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Luuuuuuuuc
11 abonnés
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4,0
Publiée le 19 août 2024
"Why would I wanna talk to David Frost ?"
Si, comme moi, vous êtes intéressé par l'histoire récente des Etats-Unis, histoire qui a, aujourd'hui encore et ici-même en Europe, des conséquences notables, je ne saurais trop vous conseiller un cinéclub reprenant, dans l'ordre, JFK (Oliver Stone, 1991), Nixon (le même, 1995), The Post/Pentagon Papers (Steven Spielberg, 2017), Les Hommes du Président (Alan J. Pakula, 1976) et ce Frost/Nixon : l'Heure de Vérité. On pourrait même y ajouter Vice (Adam McKay, 2018) et W. l'Improbable Président (Stone encore, 2008), Dick Cheney et George W. Bush ayant volontairement ou non profité de la crise de confiance au sein de la droite américaine liée à l'ascension puis à la chute de Nixon.
Ceci étant posé, réaliser un film dont le pitch se résume à une interview entre un animateur de talk-show et un président déchu s'apparente avant coup à un fameux défi. Comment, en effet, tenir durant deux heures son public en haleine sans se contenter de proposer du théâtre filmé, exercice certes louable mais assez éloigné des oeuvres de Ron Howard, d'autant que son scénario est l'adaptation par Peter Morgan de sa propre pièce de théâtre ?
Alternant scènes classiques et témoignages face caméra jusqu'à l'interview proprement dite, la narration revient évidemment sur le parcours tortueux de Nixon mais met aussi en lumière le fonctionnement des premiers talk shows, mélanges de politique et d'entertainment.
Si la réalisation est plutôt classique, énergique, elle permet surtout l'opposition de deux styles diamétralement opposés : celui de Nixon, intarissable et cynique sous de faux airs de vieux papy radoteur tout juste remis d'une grave opération chirurgicale, et celui de Frost, jeune star des émissions télé et drogué au buzz, le tout présenté comme un documentaire sur un tournoi de boxe opposant un champion du monde à son jeune challenger, coachés par leurs équipes respectives. A ce petit jeu, Frank Langella est absolument éblouissant. Pour lui donner la réplique, Michael Sheen, pourtant censé incarner le héros de cette histoire, est très en retrait, à l'image des autres interprètes si ce n'est Sam Rockwell en gauchiste colérique plus que convainquant et Kevin Bacon en toutou fidèle du vieux président.
Sans être un chef d'oeuvre, Forst/Nixon est un défi réussi, grâce encore à un montage parfait.
Fares Maghdouri L’heure de la mort L’Heure de la sortie est un film qui met en valeur une classe de surdoués et un professeur suppléant qui s’appelle Pierre Hoffman. Celui-ci est un jeune professeur qui remplace leur ancien professeur au sein du collège Saint-Joseph. Pierre note chez eux des comportements étranges. Leurs groupes de 5 élèves semblent particulièrement préoccupés par la fin du monde. Pierre curieux va tenter d'en savoir davantage. Le réalisateur crée un film qui met principalement en avant les genres de l’énigme, fantastique et d’aventure… Sébastien Marnier met en valeurs 5 personne qui se soucient de l’écologie. Leur jeu d’acteur était bien, même si quelque fois on s’ennuyais pendant le film. Dans ce film, le réalisateur crée des costumes ordinaires et réalistes, correspondant au quotidien des adolescents et des enseignants. Le maquillage semble naturel et conforme à l'apparence générale des acteurs. Rien de très exagéré, ce qui correspond bien à l'ambiance réaliste du film. L’utilisation de l'éclairage est bien pensée pour créer une atmosphère angoissante et mystérieuse. Dans le film on ne remarque pas des effets spéciaux spectaculaires. Le lieu est bien choisi pour un collège plutôt bizarre où il y a des élèves surdoués et a la fois bizarre. Souvent les scènes étranges se trouvent dans un endroit perdu. Le film a bien été choisis car il y a beaucoup suspense et c’est ce qui rend le film intéressant. J’en conclus le film 'L'Heure de la sortie' offre un regard sur les réalités de l'adolescence. L'histoire nous intrigue. Il y a beaucoup de rebondissements inattendus. Les performances des acteurs sont parfaites mettant en scène des émotions.
