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Xyrons
678 abonnés
3 360 critiques
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3,0
Publiée le 22 décembre 2011
Cette comédie dramatique de Jean Becker est correcte, mais sans plus. L’histoire est travaillée, recherché, mais le film est trop prévisible à mon gout. De plus, les acteurs m’ont paru un peu perdus par moment, une étrange sensation. Néanmoins, la mise en scène du réalisateur est correcte et Vanessa Paradis et Gérard Depardieu sont corrects dans leurs rôles.
Si Jean Becker est plutôt connu pour être un vieux réalisateur champêtre de ce siècle, il prend ses racines dans le goudron parisien, se dédiant aux banlieux et son film à Gainsbourg. Il lui emprunte un prénom, porté par la mère à l’écran de Vanessa Paradis. Ce n’est pas un crime au paradis, mais pas loin, sauf que le paradis, lui, est loin.
Derrière une introduction sans sensibilité, aussi dure que pressée, l’établissement d’un bon lien entre les personnages requiert pour Becker qu’il en fasse trop, dans un naturalisme si acéré qu’il en perd son « al ». Si le trio aux airs d’August Rush tient la route (ou la rue, d’ailleurs), c’est au prix d’une misère sketchifiée, forte mais parcellaire.
Les inquiétudes tombent (et les habits de Vanessa Paradis aussi, vraiment sans raison aucune) avec les quelques bombes d’émotion qui détonnent autrement que cette pauvre intro. Dans une gloire de la crasse empruntée à Blier, Becker becquète bonassement les fruits mûris au soleil breton d’un grand vide qui s’emplit tout d’un Depardieu. Gris dans la mise en scène et dans l’humeur, il prend des couleurs dans la justesse de l’espoir, guidé quand même par des acteurs égaux dans le talent.
C’est quand même un vrai bon film. Vanessa Paradis joue très bien son rôle d’ado paumée (on est à la fois attendri mais aussi on à une incroyable envie de la baffer !). La deuxième partie à une ambiance un peu différente mais est réussie aussi. J’avais adoré à mon premier visionnage beaucoup plus jeune et je n’ai pas été déçu de le revoir même si j’ai été un peu moins impressionné. J’ai beaucoup aimé le final du film. Bref, bon film à voir.
Jean Becker signe un magnifique drame, déchirant et à la fois emprunt d'une certaine espérance. Un film qui marque puisque le réalisateur lui-même offrira de futurs films avec moins de désillusions.
"Elisa,Elisa,saute moi au cou...Elisa,Elisa,cherche-moi des poux...".Une rengaine immortalisée par Serge Gainsbourg,auquel il est rendu hommage dans une épatante scène avec Philippe Léotard en fumeur de Gitanes.Trève de digressions.Avec "Elisa",Jean Becker reproduit plus ou moins le schéma de "L'été meurtrier".Une jeunette haïssable,cherchant à se venger de son passé meurtri,la filiation rompue,l'insoumission.C'est Vanessa Paradis qui incarne cette ado de 17 ans ayant fuguée de la DDASS et vivant de coups fourrés avec sa meilleure copine et un jeune de la cité.Je ne suis pas vraiment sensible au charme enfantin de l'actrice-chanteuse.Cela dit,force est de reconnaître que ce rôle lui va comme un gant.Une chipie,voire une peste,dont on finit par comprendre les motivations dans une 2nde partie sur l'île de Sein.Une rupture de ton brutale pour retrouver un père alcoolique et désincarné,Gérard Depardieu himself.Contrairement à Adjani dans "L'été meurtrier",Paradis trouvera un certain apaisement dans ces retrouvailles.Jean Becker raconte cela 10 fois mieux dans le film pré-cité.Mais sa volonté de nous dépeindre cette gamine paumée a quelque chose de désespéré,et on appréciera le calme des paysages bretons.Le cinéma de Becker a toujours quelque chose de véridique.
Becker veut refaire "L'été meurtrier" et se plante lamentablement. Le personnage de Vanessa Paradis est trop faiblard, la copine on a envie de la baffer et même Depardieu est ridicule dans le rôle du mauvais père.
Une magnifique histoire d'amour entre une mère et sa fille. Elisa est probablement l'un des meilleurs films de Jean Becker, même s'il est très différent de ses derniers longs métrages ( Effroyables Jardins par exemple...). L'interprétation est irréprochable : Vanessa Paradis y fait face au monstre Depardieu ( ce dernier joue le rôle d'un homme solitaire et alcoolique ). On a droit à l'apparition de Philippe Léotard dans le rôle du compositeur ( on pense bien sur à Serge Gainsbourg ) et à celle de Michel Bouquet. Le ton est doux-amer, teinté de noirceur, il retranscrit bien la douleur qu'éprouve Elisa depuis son enfance. La bande originale est intéressante car composite ( techno, musette, etc...), elle sert à merveille ce film sans prétentions. Le plus bel hommage que l'on pouvait faire à Serge Gainsbourg : un film simple, divertissant et un brin provocateur, à l'image de celui qui nous a laissé quelques unes des plus belles chansons de notre patrimoine culturel. A déguster seul ou en famille...
