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Peter Franckson
56 abonnés
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3,5
Publiée le 23 septembre 2024
Il s’agit du 3e et dernier volet cinématographique de la célèbre trilogie mais qui a été écrit pour le cinéma et réalisé par l’auteur, avant d’être joué au théâtre en 1946. Il est centré, non pas sur César (Raimu, 53 ans), 20 ans après le 2e opus, mais son petit-fils, Césariot (André Foucher, 28 ans) dont il est aussi le parrain. Le film est un peu long encore (2h18), spoiler: notamment avec la confession (teintée d’anticléricalisme), la mort et les obsèques de Panisse (Charpin, 49 ans) (au bout de 45 mn) mais il reste riche par les thèmes traités : le secret de famille [spoiler: Césariot, élève à Polytechnique n’apprend, de la bouche de sa mère Fanny (Orane Demazis, 42 ans), qu’après l’enterrement de Panisse, que son père biologique est Marius ], la paternité (Marius ne se sentant pas à la hauteur) et les différences de classes [entre Fanny, devenue femme de commerçant et Marius (Pierre Fresnay, 39 ans), qu’elle n’a pas vu depuis 15 ans, qui ne navigue plus et vivote comme garagiste à Toulon : « Elle est devenue une dame, n’ouvrant plus les clovisses mais les mangeant »]. On y retrouve encore l’alternance de sketchesspoiler: tels celui du jeu de « trompe-couillon » avec un chapeau cachant une pierre et déposé sur la chaussée ou de l’échange involontaire de chapeaux melons lors du suivi du corbillard de Panisse.
Après une première partie un peu longue, l’émotion est au rdv lors les révélations sur le fils de Marius. C’est la force des dialogues qui donne cette dimension épique aux destins de ces personnages. Même si je trouve que le dyptique Jean de Florette et Manon des sources est encore plus fort, ces trois films offrent au spectateur de voir tous ces acteurs incroyables et une photographie des années 30 totalement fascinante. Très beau
Classique du cinéma français d'avant-guerre, ce troisième épisode (1936) de la trilogie marseillaise est le seul des trois titres a être réalisé par Pagnol lui-même.
Beaucoup de nostalgie dans ce scénario, de la tristesse, de la mélancolie avant que les dernières cinq minutes ouvrent sur une perspective de réconciliation générale, de joie et de bonheur.
La distribution est toujours formidable ( selon moi Orane Demazis épouse de Pagnol au moment du tournage, propose l'interprétation la plus convaincante) même si on a pas ( de mon point de vue) affaire à l'opus le plus réussi du cinéaste, malgré ses qualités et son statut aujourd'hui intemporel.
Après une longue et délectable première scène (la confession de Panisse mourant) imprégnée de l’humour Marseillais qui caractérise l’œuvre de Pagnol en général et cette trilogie en particulier, le film tend, même si la mise en scène « de cinéma » est plus présente, vers un classicisme plus aseptisé (hormis la savoureuse scène du pavé sous le chapeau). Plus consistant que « Marius », mais bien moins que « Fanny », il parvient tout de même sur la fin à générer une vraie émotion. Mais Raimu (grimé du fait du vieillissement de son personnage) ne dégage pas les impressionnantes envergure et authenticité montrées dans les deux premiers volets.
Après Alexander Korda ("Marius") et Marc Allégret ("Fanny"), Marcel Pagnol réalise lui-même le dernier acte de sa trilogie...et "César" n'est pas ce qu'il a filmé de mieux. Si le debut du film, autour du lit de mort de Panisse, fait illusion et entretient encore la verve des personnages et d'inégalables accents marseillais; si au long du film, on trouve, éparses, quelques scènes "pagnolesques" drôlatiques, en dépit que César vieillissant semble un peu éteint, Pagnol ne fait que ressasser sur un mode compassé le thème de l'enfant bâtard. Il crée le personnage de Césariot,spoiler: l'enfant naturel de Marius et Fanny adopté jadis par Panisse. A la mort de ce dernier, Fanny révèle au jeune homme -un personnage arrogant et pénible interprété par un jeune premier passable- le "terrible" secret de famille. La faute originelle -d'autant qu'on se souvient forcément des deux premiers épisodes de la trilogie- passe par des explications et considérations redondantes au point que Pagnol, à travers ses protagonistes, donne l'impression de radoter, de se complaire dans un procédé mélodramatique hors d'âge, trop artificiel et trop théorique pour qu'on y trouve une réel intérêt ou des émotions vraies. Quoiqu'habilement dialogué, le film fait l'effet d'une mauvaise idée, impression amplifiée par un dénouement couru d'avance mais interminable!
Comment faire d'une histoire somme toute banale un film qui vous capte, vous aspire, vous impressionne à jamais? Vous ne savez pas? Regardez cette trilogie! C'est le cinéma dans toute sa splendeur. Des acteurs comme on en voit peu, des dialogues ciselés aux petits oignons, ou pas un mot ne tombe pas à point. C'est l'excellence à l'état pur. A voir par tous pour apprendre LE cinéma.