Dur challenge d'intéresser le public avec un film traitant d'une interview télé, même si celle ci a marqué l'histoire du journalisme et l'histoire politique. Frost accouchant Nixon après sa démission suite au watergate sous la caméra de Ron Howard est passionnant ! La note peu paraitre un peu faible, c'est du à l'academisme du film (c'est un peu le probléme avec Ron Howard) meme si il est de grande qualité 3.5 / 5
Tout un chacun le sait, la présidence de Richard Nixon a été l'une des plus marquantes de l'histoire de la politique des États-Unis. Rappelons que, durant les années 70 (même si Nixon a été président "que" jusqu'en août 1974), le pays de l'Oncle Sam a été secoué de toutes parts par des crises multiples. Et, il y avait bien évidemment le bourbier vietnamien (qui lui, courait depuis 1964) qui a laissé une trace indélébile. Non seulement à cause de l'issue du conflit, mais aussi à cause des répercussions sur la jeunesse américaine. Ceux qui sont revenus du Vietnam ont ramené dans leurs valises des séquelles physiques et/ou psychologiques n'ont jamais pu se réintégrer à la société et, comble de l'horreur, se sont vus rejetés par ceux qui n'avaient pas connu l'enfer vietnamien. Ce film ? Oui, comme vous le voyez, je l'ai aimé. Et, pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas à la politique, il y a de quoi apprendre. Certes, on append pas tout car le monde de la politique regorge de secrets extrêmement bien gardés. Mais apprendre, c'est toujours bon. Plus que les échanges entre Frost et Nixon, ce que j'ai aimé, c'est l'évolution des rapports entre les deux hommes. Au début, on ne peut ne pas le dire : sans lui montrer ouvertement, Nixon méprise Frost car il n'est, pour lui, qu'un petit animateur d'émissions de variétés gentillettes, en aucun cas, il ne peut le voir comme une menace. Puis, il le considère comme une lavette. Il faut voir comment Frost, complètement dérouté et sans capacités de réaction, se fait endormir par Nixon. Et, lors du dernier entretien, Nixon comprend enfin qu'il est face à un mec qui est bien déterminé à faire cracher le morceau. D'ailleurs, la fin du filmlaisse comprendre que si Frost n'était pas retourné en Angleterre en 1977, il y a fort à parier qu'une amitié privé aurait pu se créer entre lui et Nixon. Quant à la destinée de Nixon après ces fameux entretiens, il y a une nouvelle faute de l'ancien président. Nixon a toujours cru que le fait d'avouer ses fautes suffirait au peuple pour lui pardonner, ce qu'il n'a jamais voulu comprendre c'est qu'avouer ne suffit jamais, il faut aussi demander pardon et laisser le peuple être juge.
A défaut d'être un grand réalisateur, Ron Howard a toujours été un faiseur honnête : pas de chef d'oeuvre à son actif, juste des films plus ("Les Disparues", "De l'ombre à la lumière") ou moins ("DaVinci Code") regardables. Aujourd'hui, avec "Frost / Nixon", Howard joue dans la catégorie au-dessus en mettant en scène les interviews du président Nixon et du journaliste de variétés anglais David Frost à la fin des années 70 ainsi que leur contexte. Un sujet passionnant pour un film qui, s'il manque parfois légèrement de rythme, est maîtrisé de bout en bout par un Ron Howard particulièrement inspiré sans oublier un duo de comédiens plus que convaincants (Sheen et Langella) parfaitement entourés par des seconds rôles de qualité. Du cinéma académique (parfois un peu trop??), mais qui sait rester efficace dans son propos et son traitement. Un bon Ron Howard!!
Ce film est intéressant parce qu'il montre la fabrication d'une interview retentissante de Nixon avec en toile de fond le watergate. Ce n'est pas non plus fascinant, car rien de particulier au niveau du caractère David Frost ne ressort, juste sa conviction que son projet peut lui amener la reconnaissance de ses paires. Son talent présumé d'investigateur ou d'interviewer reste présumé. Un peu plus d'éléments intriguant apparaissent dans la personnalité de Nixon, malheureusement trop peu exploités et puis il y a un gros manque de contextualisation sur sa présidence et les affaires. On reste un peu dans le flou pour les non spécialistes.
