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Caine78
6 650 abonnés
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5,0
Publiée le 21 juin 2007
Une oeuvre démesurée, immense, grandiose... Les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce chef d'oeuvre du cinéma, aussi impressionnant dans sa forme que dans la représentation de ses personnages. Nous avons droit à quelques séquences d'anthologie, rendues par des acteurs d'une incroyable expressivité, et des plans plus remarquables les uns que les autres. C'est donc un immense spectacle de 3 heures qui nous est offert, et dont on se lasse pas la moindre seconde. Brillantissime et magistral.
Un film de Eisenstein rien que ça !En temps que cinéphile du XI é siécle je peut vous dire honnêtement que ce film est aujourd'hui encore plus intéressant, plus satisfaisant que des blockbuster récent.Et ça pour un film en noir et blanc... Fallait le faire !Une histoire Historique avec un grand H pour les accro à la culture générale, une histoire de politique pour ceux qui cherchent les "messages" prônés par des films, et enfin un film de guerre pour ceux qui ont du mal à resté éveillé devant les films "vide" sur le plan de l'action.A partir de là on peut dire (ou au moins je peut le dire) que ce film est l'un des plus grands chef d'oeuvre du siècle dernier !
A la demande de Staline, Serguei M. Eisenstein s'attaqua à la vie de Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible qui régna durant une quarantaine d'années au XVIème siècle en Russie et crée la dynastie des Tsar. Eisenstein décide d'en faire une trilogie mais le troisième film ne se fera jamais du à sa mort et le deuxième sera censuré pendant une dizaine d'années car Staline y voyait une critique de son règne.
Mais pas pour ce premier volet et c'est compréhensible, vu que Eisenstein met en avant l'autocratie et la dictature de Ivan capable de user de tous pouvoirs au nom et pour le peuple ainsi que pour l'unité de la Russie qui n'est pas une grande puissance à son arrivée au pouvoir.
Eisenstein montre dans cette première partie l'arrivée au pouvoir à sa majorité de Ivan à travers une brillante première scène de sacre, déjà révélatrice de la peur des boyards qui ne veulent pas perdre tous leurs privilèges et l'instauration d'un climat de complots face à un Ivan très ambitieux. Et la déroulement du film tourne autour de ca, de la montée en puissance de Ivan malgré quelques péripéties malheureuse pour lui avec cette lutte constante contre les boyards et quelques ambassadeurs étrangers mais Ivan a toujours avec lui quelques fidèles et surtout le peuple.
Eisenstein rend son récit passionnant de bout en bout où règne complot, manipulation, trahison plus ou moins intimes ou encre grandeur d'un récit et ce grâce à un excellent scènario et des personnages très bien écrit à commencer par Ivan, son ascension et sa soif du pouvoir (au nom du peuple et de la Russie selon lui) ainsi que d'autres personnages comme les boyards et leurs chefs et les liens que les personnages auront entre eux.
De plus, la forme est remarquable, que ce soit par son jeu d'ombres et de lumières rappelant l’expressionnisme ou encore au niveau des (très) gros plan souvent sur les visages des protagonistes et montrant leur réaction et leur pensé à travers de simples regards et/ou gestes.
Les interprétations sont très bonnes, parfois proche du sur-jeu mais voulu et jamais ridicule et notamment Nikolaï Tcherkassov qui incarne à merveille le rôle de Ivan.
Une très belle œuvre, une première partie tant passionnante sur le fond que la forme.
Bien qu'il ait été élu avec le soutien du peuple, le tsar de toutes les Russies devient peu à peu un dictateur... Tourné en deux parties ( la troisième n'ayant jamais pu être terminée ) par Serguei M. Eisenstein au milieu des années 1940, " Ivan le Terrible " se trouve être un opéra visuel absolument magnifique à visionner. Le tout se suit avec grande delectation grâce à une mise en scène ingénieuse et d'une grande élégance de la part du célèbre réalisateur russe qui signe ici sans doute son plus grand film. Au niveau de l'artistique, ce long métrage fait également un sans faute et contribue grandement au fait que ce film soit si réussi. En effet que ce soit les faramineux décors, la superbe photographie en noir et blanc ( et aussi en couleur pour les sublimes trentes dernières minutes de la deuxième partie ), ou encore pour les costumes assez impressionnant, tout cela fait que chaque plan est un véritable régal à visionner et que l'on ne voit pas les trois heures défiler. Coté casting, Nikolai Tcherkassov ( qui interprèta le rôle d'Alexandre Nevski quelques années plus tôt ) nous délivre une performance tellement incroyable, que l'on aurait du mal à imaginé qu'un autre acteur puisse le remplacer. Le tout est emmener par une partition musicale d'anthologie de Serguei Prokofiev qui envoùte littéralement le spectateur tout au long du visionnage. En resumé, cette dernière oeuvre de Serguei M. Eisenstein est à visionner de toute urgence pour ceux qui ne l'aurait jamais vu, car on passe rarement un moment aussi intense et merveilleux devant un film.
