Par film culte on entend un film original et par la façon particulière dont il est reçu par le public .Film que l’on déteste ou que l’on aime mais qui ne laisse jamais indifférent. Ces œuvres possèdent des groupes d’admirateurs, des fans qui cultivent leurs mémoires au delà de toutes générations. Le « cinéma de genre », ou « cinéma d’horreur » foisonnent de ces pellicules d’influences qui continue de hanter nos mémoires. « Massacre a la tronçonneuse » « maniac » « la colline a des yeux » « vendredi 13 » « carrie au bal du diable » « evil dead » « la dernière maison sur la gauche » « zombie (down of the dead) »…preuve supplémentaire de leur influence sur le cinéma entertaiment les années 2000 sont marquées par un phénomène récurrent : le remake ! A une époque où fulminent les séries TV vidant les tiroirs scénaristiques, les majors hollywoodiennes ont fleuré le filon. Le très bon filon même puisque qu’avec le retour en grâce du slasher depuis « scream » et « souvient toi l’été dernier » le remake est la garantie d’un bon retour sur investissement, le genre ne nécessitant pas de gros budgets. Pourtant, s’attaquer à une œuvre culte constitue un exercice de style périlleux quelque soit le genre abordé ,même lorsque le genre est encore considéré comme un …sous genre ; et les grosses machines a fric de l’oncle SAM oublient parfois de rendre hommage a l’original pour rechercher juste a le re-mixer. On reprend l’histoire, on met une poignée de poupées siliconées en screaming-girl, une bande de beaux gosses bodybuildés, on actualise le décor et le tour est joué ! Le tout étant destiné à un public qui n’était pas né lors de la sortie de l’œuvre originale, nos céréales killer (bouffeur de pop-corn !) n’ont aucun mal à apprécier le résultat. On citera pour les plus flagrants délires le « nightmar on elm street» et « vendredi 13 », films rendant involontairement grâce a leur modèle par un cruel et évidant manque de respect et de connaissance du genre. S’attaquer ( !) a « halloween », a première vue, c’est prendre le risque de se faire occire par un des plus frapadingue boogey man de l’histoire, ce putassier de Mike MYERS !d’autant que son créateur, CARPENTER, est lieu même un des plus géniaux artisans de l’histoire du cinéma. Aux manettes on retrouve rob zombie que l’on avait laissé avec son petit bijou de road (mad) movie « the devil reject » œuvre (culte ??) d’un forcément passionné du genre ,nouveau venu dans la cour des tacherons de BIS . De fait le choix inspire le respect. Et du respect il n’en manquera pas dans cette relecture du mythe .une relecture bicéphale, ce qui déjà par son essence même force le respect .En effet Rob choisi de découper son film en 2 parties bien distinctes en s’intéressant d’abord a la naissance du monstre, plus précisément a la jeunesse tourmentée de MIKE et ses petits tracas, qui enfanterons le barge que l’on connaît .Puis en remakant littéralement l’œuvre de référence, parfois au plan prêt, dans sa deuxieme partie. La première partie du film est en elle-même, n’ayons pas peur des mots, un chef d’œuvre, un pur bijou du genre ! Rarement l’origine d’un cultissime tueur en série n’aura été imaginée et brossée avec autant de fureur frénétique, passionnante et passionnée. La descente aux enfers de la folie humaine du jeune Mike, dans sa famille reconstituée est horriblement prévisible par le jeu tout en retenu de son interprète, effrayant de crédibilité. Un beau père alcoolique chômeur et violant, une mère stripteaseuse, une sœur qui déteste michael et un bébé. On découvre un Mike psychologiquement perturbé (il a quelques circonstance atténuantes !), brutalisé par ses camarades d’école .Mike déteste tout le monde sauf sa mère et son bébé de petite sœur .le soir d’halloween il laisse ses démons surgir et se livre a un massacre d’une sauvagerie inouïe .seul sa mère et sa petite sœur seront épargnés .Mike capturé sera enfermé dans un hôpital psychiatrique. C’est la qu’il sera suivi par le fameux professeur LOOMIS (Mickael mc dowel remplace le feu donald pleasance ).le petit Mike est a présent un géant de presque 2 mètres .il s’échappera poursuivi par loomis effrayé par le danger qu’il représente pour la société . C’est ce moment précis que choisit ZOMBIE pour reprendre le chemin du remake pur et dur. Ce virage de prime abord quelque peu déroutant, voire frustrant tant la première partie nous laisse KO, s’avère a bien y regarder, un tour de passe-passe scénaristique incroyablement maîtrisé. En prenant le partie de manière aussi franche et déterminée de mélanger préquelle et remake ROB ZOMBIE livre un formidable hommage a CARPENTER, celle de l’élève a son maître .Le film fonctionne comme deux œuvres qui pourraient se suffire a elle-même, mais qui respecte a la fois les fans du modèle et les nouveaux spectateurs. On frôle le chef d’œuvre, ce qui est en soit un incroyable exploit quand on connaît le monument de référence .On rêve d’un « massacre a la tronçonneuse » par ROB ZOMBIE.