Un excellent film sur l'interview de Richard Nixon par le journaliste David Frost à propos de l'affaire du Watergate. Frank Langella incarne brillamment l'ancien président Nixon.
Adapté par Peter Morgan de sa pièce à succès, la transposition à l’écran ne retranscrit que partiellement la manipulation télévisuelle. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Si au départ, l’entretien se voulait objectif, du moins c’est comme cela que le bébé fut vendu à Frost, rapidement l’entourage et la production se veut à charge, car il faut satisfaire le public dans sa détestation absolue de Richard Nixon. Résumons : le méchant Richard Nixon a fait des horreurs en Asie du Sud Est et mis sur écoute des adversaires politiques, cette dernière turpide devra être avouée en direct par un ex-président qui devra faire acte de repentance. Ce procédé manichéen est démonté de l’intérieur, montrant à quel point tout argument au crédit de Nixon devait être éradiqué. Ainsi aucune allusion à la création de l’agence pour la défense de l’environnement, ni les tentatives d’interdire la vente à découvert qui ont transformé la bourse en casino, toutes repoussées par le sénat, ni de son rôle dans l’ouverture vers la Chine de Mao. Bien au contraire, le film montre même comment la création des Khmers rouges lui est attribuée, (sans allusion aucune au financement presque intégralement chinois), en même temps qu’il s’est rapproché de Brejnev et des soviétiques, un crime aux yeux des américains (mais sans un mot sur le premier traîté de désarmement). Même l’arrêt de la guerre du Viet-Nam est montré comme une trahison. Howard plutôt réputé pour des films politiquement corrects, prend timidiment le risque de montrer que Nixon, Président le plus détesté de toute l’histoire des Etats Unis, fut offert à l’audience, pour le profit de la toute puissante télévision dont certains grands network (NBC) n’avaient pas compris, lors de la génèse du projet, l’enjeu médiatique. Filmé comme un combat en plusieurs rounds, la mise en scène repose sur trois aspects techniques. D’abord le champ contre champ lors des interviews, huis clos dense et tendu. L’aspect documentaire, avec les commentaires des journalistes, du producteur et du conseiller du président. Et enfin, des scènes extérieures, comprenant une bluette sans grand intérêt. Grâce à l’habilité de cette tranche napolitaine répétitive, le film tient en haleine pendant plus de deux heures, supporté par un casting irréprochable, entourant un exceptionnel couple central, ceux qui jouaient la pièce, condition éxigée par Howard pour réaliser le film. Et même si la grande taille de Frank Langela (1,91 m) ne colle pas à la silhouette de l’ancien président, il efface tous les Nixon précédents du cinéma. Mais la question qui se posait dès le départ reste sans réponse : quel est l’intérêt de faire un tel film ? S’attaquer vraiment aux médias aurait nécessité une adaptation différente de la pièce et de faire preuve d’un courage qui ne sont pas les qualités premières du producteur Brian Grazer, ni du réalisateur Ron Howard. Frost/Nixon qui finalement prend la forme d’un show-spectacle bien hollywoodien, tire tout de même sur l’ambulance. Un des films les plus surestimés de ce début de siècle.
Le sujet pouvait vite devenir lassant surtout si on n'est pas fans de politique américaine, il fallait quasiment faire un sans faute, et il faut avouer que le réalisateur fait de l'excellent travail, d'abord on arrive à comprendre même si on est novices et qu'on n'a jamais entendu parler du watergate, ensuite les personnages sont très bien joués surtout Nixon politicien manipulateur et adversaire féroce, la seule prestation de Frank Langella mérite de voir ce film.