Il faut toujours relativiser les choses. Ce film contient des choses admirables, le montage, la photo, les jeux d'ombres et de lumières, des scènes inoubliables (le couronnement, la fête avec l'apparition de la couleur) des plans de folie (mais pas toujours logiques à l'instar de ces soldats qui zigzaguent pour aller tout droit), la musique sublime de Serge Prokoviev. Mais à côté de ça, il y a la façon de typer les acteurs qui non seulement surjouent jusqu'à l'excès mais sont tous caricaturaux tellement ils ont la gueule de l'emploi (les méchants ont des tronches de méchants, les traîtres ont des tronches et des posture de traîtres, les gentils des bouilles de bisounours, quand à Ivan, il nous prend des poses genre "attention l'Histoire me regarde". Certes, on comprend rapidement que ces postures résultent d'un parti pris, mais on a le droit de ne pas les trouver judicieux (un film n'est pas un opéra) Tout cela est au service d'une l'histoire qui n'est que moyennement intéressante. Eisenstein est un maître du cinéma, mais n'est pas Shakespeare qui veut pour transcender un tel sujet. L'impression globale est donc mitigé.
On ne regardera pas Ivan le terrible pour son côté historique mais plutôt pour le talent d'Eisenstein et même si j'ai une préférence pour ses films muets (d'ailleurs par moment Ivan le terrible fait songer à un film muet) Ivan le terrible n'en est pas moins un film de toute beauté. Eisenstein filme à merveille en grand plan l'expression de ses acteurs et si ce film est parfois lourd Eisenstein captive par la maîtrise de son art.
On pourrait résumer la première partie de « Ivan le Terrible » à sa brillante séquence d’ouverture, une cérémonie qui investit le nouveau tsar russe qui doit faire face à une opposition large et féroce. Le film annonce d’emblée sa logique propagandiste car, au-delà du charisme d’Ivan et de son apparente puissance, ce qui compte c’est la place de la Russie dans l’Europe et la domination de Moscou sur Kazan. Tout est donc ramené à l’intérêt de la patrie qu’il faut servir, tout est explicité par des dialogues solennels déclamés par des acteurs ne l’étant pas moins, un effet d’écrasement de l’individu appuyé par des redondances d’écriture et de mise en scène qui finissent forcément par irriter sur la durée ; pourtant, le film est traversé par de sublimes idées, comme celle de l’ombre du souverain sur un globe qu’il domine ou la multitude de gros plans qui captent l’expressivité troublante des acteurs. Fort d’une mise en scène radicale, qui casse parfois mais qui ne laisse en tout cas jamais indifférent, contenant entre autres un sublime travail sur la lumière qui appuie les contrastes pour dire des rapports entre les personnages, la première partie de ce classique laisse donc un sentiment mitigé, celui d’une lassitude causée par la lourdeur du message et des répétitions qui le dictent et l’admiration devant les trouvailles d’Eisenstein, animé par un réel projet de cinéma.
Je voue une très grande admiration à Sergueï Eisenstein et sa période muette, qui a accouché de quelques chefs-d'oeuvres. "Ivan le Terrible" devait être son plus grand film... S'il est certes passionnant à replacer dans son contexte, aussi bien politique, qu'historique, idéologique et bien sûr cinématographique, il n'a exercé sur le spectateur que je suis qu'un très faible impact, malheureusement à mille lieux de ce que j'attendais. Le cinéaste soviétique avait reçu par Staline l'ordre de réaliser une grande fresque pour les masses comprenant un message propagandiste nationaliste à peine voilé. Pari gagné : "Ivan le Terrible" est une grossière commande incapable de développer d'autres thèmes que la fierté patriotique et la fureur censée s'en dégager. Filmée dans des décors cartons-pâte qui prêtent aujourd'hui à sourire, l'odyssée du tsar Ivan ne fait pas dans la dentelle, et ce dès la soi-disant magistrale séquence du couronnement. Bien évidemment, les choix d'angle de prises de vue sont pertinents et le montage (force absolue du cinéaste) difficilement attaquable d'un point de vue technique mais la manière dont la scène et par extension l'oeuvre générale est amenée s'avère grandiloquente, inutilement excessive et vite agaçante. Les caractères des personnages sont inconsistants, caricaturaux et ne parviennent jamais à s'extirper du piège tendu par le cinéma politique trop clairement orienté. Rien ne sort des schémas-type et le film se traîne affreusement malgré quelques beaux plans ici et là. Passons outre l'interprétation grotesque et essayons de nous concentrer sur ce qui reste de plus intéressant, à savoir la manière dont les coupes sont incorporées dans un même plan. A ces moments, le style d'Eisenstein prend son envol : c'est trop rare et ce n'est pas la musique balourde de Prokofiev qui me chassera de la tête l'idée qu'"Ivan Le Terrible" est un film pour musées que l'on peut découvrir pour sa culture générale.
Après son retour dans l'estime du régime stalinien avec "Alexandre Nevski", Eisenstein continue de sacrifier ses convictions et son exercice de style pour réaliser un pur film de propagande bien gonflant.
