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    Ma mondialisation
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ma mondialisation" et de son tournage !

    Présenté à Lussas

    Ma mondialisation a été présenté aux Etats généraux du Film documentaire de Lussas en 2006.

    Les plaies des boss

    L'une des singularités de Ma mondialisation est de donner la parole à des patrons : "On a l'habitude d'entendre syndicalistes et ouvriers s'exprimer sur les inquiétudes nées de la mondialisation, mais jamais les patrons", fait remarquer le réalisateur. "Je crois que l'originalité du film est de donner à écouter leurs arguments, qu'on les juge recevables ou non. Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils ne sont plus très à l'aise dans ce monde-là, c'est qu'ils sont en passe de se faire rattraper par un modèle économique qu'ils ont, pendant de nombreuses années, largement soutenu (...) aujourd'hui ils en sont victimes, parce qu'à ce jeu ils ont trouvé plus forts qu'eux. Et ils voient les leviers s'éloigner de plus en plus de la vallée, tenus par des gens invisibles, pour la plupart des financiers qui ne connaissent absolument rien à la mécanique ni à l'industrie, et dont la gestion des sociétés est assez dramatique (...) Bien sûr, ils ne vont pas mettre le système en cause -ce ne sont pas des révolutionnaires dans l'âme- mais ils se rendent bien compte qu'il y a quelque chose qui ne marche plus, qu'ils sont en train de se faire déposséder de leur outil."

    Altercinéma

    Le travail, la souffrance sociale, la mondialisation sont au coeur de nombreux documentaires sortis en salles depuis 2004. Les spectateurs ont ainsi pu voir un film sur la situation écologique et économique en Tanzanie (Le Cauchemar de Darwin de Hubert Sauper), les mutations à l'oeuvre dans l'industrie viticole (Mondovino de Jonathan Nossiter), la dette qui étrangle le Mali (Djourou une corde à ton cou d'Olivier Zuchuat), une occupation d'usine à Buenos Aires (The Take de Avi Lewis et Naomi Klein, l'auteur de No logo), les individus malades de leur travail (Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés de Marc-Antoine Roudil et Sophie Bruneau), les violations des droits de l'homme dans le monde (Seeing is believing de Peter Wintonik) et Katerina Cizek, les revendications des Zapatistes (La Fragile armada de Jacques Kebadian et Joani Hocquenghem), le récit d'une grève en Caroline du Nord (Daddy daddy USA de Pierre Hodgson), la réorganisation du travail sur les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire (Un monde moderne de Sabrina Malek et Arnaud Soulier), ou encore les mouvements citoyens d'opposition à la marchandisation (La Carotte et le bâton de Stéphane Arnoux).

    Décolletage et délocalisation

    Natif de la région, le cinéaste s'est intéressé aux 12000 salariés travaillant dans les 500 entreprises de décolletage de la Vallée de l'Arve, en Haute-Savoie. Le décolletage consiste à fabriquer des pièces de mécanique de précision destinées aux industries automobile, aérospatiale et médicale. Le fil conducteur du film est le patron Yves Bontaz, qui emploie un millier de personnes, dont 700 à l'étranger (en République tchèque et en Chine) et 300 en Haute-Savoie.

    Des Alpes au G8, un cinéaste aux sommets

    Ma mondialisation est le dixième documentaire réalisé par Gilles Perret. Passionné de montagne (il travaille pour le magazine de France 3 "Chroniques d'en haut" et est l'auteur de films tels que Les Alpes en musique ou Les Sauveteurs des cimes), il a déjà consacré deux films à la politique et à l'économie mondiales : T.I.R.- toi du Mont-Blanc, sur les opposants au retour des camions à Chamonix et 8 clos à Evian sur le sommet du G8 d'Evian.

    Et maintenant ?

    Six mois après le tournage, le directeur industriel qui témoigne dans le film a été licencié par le groupe Autocam, qui a par ailleurs annoncé en juillet 2006 un nouveau plan social de 140 personnes. D'autre part, après le passage de l'équipe du film, les ouvriers chinois de Bontaz ont vu leur salaire augmenter. Enfin, si la mairie de Cluses, capitale mondiale du décolletage, a interdit les projections de Ma mondialisation, le film a été vu (avant la sortie nationale en novembre 2006) par plus de 3000 spectateurs de la vallée de l'Arve, lors de projections-débats.

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