Ron Howard est un réalisateur capable du meilleur ("Rush") comme du pire ("En direct sur Edtv", "Da Vinci Code"). "Frost/Nixon" fait clairement partie du meilleur de ce réalisateur. Le sujet est très original (il s'agit, en quelque sorte, d'un making of des entretiens accordés par Richard Nixon en 1977 à un journaliste anglais), ce qui amène le long métrage à aborder des questions et des thèmes plutôt complexes en comparaison des autres films de l'entertainer Howard, metteur en scène peu exigeant sur le fond. De plus, "Frost/Nixon" est extrêmement bien narré et remarquablement interprété. On peut le voir comme la suite du "Nixon" d'Oliver Stone car, sur le plan chronologique, il commence pile poil là où s'arrête le chef d'œuvre avec Anthony Hopkins.
Juste excellent! Tout est juste dans le film, il fait de rares faux pas (de temps à autre des pertes de rythme mais rien de plus). Sinon les acteurs incarne à la perfection leurs personnages historique (autant physiquement que psychologiquement), ils jouent juste. Les dialogues sont prenant et tout simplement parfaits! Le réalisateur arrive à installer une tension constante alors qu'on connait le résultat! Il rend aussi humain Nixon, malgré l'homme qu'il a pu être (avec des plans ou on montre son regrès). Personnellement le film m'a donné à en savoir plus sur son histoire! Et là encore le film fait fort. Si on ne connait pas beaucoup l'histoire qui entache ce président, le film contextualise super bien sans nous ennuyer! Bref, un très bon film historique et politique!
Quelques années après sa démission, Richard Nixon accepta de donner une série d'interviews au journaliste britannique David Frost, habitué à des émissions de variétés. "Frost/Nixon" revient sur ces quelques semaines, et sur l'affrontement entre les deux hommes, l'un tentant de redorer son blason, l'autre de coincer un ex-président détesté. Le film frappe en premier lieu par la qualité de sa reconstitution (costumes, décors, maquillages, style pseudo-documentaire...), qui permet de rentrer dans l'histoire. On a également le droit à de bons interprètes, notamment Frank Langella, impérial et touchant en Nixon, ainsi que Michael Sheen convaincant en journaliste dépassé qui va reprendre du poil de la bête. Cependant, si le scénario propose des idées intéressantes sur l'état d'esprit de Nixon à ce moment, il se révèle assez simpliste dans ses personnages secondaires, et offre un dernier acte trop expédié. Dommage car le sujet méritait un traitement plus ample. "Frost/Nixon" n'en reste pas moins un drame politique divertissant.
Un film à multiples facettes, à la fois confrontation politico-médiatique, réflexion sur les enjeux et les dangers du pouvoir et face-à-face entre deux personnalités en partie méconnues, l'un réduit à ses ambitions ou à ses fautes, l'autre à son apparente superficialité et à son animation légère. Une vraie réussite en termes de réalisation, rythmée, et d'interprétation, franche.
Absolument pas intéressé par la politique américaine je dois cependant avouer que ce film est fascinant et très intéressant. Les personnages sont attachants, les dialogues intelligents. Il faut être un peu maso pour être payé afin de participer à des interviews qui vous démolissent !
Un débat télévisé aussi intense qu'un match de boxe! Un match où le jeune challenger sûr de lui défie le vieux briscard qu'on pense cramer d'avance mais celui-ci cache bien son jeu et va complètement déstabilisé le roquet ! Alors que le film se déroule tranquillement (voire à la limite de l'ennui par moment)et qu'on pense voir venir inéluctablement la fin avec une victoire écrasante de Nixon qui, sous son apparence de papy gâteux aura mené le débat avec toute son expérience d'ancien président habitué à ce genre d'exercice, celui-ci va se faire surprendre et vous faire sautiller dans votre fauteuil ! Des acteurs principaux (Michael Sheen et particulièrement F.Langella) aux seconds rôles (Kevin Bacon, Sam Rockwell ou Oliver Platt) l'interprétation est vraiment top et contribue tout autant que la mise en scène du génial Ron Howard (qui livre là l'une de ses meilleures réalisations) à rendre le film passionnant. De plus, il permet à ceux qui ne connaissent le Watergate que de nom d'en apprendre le principal à travers ce débat. Un suspense incroyable pour (un film de ce genre) un film que vous ne devez pas surtout pas loupé !