Quel plus bel hommage à rendre à Serge Gainsbourg qu'imaginer un film à partir d'une simple chanson. C'est pourtant ce que fit Jean Becker en 1994 quand il réalisa "Elisa", un film fort et puissant qui donna à Vanessa Paradis son plus grand rôle au cinéma, éclaboussant le film de tout son talent d'actrice et de sa beauté sidérale. Une tragédie sombre comme le fut en son temps "L'été meurtrier" porté par Isabelle Adjani. Le parallèle est ici incontournable tant les deux histoires se rejoignent dans la quête d'une jeune femme de son passé familial. Une oeuvre forte.
Film à la fois bouleversant toujours ponctué de savoureux moments d'humour, Elisa est un film qui apporte fraicheur et émotion. Vanessa Paradis ne tournait ici que dans son second long-métrage mais apporte son naturel, une énergie communicative capable de vous faire passer du rire aux larmes d'un simple regard. Elle y est sublime, attachante, poignante et drole. Gérard Depardieu et Clotilde Courau ne sont pas moins excellents. Le premier, tout en subtilité teinté de brutalité et de fragilité est impeccable de retenue et la deuxième est drole et émouvante. Jean Becker prouve une fois de plus qu'il est un excellent directeur d'acteurs et signe un film très juste sur les enfants de la DASS, sur l'amour perdu ou enlevé, la recherche de l'amour et de la protection, le mal de vivre...
Jean Becker a une filmographie surprenante : réalisateur de films très anecdotiques dans les années 60, il ne fait plus rien pendant une trentaine d'années, si ce n'est le magnifique "Eté meurtrier" en 1983. Il ne revient qu'en 1994 avec "Elisa", avant de vraiment commencer une carrière régulière à près de 70 ans et d'enchaîner entre 1999 et 2010 six films, dont tous sont excellents (hormis le moyen "Dialogue avec mon jardinier"). Une carrière bizarre avec une grosse tâche au milieu : ce film. Si le film commence plutôt bien avec une Vanessa Paradis étonnante, il s'englue malheureusement dans un mélo profondément ennuyeux et inintéressant. Cela devient vite caricatural, et Paradis finit même par nous agacer. Il faut dire qu'elle ne supporte au final pas la comparaison avec l'Isabelle Adjani de "L'Eté meurtrier" : Marie et Elle, ce sont quasiment les mêmes personnages, avec leurs problèmes de père et leurs comportement asociaux. Un film décevant.
L'histoire un peu saoulante d'une gamine qui a besoin de grandir et qui prend sa situation comme une excuse pour mal se comporter. Elle tient ses parents comme responsable d'être incapable de faire sa vie. On a l'impression que tout le film va se passer sans Gérard Depardieu mais il apparaît vers la fin. Vanessa Paradis qui joue le rôle d'une fille mineure apparaît souvent guère vétue ou nue.
J'ai trouvé ce film assez moyen, je n'ai pas réussi à adhérer totalement et il faut bien l'avouer au bout d'un moment j'ai commencée à m'ennuyer ferme ! OK il n'y a rien a dire sur le jeu des acteurs entre autre Vanessa Paradis, Clotilde Courau et Gérard Depardieu. Mais pour moi le scénario était assez brouillon, d'accord sur le fait que c'est une fille perdue dont la mére s'est suicidé, qui ne connait pas son pére, qui déteste ses grand parents car ils n'ont rien fait pour améliorer son sort, mais bon c'est pas la peine non plus de se déshabiller à la moindre occasion ( car oui j'ai trouvais que ça parlait un peu trop de ce genre de choses à mon goût et le language n'était pas toujours trés approprié). De plus le personnage de Vanessa Paradis devient franchement soulante au bout d'un moment avec ses airs supérieurs même si je n'ai rien contre l'acrice qui joue son rôle à merveille ! On ne peut pas ignorer les longueurs et la platitude du scénario, en particulier dans la deuxiéme moitié du film. Bref je n'ai pas adhéré, le voir une fois me suffira largement !
Quel duo entre Vanessa Paradis et Gérard Depardieu, cela fonctionne intelligemment bien dans ce film de Jean Becker qui surfe sur la vague de la nostalgie, de la rébellion et de la vengeance. Notons une scène simplement géniale, dans laquelle Philippe Léotard interprète un sombre fumeur de Gitanes dont on reconnaît parfaitement l'immense artiste qu'est Serge Gainsbourg. Ce film lui est d'ailleurs dédié.
Encore un truc français totalement dépressif et naturaliste comme je n’aime pas. Je ne comprendrais décidemment jamais qu’on puisse se complaire à réaliser ou à voir ce genre de film là. Après, ça n’engage que moi…