Éloigné du long métrage pendant seize ans Jean Becker livra « L’été meurtrier », sa meilleure réalisation à l’époque. Avec une nouvelle pause de onze ans, tous les espoirs étaient permis pour « Elisa ». Hélas. Après une première partie pénible, sauvée uniquement par Clothilde Courau (la scène de la casette est déchirante) et un hommage rendu par Philippe Léotard à Gainsbourg et ses Gitanes, la deuxième autorise un cabotinage depardiesque qui frôle le ridicule. Vanessa Paradis passe son temps à se déshabiller de manière un peu trop systématique, entre deux vacheries, faisant mine de rien l’apologie de la délinquance, avec un côté branchouille sur lequel le réalisateur (et scénariste) n’ironise même pas. Sur ce terrain, Becker n’a ni l’audace, ni le talent livrant ainsi une sorte de Bertrand Blier light. Le choix musical pertinent, des compositions intéressantes (Césars pour Zbigniew Preisner, Michel Colombier, Serge Gainsbourg) et l’honorable photographie d’Etienne Becker, rendent plus digeste cette balourdise antipathique.
des la premiere scene, le ton est donne, la vie de marie tient a un fil, j'ai adore le scenario , l'enchainement des scenes hyper prenantes, la rencontre depardieu paradis est dingue, un tres grand film
Quelle prestation d'actrice de Vanessa Paradis.... Un film de Jean Becker, un peu obscur et plutôt sombre. Tous les acteurs sont inspirés par leurs rôles et crédibles. Film prenant et qui justifie une lecture attentive.
"Elisa" présente quelques similitudes notables avec "L'été meurtrier" du même Jean becker. En premier lieu, la sensualité provocante de son interprète principale, sensualité qui parait néanmoins aussi vaine que complaisante. L'histoire est encore celle d'une jeune fille peu farouche, traumatisée par un drame du passé et prête à le "liquider" par la veangeance. Le film de Becker est un insupportable mélo marqué par tous les lieux communs que la névrose de l'héroine ne manque pas d'introduire: kleptomanie, sexualité précoce, un aplomb arrogant et peu crédible et j'en passe. Becker est incapable de suggérer; tout est exprimé maladroitement au premier degré et sonne faux parce que le portrait de la jeune ffille manque de vérité et les dialogues de sincérité. "Elisa" est le film déplorable d'un réalisateur qui prétend faire du Lelouch par certains effets de mise en scène et, d'autres fois, du Blier par des sarcasmes très crus à l'encontre de médiocres bourgeois, textes que Becker s'imagine grinçants alors qu'ils ne sont que méprisants. A aucun moment du film Vanessa Paradis, séduisante mais si mal dirigée, ne parvient à donner un visage sensible et authentique à cette adolescente factice. Quant à Depardieu, égaré sans doute, il "gabinise".
Ce film ,écrit spécialement pour Vanessa Paradis dans les années 90 à globalement pas mal veilli du tout. En 2 parties distinctes: présentation de la jeune fille et de son milieu puis rencontre avec son pére, on pourra observer une meilleure premiére partie tant la suite est plutot expéditive et un peu forcé. Ce film reste un bon moment assez emouvant au scénario convaincant.
une claque ....ce film m'a boulversé.... violent d'emotion ... vanessa paradis et epoustouflante ... un role unique ... depardieu emouvant .... clotilde coureau ...d'un naturelle inoui.... bravo mr Beker ... avec l'été meurtrier ... ce sont vos deux film les plus boulversant !!!
C'est pluvieux, gris, froid, hivernal, mais tellement flamboyant de par le jeu des acteurs, Vanessa Paradis en tête. Un film bien construit et bien mené signé Jean Becker !
Un drame dur et profond sur la quête identitaire, porté par le tempérament de Vanessa Paradis et des seconds rôles incarnés par des acteurs exceptionnels. A voir absolument.
ELISA c'est le retour, douze ans après L'ETE MEURTRIER, de Jean Becker. C'est aussi le frère cousin du film avec Adjani, en plus urbain, plus contemporain. Histoire de filiation brisée, retour sur un passé dévasté, acharnement d'une héroine à se faire justice. Mais alors qu'Eliane/Adjani sombrait vers la folie regressive, Elisa/Vanessa trouvera la lumière. Plus encore que dans son film précédent, Becker se surpasse en assumant et en déjouant les clichés les plus éculés. Sa Cosette des temps modernes n'aurait pu être qu'une héroine de feuilleton si elle n'avait été incarnée avec autant de grace par Vanessa Paradis, dont l'aisance, le charisme naturel, le subtil et si original décallage irradient l'écran. Dire qu'Elisa est pour son talent un écrin résume parfaitement l'apport du cinéaste à la jeune comédienne en devenir. De presque tous les plans, Vanessa transcende et le film et son rôle. Quel dommage qu'elle n'ait jamais retrouvé pareil personnage depuis ! Le film, quant à lui, émeut, séduit : vrai film populaire, romanesque, accessible, il constitue l'une des plus belles réussites d'un artisan certes inégal, mais profondément sincère et utile au cinéma français.