"Anaconda" premier du nom n'est pas un mauvais film, c'est clair, il est seulement médiocre, ni trop bon ni trop mauvais, dans le juste milieu qui plait sans plaire. Et pour tout vous dire, il est le meilleur des quatre films éponymes. C'est pour vous dire le niveau des suivants... Une chose est sure : il n'a rien d'exceptionnel, mais c'est un bon divertissement. Dans mes souvenirs, il était bien meilleur, mais les souvenirs sont trompeurs, n'est-ce pas? En fait, il tient ses promesses sans le faire. Disons juste qu'il ne va pas plus loin dans sa démarche : il fait le minimum, ni plus ni moins, et ne cherche jamais à se fatiguer. Ainsi, le résultat final est tantôt décevant tantôt plaisant, mais jamais surprenant ou réellement intéressant. On suit l'action sans grosse encombre, tiltant par ci par là sur tel ou tel détail. Niveau épouvante, c'est pas mal, bien que je l'aurai plus fait durant la nuit, personnellement, pour bien décupler le côté horrifique et angoissant de la chose. Résultat, on est souvent en plein jour, soit à 70% du film, donc pour instaurer une atmopshère oppressante sans talent, vas y, vas t'amuser ! Sans être minable, la mise en scène ne dispose d'aucun talent en particulier, si ce n'est celui de montrer des choses sans ne rien faire ressentir. Si c'en est un. Mais je généralise, pardonnez moi; certaines scènes restent tout de même efficaces, et la réalisation de Luis Llosa ne laisse pas constamment à désirer. Bon, c'est jamais de haut niveau, mais c'est satisfaisant pour le type d'objectif du film. Ca refoule donc la série b et le dtv à plein nez, mais c'est pas grave, c'est toujours mieux que pour les suites, n'est-ce pas? Niveau acteurs, c'est impressionnant. D'amateurisme. Un bien grand mot, je suis d'accord, mais réellement justifié. Non mais quand tu vois la tronche que se paye Jon Voight, tu comprends que les impôts, ça existe vraiment. Je sais que tous le font exprès parce que c'était l'approche choisie, mais en tant qu'idée artisitique, on ne peut pas faire plus caricatural et y croire à tel point. Je vous jure que tous pensent ( réellement ) qu'ils tournent dans un classique, c'est impressionnant de naïveté. Outre un Jon Voight qui ne change pas d'expression pendant plus d'une heure, on a également affaire à une Jennifer Lopez au minimum de son jeu d'actrice ( déja qu'il est pas bien important... ), à un Ice Cube "qui dit qu'il est là mais que toi tu comprends pas qu'il est là", à un Owen Wilson carrément transparent ( encore plus que d'habitude, c'est pour vous dire )
et à un Danny Trejo qui reste deux minutes ( et non je plaisante pas, j'ai compté ! )
. Aucun ne se démarque si ce n'est par un jeu de médiocre qualité
, encore que notre ami Danny ne puisse guère être comparé au reste du casting, puisqu'il ne reste qu'un court laps de temps.
. Et bien entendu, si vous le voyez, et j'écris bien "SI", on ne vous épargnera pas tous les clichés du genre. C'est simple, vous saurez qui mourra avant même de les avoir vu creuver. Vous inquiétez pas, c'est normal pour le genre. Là où faut s'inquiéter, c'est que c'est encore pire dans le second film. L'écriture est donc banale, emplie de stéréotypes et de situations idiotes. Les dialogues sont parfois idiots, et certaines vannes rampent bien plus qu'elle ne vole haut. Pour les scènes d'attaque, c'est pas trop mal, bien qu'il manque ce petit quelque chose que j'évoquais plus haut, ce petit degrès d'effroi qui aurait énormément ajouter. Mais bon, avec un film de ce genre, on ne peut guère souvent s'attendre à mieux. Comme on dit, faut faire avec ce qu'on a. La créature est pas trop mal faîte, et sans paraître ultra réaliste, elle est plutôt convaincante de par son look. Normal, c'est une bête qui existe vraiment. Passons. Quand on l'aperçoit en images de synthèse plutôt qu'en maquette, par contre, c'est une toute autre paire de manche : elle est assez moche, et trop peu de détails lui sont attribués. En gros, c'est raté ! Rien de bien particulier à soulever au niveau des effets sonores et des musiques, c'est du banal, que des trucs que tu ne peux pas retenir, même si t'en as envie. En gros, "Anaconda", c'était pas mal, mais c'était pas bien non plus. Entre les deux, du médiocre bien plus que du mauvais, mais bien moins que du bon.