Enième film traitant de la "dure" condition des Femmes de part le monde (Arabo-Musulman comme d'habitude), Caramel expose le quotidien sans envergure d'une poignée de donzelles et avec lui toute la débilité abyssale de la problématique existentielle de la gente féminine estampillée "MODERNE".
Car qu'on se le dise, être une Femme dans le Beyrouth d'aujourd'hui, c'est dur!
(dureté rendue plus âpre encore par le salon de beauté miteux dans lequel officient les personnages
Comment ne pas s'émouvoir devant tant de souffrance?
Entre celle qui sert de sac à foutre pour un mari volage (quel fumier le mec quand même!) celle vieillissante qui refuse de voir son joli minois dépérir (signe d'une grande profondeur d'esprit), celle qui lorgne sur les clientes (Caroline Fourest sort de ce corps!) et celle qui (Ô malheur!) s'est faite décarcasser avant le mariage, tout est fait donc pour tenter d'émouvoir les adeptes du féminisme contemporain, celui déambulant seins nus et vociférant des inepties sur fond de posture victimaire.
Hélas, à moins de considérer la bourgeoise vénale comme le summum de l'accomplissement féminin (ce que les personnages seraient si elles avaient les mêmes moyens financiers), difficile de cautionner cette démonstration de connerie ne faisant que trop facilement l'impasse sur le caractère largement discutable des motivations revendiquées implicitement (réduire le sens de son existence à la plénitude de sa vie sexuelle c'est un peu limite quand même!)
Exit donc la remise en question (psychologisme n'est pas psychanalyse) le film de Nadine Labaki n'est rien d'autre que la production malhonnête d'une Zahia de plus, qui a bien compris par quels chemins passer (ceux induisant bien sournoisement que la liberté passe obligatoirement par le mimétisme social de valeurs marchande véhiculées par l'occident décadent, si prompt à relayer ce genre d'immondice) pour espérer obtenir les avantages matériels qu'elle convoite.
Sujet éculé au possible, la cause féminine n'a visiblement pas encore trouvé le moyen de sortir des carcans idéologiques de la société de consommation, malgré la prétention de ce caramel (mou) de vouloir affirmer le contraire, à moins bien sûr de considérer le modèle occidental comme la norme à suivre pour l'ensemble de l'humanité!
Et si je concède malgré tout une étoile et demi, c'est parce que la notion de sacrifice autour du personnage se dévouant pour sa soeur malade est tout de même touchante!