Marcel Pagnol nous concocte ici une très belle fin pour sa trilogie. Orane Demazis s'affirme de plus en plus dans ce troisième volet dans lequel Raimu demeure extraordinaire.
Pour le troisième et dernier volet de la Trilogie marseillaise (« Marius », « Fanny » et « César »), Marcel Pagnol prend seul les commandes de la réalisation. Directement écrit pour le cinéma, ce film, sorti en 1936, possède un aspect moins théâtral et plus dynamique que les précédents avec notamment l’utilisation de champs et contre-champs. Les personnages principaux (Raimu, Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Orane Demazis) utilisent moins le cabotinage et livrent une profonde réflexion sur les retrouvailles, les déchirements familiaux et le pardon. Bref, une œuvre incontournable où seul l’amour triomphe.
Un deuxième film en partie dédié sur Marius rejeté par ses amis Marseillais, fatigué de ses voyages en mer, et tient un garage. Il apprend la mort d'Honoré Panisse. Cesariot le fils génétique de Marius cherche a connaître son vrai père, un peu déçu finalement mais après une scène de vérité, avec l'accord de Cesariot, Fanny épouse Marius.
Ce n'est pas le meilleur de la trilogie. L'acteur qui joue Cesariot joue très mal, comme Orane Demasis qui joue sa mère. Mais on retrouve tous les ingrédients de la Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol
Si "Marius" était centré sur le personnage de Marius (Pierre Fresnay), "Fanny" sur celui de Fanny (Orane Demazis), "César" quant à lui met pourtant en avant le nouveau venu, le jeune Césariot. Un peu antipathique au milieu d'une galerie de portraits sympathiques, avec son ton condescendant et ses jugements, il casse un peu l'ambiance marseillaise bonne-enfant . Moins comique et moins dramatique que les précédents, cet épisode vient cependant conclure une trilogie mythique, tout en rendant hommage à son acteur emblématique, Raimu, qui avec sa classe en fit un des premiers succès du cinéma parlant.
Beau film, très grand classique français où l'on voit une tragédie marseillaise.Le réalisateur nous dévoile la ville et ses habitants de manière très intimiste. Le langage est le point fort chez ce réalisateur. La fin est digne d'une tragédie grecque. A découvrir.
Magnifique ! Sorti en 1936, ce film est un monument. Le voir en 2020, soit 84 ans plus tard, c'est être témoin d'une époque qui appartient à l'Histoire. Tourné en plein Front Populaire, 3 ans avant le début de la 2e guerre mondiale, on suit avec délice cette histoire de famille déjà recomposée. Un propos très avant-gardiste pour l'époque qui redistribue les rôles de la famille traditionnelle. Pierre Fresnay m'a ému aux larmes avec cette phrase : "Tu n'étais peut-être pas mon père, tu as toujours été mon papa, et ça tu le resteras toujours !". Quelle modernité ! A (re)voir absolument !
Le moins bon de la trilogie. Le filon s'essouffle, on commence à se lasser de cette histoire démodée, théâtrale (même si ce film n'est pas tiré d'une pièce contrairement aux deux premiers opus). Tous les acteurs, c'est vrai, sont absolument remarquables, même ceux qui ont un rôle secondaire (comme Maupi). Raimu est peut-être un peu plus en retrait que d'habitude et on espérait avec le titre du film le voir jouer un rôle plus central. Le film aurait d'ailleurs pu s'appeler davantage Césariot qui a maintenant 20 ans et qui est au cœur de ce mélodrame (qui à l'origine durait impitoyablement près de 3 heures). Justement son interprète, André Fouché, manque d'envergure et les scènes où il joue sont un peu ennuyeuses. L'émotion tient plus aux autres interprètes (Pierre Fresnay joue remarquablement). Certaines scènes sont amusantes (la confession de Panisse, le sketch du chapeau), mais on est moins emporté par l'histoire. Même la scène qui se veut très émouvante de la partie de cartes nous laisse un peu sur notre faim. Il était temps que cela se termine. En tout cas, nous sommes aux antipodes de Topaze réalisé la même année par Pagnol.
Et ainsi se clôt la trilogie de Pagnol, nous offrant là trois beaux bijoux du cinéma, qui sont des tickets vivants pour un ailleurs provençal d'une époque passée délicieuse, dont l'ouverture émeut et faire rire tout à la fois (la mort de Panisse qui ne se passe absolument pas comme prévu, donnant bien du mal à ce pauvre curé...) ainsi que sa fin réjouissante (n'en disons pas plus, pour garder la magie à ceux qui n'auront pas eu la joie immense de lire la pièce). Raimu, une fois encore, domine le haut de l'interprétation, bien que les compères et commères ne soient pas en reste... La rencontre entre toute la petite famille est bien mouvementée et émouvante. Les répliques bien trouvées fusent, les estocades verbales sont magistrales, et l'on arrive avec pincement au cœur à la fin, de savoir que ce petit monde méditerranéen nous quitte. Alors on se rassure avec le final qu'on attend tous depuis le premier film Marius, comme un soulagement longtemps souhaité, et rien ne nous ferait plus plaisir que de revoir la série une fois prochaine pour replonger dans cet univers unique et vivant à lui seul. Une conclusion magistrale.