Michael Myers est un enfant dérangé, voir même psychopathe. Elever par une mère strip-teaseuse et un père alcoolique et méprisable, il va du jour au lendemain, virer à l’horreur, passant du terrible gosse tuant les chats du quartier à un tueur sanguinaire éliminant les membres de sa famille, son père et sa grande sœur, seule la plus jeune et sa mère seront épargnées. Interner dans un hôpital psychiatrique où il ne prononcera plus jamais un seul mot, 15 ans plus tard, il s’évade pour revenir sur les lieus du drame, afin de liquider les derniers membres de sa famille.
Remake officiel de l’excellent Halloween, La Nuit des masques (1979) de John Carpenter, avec Jamie Lee Curtis, cette fois-ci, c’est l’épatant Rob Zombie, qui s’était illustré avec ses premiers films : La Maison des 1000 morts (2001) & The Devil's Rejects (2006), où il quitte donc l’univers du thriler trash/gore pour celui du slasher/serial killer. Il remet donc au goût du jour une franchise vieille d’une vingtaine d’années, après maintes reprises et suites pour le moins assez médiocres (sept autres opus en tout !).
Remake mais aussi relecture de l’original, puisque le réalisateur a eu la bonne idée de nous plonger au cœur de l’enfance torturée du tueur psychopathe, dès le début du film, on se retrouve confronté à sa famille, ses difficultés, son penchant pour le morbide et l’élément déclencheur qui fera de lui, le redoutable serial killer.
Des hauts et des bas néanmoins, car là où le film excelle, c’est dans sa partie gore, un genre souvent apprécié de Rob Zombie, faisant par contre abstraction à toute forme d’épouvante et de frisson. Les cardiaques peuvent donc voir le film sans craindre quoi que ce soit. Niveau mise en scène, rien à redire, le spectateur est imprégné du début à la fin et ce, avec un casting étonnant, puisque l’on retrouve Malcolm McDowell (Orange Mécanique - 1972), Danny Trejo et que serait un film de Rob Zombie sans sa femme Sheri Moon, qui incarne la mère : Deborah Myers.