Quand on en a un peu marre de faire des suites de Camping on change juste un peu le thème, on modifie le décor et on brode autour pour faire un genre de spin off. Par contre faut continuer à plaire au public cible, qui n’est pas très regardant ni exigent, donc on n’essaie pas d’améliorer la qualité ou de monter le niveau.
Du coup rien de nouveau, que du déjà vu mais pas de l’attendu (en tout cas pas de ma part). Sachant que les Français adorent la période disco on était certain de rameuter quelques péquenauds qui apprécient moins les tentes. Pour mettre toutes les chances de son côté on ajoute un tas de stars (Béart, Depardieu, FX Demaison, Nanty, Le Bihan) et des guests pour faire le buzz (Francis Lalanne, Annie Cordy, Julien Courbet et Jérôme Le Banneur) car de là à les appeler acteurs faut pas charrier. Faut dire qu’Onteniente devient bankable dans les productions françaises donc ça permet de se montrer. N’est-ce pas là une preuve que la beaufitude est devenue la norme ? Cela expliquerait l’importance de certains et les discours d’autres…
Rien qu’avec ça on sent que c’est n’importe quoi, alors avec des dialogues moisis, une histoire bricolée autour d’un thème porteur mais sans élaborer de scénario sérieux, aucune profondeur, une trame éculée semblable à Full Monty, un acting qui colle au genre (donc médiocre), un rythme aux fraises et pas mal de longueurs on ne risque pas d’atteindre des sommets. Tout au plus les musiques peuvent amener un peu de nostalgie, mais là encore la tendance boite de nuit de campagne (ou de camping) n’est jamais très loin donc la qualité s’éloigne toujours davantage.
Alors certes ça divertit un peu, d’où l’étoile, mais le rire n’est pas de qualité, comme l’ensemble du film. On me dira que c’est populaire et que je suis has been, je répondrais que c’est plutôt beauf (la signature du couple Onteniente-Dubosc) mais que comme beaucoup le sont ils ne s’en rendent pas compte. Apprécier le disco ou le camping est une chose, l’aborder et le vivre comme on le voit dans ce genre de production en est une autre, et encore une fois on peut faire rire avec des textes de qualité, mais ce n’est pas ici qu’on verra ça.