Le film alterne des moments de bravoure formidables, des scènes intimes et de grandes tirades épiques. Le tout avec une façon de filmer qui rappelle Fritz Lang et ses premiers films expressionnistes. Quelques scènes sont puissantes comme celle de procession dans la neige et quelle stature ce Ivan.....
L’histoire d’un tsar Russe qui tente d’unifier le pays en faisant preuve d’autoritarisme, ce qui ne va pas être bien vu par les nobles. Intrigues et complots sont au cœur d’un récit qui n’est pas toujours très explicite et qui se traîne un peu mais magnifiquement mis en image.
Impossible de nier les qualités techniques de cette production de commande, qu'il s'agisse de la reconstitution historique, du travail sur les lumières ou de la musique de Prokofiev mais l'aspect foncièrement dramaturgique de la mise en scène impose un mélange générique avec l'opéra que les interprétations outrancières des acteurs (Nicolas Tcherkassov conservant tout de même un charisme indubitable) rendent dommageable voire ridicule. Même si les enjeux scénaristiques existent, le surjeu couplé à une traduction partielle des dialogues (!) empêche tout intérêt émotionnel pour les personnages et renforce la lassitude. Un film historique redoutablement vieilli.
Staline a vu dans "Ivan le Terrible" une critique de son pouvoir. Etrange, vu l’apologie que le film fait de l’autocratie (au nom du peuple, bien sûr), le plaidoyer qu’il propose pour l’unité de la Russie, la dénonciation des ingérences étrangères… autant de thèmes qui auraient dû plaire au bon Joseph. D’autant que le film passe allègrement sur les épisodes les plus sanguinaires du règne d’Ivan (massacre de Novgorod, etc.) et se concentre sur sa lutte contre les boyards rebelles à son autorité. La volonté de propagande est évidente : on est en pleine Seconde Guerre mondiale, et Eisenstein n’en est pas à son coup d’essai dans ce domaine. On ne retrouvera pas ici l’urgence et le lyrisme échevelé d’ "Alexandre Nevsky", mais un ton plus méditatif, une angoisse plus prégnante. Il est dommage que la partition de Prokofiev ne soit pas la plus marquante de celles qu’il a écrites pour le cinéma, mais l’art du metteur en scène n’en est pas moins confondant. Effets de perspective poussés à l’extrême, virtuosité des jeux d’ombre et de lumière, somptuosité des décors et des costumes : les images sont d’une beauté vertigineuse. Le jeu des acteurs, proche de la pantomime, s’inscrit parfaitement dans cette esthétique – et on remarquera l’importance des voix, toutes d’une puissance et d’une beauté proche de celles des chanteurs d’opéra. Bien sûr, il faut adhérer à ce cinéma aux effets très appuyés, grandiose et emphatique. Tout cela est daté, mais reste terriblement impressionnant.
A la demande de Staline, Serguei M. Eisenstein s'attaqua à la vie de Ivan IV de Russie, surnommé Ivan le Terrible qui régna durant une quarantaine d'années au XVIème siècle en Russie et crée la dynastie des Tsar. Eisenstein décide d'en faire une trilogie mais le troisième film ne se fera jamais du à sa mort et le deuxième sera censuré pendant une dizaine d'années car Staline y voyait une critique de son règne. Mais pas pour ce premier volet et c'est compréhensible, vu que Eisenstein met en avant l'autocratie et la dictature de Ivan capable de user de tous pouvoirs au nom et pour le peuple ainsi que pour l'unité de la Russie qui n'est pas une grande puissance à son arrivée au pouvoir. Eisenstein montre dans cette première partie l'arrivée au pouvoir à sa majorité de Ivan à travers une brillante première scène de sacre, déjà révélatrice de la peur des boyards qui ne veulent pas perdre tous leurs privilèges et l'instauration d'un climat de complots face à un Ivan très ambitieux. Et la déroulement du film tourne autour de ca, de la montée en puissance de Ivan malgré quelques péripéties malheureuse pour lui avec cette lutte constante contre les boyards et quelques ambassadeurs étrangers mais Ivan a toujours avec lui quelques fidèles et surtout le peuple. Eisenstein rend son récit passionnant de bout en bout où règne complot, manipulation, trahison plus ou moins intimes ou encre grandeur d'un récit et ce grâce à un excellent scènario et des personnages très bien écrit à commencer par Ivan, son ascension et sa soif du pouvoir (au nom du peuple et de la Russie selon lui) ainsi que d'autres personnages comme les boyards et leurs chefs et les liens que les personnages auront entre eux. De plus, la forme est remarquable, que ce soit par son jeu d'ombres et de lumières rappelant l’expressionnisme ou encore au niveau des (très) gros plan souvent sur les visages des protagonistes et montrant leur réaction et leur pensé à travers de simples regards et/ou gestes. Les interprétations sont très bonnes, parfois proche du sur-jeu mais voulu et jamais ridicule et notamment Nikolaï Tcherkassov qui incarne à merveille le rôle de Ivan. Une très belle œuvre, une première partie tant passionnante sur le fond que la forme.