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Alain D.
588 abonnés
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4,5
Publiée le 6 août 2015
Marie ado de 17 ans s'échappe de la DASS avec sa copine Solange et le jeune Ahmed. Ils vivent d'expédients : chapardages, petites arnaques ... Marie joue la séduction mais survit avec un poids sur la conscience : elle décide de partir à la recherche de son père inconnu qu'elle rend responsable du suicide de sa mère Elisa. La rencontre entre Vanessa Paradis et Gérard Depardieu est tonitruante. Ces deux acteurs fantastiques trouvent ici un rôle sur mesure qu'ils maitrisent à la perfection. La distribution est très riche avec beaucoup de talents : Clotilde Courau, Michel Bouquet, José Garcia, Olivier Saladin ... Le scénario de Jean Becker est un petit bijou, à la fois drôle et émouvant. Les dialogues, notamment les apartés de Marie, sont très pertinents. La photographie est très belle, la musique excellente, avec une séquence sublime sur la plage, avec l'insertion de "Caruso" et bien sur le titre culte de Serge Gainsbourg, César de la Meilleure musique. Excellente comédie de Jean Becker à voir ou à revoir.
Jean Becker signe un de ses meilleurs films avec cette histoire de jeune femme qui recherche son père. Paradis est largement responsable de la réussite de ce petit film.
Elisa a subi le pire des traumatismes quand elle n’était encore qu’un bébé. Elle a failli mourir étouffée par sa mère avant que celle-ci ne mette fin à ses jours après avoir été éconduite par ses parents à qui elle demandait de l’aide. Devenue adolescente sous les traits de la fort accorte Vanessa Paradis, Elisa se croit tout permis. Elle ose et réussit tout ce qu’elle entreprend sur le chemin de sa vengeance. Avec un aplomb extraordinaire elle se joue des adultes tous plus couards les uns que les autres. Becker livre ici son pire film en voulant à tout prix faire "branché" pour nous servir ses « Valseuses » au féminin. Toutes les situations sont poussées à un paroxysme proche de l outrance, ce qui finit par rendre indigeste un film qui se voulait provocant. Je ne parle pas du rôle de Depardieu lui aussi entraîné dans la surenchère par un metteur en scène qui ne maîtrise plus rien. On sait que Becker aime décrire des situations extrêmes qui concentrent sur un ou deux personnages tous les malheurs de nos vies. Ce jeu est périlleux car il peut conduire le metteur en scène sur la route piégée de la grandiloquence. Heureusement par la suite, le fils de feu Jean Becker trouvera sa propre musique et nuancera plus ses histoires extraordinaires de la vie.
Un drame qui sent un peu le vinaigre, à cause du jeu plutôt catastrophique de Vanessa Paradis et d'un scénario à l'eau de rose vraiment limité. Mais, comme par enchantement, surgit Depardieu qui grâce à son talent et sa justesse sauve ce film, en lui apportant de l'émotion.
Très joli film dévoilant les magnifiques talents de Vanessa Paradis. J'ai beaucoup aimé son insolence et sa désinvolture. Le film se laisse regarder avec plaisir et émotion.
Film sentimental à la française où je me suis fais .... et franchement je ne le regarderais plus !! C'est juste sympa de voir à quoi ressemblait les acteurs encore valide aujourd'hui il y a quasiment 15 ans.
Film écrit spécialement autour de la belle Vanessa Paradis et en hommage à Serge Gainsbourg. Scénario réussi, émotion garantie, seconds rôles très bons.
Après un bon début sous forme de comédie légère et délurée, le film bascule dans la "chiantitude" - oui ce mot n'existe pas, d'où les guillemets - au moment où l'on s'intéresse au personnage du père, joué par Depardieu. A partir de ce moment, le talent des acteurs ne parvient pas à faire oublier les longueurs et le manque d'intérêt du scénario. Bref, première moitié du film plutôt sympa, la deuxième est plus barbante qu'émouvante.
Depardieu cabotine en lorgnant vers Gabin dans "un singe en hiver". Vanessa Paradis incarne son personnage avec charme et vitalité. L'histoire est forte et émouvante. Sans les digressions idéologiques de ce bon M. Becker, on aurait pu avoir un grand film. spoiler: A noter cette réplique savoureuse dans la bouche de la future princesse de Piémont-Savoie: "Ca me troue le cul". Culte!
La première scène, excellente, nous laisser penser qu'enfin le gentil Jean Becker va nous offrir quelque chose de personnel, de presque brutal... Il n'en est rien. Au contraire, cette « Elisa » a la fâcheuse tendance à se vautrer dans une quasi-vulgarité à travers son personnage principal, à mon sens (du moins dans la première partie) l'un des plus insupportables que l'on ait vu au cinéma depuis 20 ans. Elisa a donc eu une enfance de merde, aussi elle se permet d'être odieuse, cruelle, abjecte... Encore le ferait-elle avec panache, mais pensez-vous! Bien qu'elle soit joué par une excellente Vanessa Paradis, celle-ci ne fascine jamais, preuve d'un gros problème d'identification pour le spectateur. Reste alors cette seconde partie, maladroite, excessive, parfois lourde, mais où on arrive à trouver un peu de cinéma, que ce soit dans la relation complexe qu'Elisa (qui devient à partir de là fréquentable) entretient avec son père, ou encore quelques beaux paysages... C'est peu, mais cela m'a permis de regarder avec un peu plus de compassion un spectacle qui m'avait jusque-là bien gonflé... Et puis il y a la belle chanson de Gainsbourg, l'une des rares que j'aime bien du bonhomme. Impression très mitigée donc, car si on a évité la catastrophe, j'ai décidément bien du mal à être séduit par le cinéma de Jean Becker. Passable.
Jean Becker signe un film dur porté par une Vanessa Paradis éblouissante de douleur et de colère, qui confirme qu'elle est une de nos plus grandes actrices. Face à elle, Gérard Depardieu en être monstrueux et pathétique livre une de ses plus belles prestations. Dur mais beau.