The Invisible est le remake du film suédois The Invisible de Joel Bergvall, qui était lui même adapté d'un roman suèdois de Mats Wahl.
Une intrigue mineure impliquant des trafiquants de drogue a été coupée au montage. La production craignait que la commission de classification des films ne donne un avis défavorable, restreignant le public du film alors que le passage n'était pas nécessaire à l'intrigue générale.
Invisible a demandé au directeur de la photo d'être capable de tourner à la fois dans des intérieurs exigus et dans de vastes extérieurs à Vancouver, en Colombie britannique. Il raconte : " Nous avons tourné en hiver et les conditions n'étaient pas toujours faciles ; la pluie et le brouillard étaient fréquents et le ciel pouvait changer en un clin d'oeil. Au niveau technique, cela posait beaucoup de problèmes et j'ai dû utiliser toute mon expérience pour que le tournage se déroule correctement "
Les cascades sont un élément important du film, au niveau visuel comme pour le déroulement de l'histoire, et David S. Goyer souhaitait que les acteurs réalisent eux-mêmes les cascades dans la mesure du possible : " je dois dire que Justin Chatwin et Margarita Levieva en ont fait bien plus que ce à quoi je m'attendais " . Les cascades ont été effectuées avec des filins. Ces systèmes de câblage ont permis de filmer un saut dans les eaux glaciales d'un barrage, ainsi qu'une chute d'un immeuble de 15 étages et un accident de voiture des plus violents.
Pour une scène qui se déroule à un barrage, tournée à Mission, à une heure et demie de Vancouver, Justin Chatwin et les cascadeurs ont passé plusieurs heures dans les eaux glacées de la rivière. Le lieu du tournage se trouvait sous le barrage, sur une bande de rochers faisant saillie dans la rivière, et n'était accessible que par bateau. Justin Chatwin confie : " Ce fut pour moi un moment très difficile car je suis allergique à la matière des combinaisons de plongée et je ne pouvais donc pas en porter. L'eau était glaciale mais les prises se sont bien passées, à mon grand soulagement, et le résultat est bon. C'était un rôle assez exigeant sur le plan physique car en plus de cette baignade en rivière, mon personnage passe son temps à courir pour retrouver son corps. Mais c'était amusant et ironiquement, tous ces efforts m'ont donné le sentiment d'être bien plus vivant qu'avant ! "
Née à Saint-Pétersbourg, en Russie, Margarita Levieva a entamé une formation de gymnaste de compétition à l'âge de 3 ans. Membre de l'équipe olympique russe de gymnastique rythmique, elle a poursuivi un entraînement de très haut niveau pendant treize ans, et a remporté des compétitions en Russie, puis aux Etats-Unis. Le tournage a été aussi éprouvant pour Margarita Levieva que pour Justin Chatwin , car son personnage se bat plusieurs fois, bondit par-dessus des tables, attaque une bijouterie et court beaucoup. L'actrice raconte : " En lisant le scénario, je n'avais pas réalisé à quel point ce rôle allait être physique. C'était en fait assez amusant de faire toutes ces scènes d'action. Mon entraînement de gymnaste m'a bien aidée à réaliser toutes mes cascades. "
Dans une autre scène, Nick est percuté par une voiture. Justin Chatwin raconte : " Pour tourner cette scène, je devais tomber sur un matelas vert qui se trouvait face au véhicule. J'avais déjà fait ce genre de cascade car c'est le troisième film où je suis impliqué dans un accident de voiture... J'espère que cela n'est pas un signe du destin ! "
Carlos Barbosa , le chef décorateur, a choisi les décors de manière à ce qu'ils reflètent la personnalité et la psychologie des personnages. "La maison de Nick Powell a été notre premier décor. Nous voulions que cette maison soit absolument superbe, sécurisée et dans un quartier riche afin de montrer que Nick avait tout ce qu'on peut désirer. Mais elle devait aussi révéler une absence de communication entre sa mère et lui. Nous avons donc créé une maison hyper moderne où tout est parfaitement à sa place et impeccablement propre, mais d'où émane un sentiment de rigidité et de contrôle excessif. La seule pièce agréable de la maison est la chambre de Nick. C'est un indice de sa volonté d'échapper à cette perfection étouffante afin de trouver sa propre identité. Nous nous sommes servis pour ce décor d'une superbe maison de style contemporain conçue par un des plus célèbres architectes canadiens, Arthur Erickson. Annie est l'opposé de Nick. Nous avons donc insisté sur ce contraste en l'installant dans un environnement complètement différent de celui de Nick : un petit appartement en désordre dans un immeuble quasiment abandonné datant des années 60. Elle vit avec sa famille dans un univers sale et complètement chaotique"
A la recherche d'une lumière originale, David S. Goyer et Gabriel Beristain ont feuilleté ensemble plusieurs livres d'art. David S. Goyer se souvient : " Je me suis inspiré du style des maîtres de l'école hollandaise comme Vermeer ou Lievens qui n'utilisent qu'une seule source de lumière. J'ai été beaucoup influencé par ces tableaux où on peut voir des visages face aux fenêtres et éclairés par la luminosité qui s'en échappe. Je voulais que la plupart des scènes soient émouvantes mais toujours d'une façon très discrète et subtile. Gabriel était du même avis. Nous avons donc tourné plusieurs scènes où les acteurs sont proches d'une fenêtre, une moitié de visage éclairée et l'autre plongée dans les ténèbres. "
David S. Goyer s'est entouré pour Invisible du même directeur de la photographie, Gabriel Beristain, que pour Blade 2 (dont Goyer est le producteur) et Blade : Trinity (réalisateur). David S. Goyer commente : " Même si nous avons des goûts assez différents, il existe une grande symbiose entre nous au niveau du travail. On se querelle parfois, un peu comme un vieux couple, mais cela reste très amical et fait bien rire tout le monde ! ", Gabriel Beristain ajoute : "Travailler avec David est toujours un processus intéressant, original et très créatif".
The Invisible est le troisième film de David S. Goyer après Zigzag et Blade : Trinity. Connu pour ses scénarios de films d'actions comme Dark City, The Crow : la Cité des Anges et Batman Begins, Invisible est le premier film qu'il réalise sans être l'auteur du scénario.
David S. Goyer, qui tenait à ce que la bande-originale du film comprenne des groupes de rock contemporains, a choisi des morceaux du quartet de rock de l'acteur Jared Leto.