Pendant plus de vingt ans, et à la suite d'imbroglios juridiques peu compréhensibles du grand public, les différents auteurs (il faut citer Jean-Claude Carrière, ami et collaborateur de toujours du cinéaste) se sont vus interdire l'exploitation de leurs films au cinéma. S'il a été malgré lui le héros d'une proscription d'une rare ampleur pour un cinéaste en France, la ténacité de son combat en général et une intervention salutaire du Festival de Cannes en 2007 en particulier ( son film-référence, Yoyo, avait alors été projeté, "illégalement", dans le cadre de Cannes Classics et permis de rouvrir un débat quelque peu oublié) ont finalement permis de réparer un erreur de deux décennies. En 2010, le Festival de Cannes est alors l'occasion d'offrir une nouvelle médiatisation sur le cinéaste, et lance une rétrospective dans laquelle la version remastérisée du Grand amour sert de figure de proue au lancement de la nouvelle vie qui attend l'intégralité des films de Pierre Etaix, restaurés, qui retrouve le chemin des écrans à partir du 7 juillet.