non pas comme un héros mais comme un tyran, Staline se vengea en censurant totalement cette version jusqu'en 1958.
On ne regardera pas Ivan le terrible pour son côté historique mais plutôt pour le talent d'Eisenstein et même si j'ai une préférence pour ses films muets (d'ailleurs par moment Ivan le terrible fait songer à un film muet) Ivan le terrible n'en est pas moins un film de toute beauté. Eisenstein filme à merveille en grand plan l'expression de ses acteurs et si ce film est parfois lourd Eisenstein captive par la maîtrise de son art.
Bien qu'il ait été élu avec le soutien du peuple, le tsar de toutes les Russies devient peu à peu un dictateur... Tourné en deux parties ( la troisième n'ayant jamais pu être terminée ) par Serguei M. Eisenstein au milieu des années 1940, " Ivan le Terrible " se trouve être un opéra visuel absolument magnifique à visionner. Le tout se suit avec grande delectation grâce à une mise en scène ingénieuse et d'une grande élégance de la part du célèbre réalisateur russe qui signe ici sans doute son plus grand film. Au niveau de l'artistique, ce long métrage fait également un sans faute et contribue grandement au fait que ce film soit si réussi. En effet que ce soit les faramineux décors, la superbe photographie en noir et blanc ( et aussi en couleur pour les sublimes trentes dernières minutes de la deuxième partie ), ou encore pour les costumes assez impressionnant, tout cela fait que chaque plan est un véritable régal à visionner et que l'on ne voit pas les trois heures défiler. Coté casting, Nikolai Tcherkassov ( qui interprèta le rôle d'Alexandre Nevski quelques années plus tôt ) nous délivre une performance tellement incroyable, que l'on aurait du mal à imaginé qu'un autre acteur puisse le remplacer. Le tout est emmener par une partition musicale d'anthologie de Serguei Prokofiev qui envoùte littéralement le spectateur tout au long du visionnage. En resumé, cette dernière oeuvre de Serguei M. Eisenstein est à visionner de toute urgence pour ceux qui ne l'aurait jamais vu, car on passe rarement un moment aussi intense et merveilleux devant un film.
Malgré le rythme élancé et la longueur de cette œuvre, la beauté des effets d'ombre dignes des meilleurs films expressionistes et des gros plans sur les jeux de regards effrayants en font une réussite esthétique à voir. Mais l’analyse à faire de ce film est moins artistique que socio-historique. Il ne faut en effet pas oublier que cette reconstitution historique fut avant tout une demande directe de Staline au meilleur réalisateur de Russie, Eisenstein, pour augmenter la volonté militaire du pays en pleine guerre contre l'Allemagne nazie. Nous découvrons ainsi les complots à la tête du pouvoir au 16ème siècle, mais les éléments déclenchant le patriotisme du peuple dans le film, et donc en parallèle, du public, sont le pouvoir tsariste et la foi chrétienne, deux éléments contre lesquels luttait la révolution de 1917. Ce film reflète ainsi le symbole de l'écart entre les idéaux du pouvoir stalinien et les attentes de son peuple à la veille de l'avènement de l'URSS. D’ailleurs Staline vit, dans la seconde partie de cette fresque vertigineuse, une accusation de son propre pouvoir et la fit censurer. Une troisième partie était en projet quand Eisenstein perdit la vie en 1948, on ne saurait donc jamais le sens caché de son film-fleuve.
Staline a vu dans "Ivan le Terrible" une critique de son pouvoir. Etrange, vu l’apologie que le film fait de l’autocratie (au nom du peuple, bien sûr), le plaidoyer qu’il propose pour l’unité de la Russie, la dénonciation des ingérences étrangères… autant de thèmes qui auraient dû plaire au bon Joseph. D’autant que le film passe allègrement sur les épisodes les plus sanguinaires du règne d’Ivan (massacre de Novgorod, etc.) et se concentre sur sa lutte contre les boyards rebelles à son autorité. La volonté de propagande est évidente : on est en pleine Seconde Guerre mondiale, et Eisenstein n’en est pas à son coup d’essai dans ce domaine. On ne retrouvera pas ici l’urgence et le lyrisme échevelé d’ "Alexandre Nevsky", mais un ton plus méditatif, une angoisse plus prégnante. Il est dommage que la partition de Prokofiev ne soit pas la plus marquante de celles qu’il a écrites pour le cinéma, mais l’art du metteur en scène n’en est pas moins confondant. Effets de perspective poussés à l’extrême, virtuosité des jeux d’ombre et de lumière, somptuosité des décors et des costumes : les images sont d’une beauté vertigineuse. Le jeu des acteurs, proche de la pantomime, s’inscrit parfaitement dans cette esthétique – et on remarquera l’importance des voix, toutes d’une puissance et d’une beauté proche de celles des chanteurs d’opéra. Bien sûr, il faut adhérer à ce cinéma aux effets très appuyés, grandiose et emphatique. Tout cela est daté, mais reste terriblement impressionnant.
Une oeuvre impressionnante, des décors effrayants tout comme les acteurs (qui ont des gueules). J'adore l'histoire donc ce film m'a intéressé, côté réalisation on a le droit à une succession de tableau quasiment chaque plans il y a comme des arrêts sur image au début, c'est bien mais cela devient vite de trop ça ralenti beaucoup le rythme du film Eisenstein aurait du joué avec cela moins souvent.
Après son retour dans l'estime du régime stalinien avec "Alexandre Nevski", Eisenstein continue de sacrifier ses convictions et son exercice de style pour réaliser un pur film de propagande bien gonflant.
Curieux de voir qu'un régime anti-religieux comme le régime stalinien pouvait utiliser l'iconographie chrétienne orthodoxe pour les besoins de la mobilisation patriotique contre l'occupant nazi. Dans la première partie je retiens surtout la célèbre dernière séquence du peuple en procession, assurément une des plus pures splendeurs de tout le cinéma. C'est à mon avis la séquence en couleurs de la seconde partie qui démontre le mieux le génie visuel propre de Eisenstein. En noir et blanc c'est un réalisateur dans la lignée des expressionnistes allemands, qui jouent des contrastes manichéens entre ombres et lumières. Cette séquence est une sorte de joyau à l'intérieur du chef-d'oeuvre. Ca a la profondeur universelle, la cruauté et la dérision d'une tragédie shakespearienne, avec un "idiot" à la russe. Les jeux de contrastes entre rouges et verts seront repris dans tout un cinéma d'épouvante (Bava...).
Waou ça troue le cul ! J'ai été pris du début à la fin dans cet incroyable film ! La maîtrise d'Eisenstein est sidérante dans ce film: les plans et les expressions des personnages peuvent ne pas plaire; pour ma part j'ai été conquis ! Mon préféré très certainement d'Eisenstein ! A voir
Ivan le Terrible est selon moi un véritable bijou cinématographique, non parce que j'ai adoré l'histoire (qui est quand même très intéressante), mais parce que la travail d'Eiseinstein sur le plan technique est vraiment remarquable. De plus, on a tendance à être du côté du tsar(préenté ici comme le gentil voulant faire de la Russie une nation forte, unie et indépendante) alors qu'il n'est pas mieux que les seigneurs boyards (présentés ici comme les méchants mettant en danger l'Empire russe pour leur unique profit). Quoique le tsar nous est parfois montré comme un tyran odieux à l'égard de ses sujets dans certains passages. Oeuvre très intéressante méritant le coup d'être vue.
Des scènes époustouflantes, des acteurs extraordinaires. Certainement le meilleur film du grand Eisenstein et l'un des plus grand chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma.