Un film porté par Marianne Faithfull qui sert de balancier entre le drame familial de son petit-fils condamné si on ne peut le transporter en Australie pour un traitement novateur, mais ça coûte et la famille ne peut plus emprunter, et l'univers quelque peu glauque des sex-shops londoniens où elle, veuve un peu nunuche, quinquagénaire, va trouver l'argent en se faisant embaucher comme branleuse, activité qui va la couper de ses amies, de sa famille (lorsqu'elle sera démasquée) mais lui permettre, peu à peu, de regagner en dignité, de régler ses comptes, de sauver son petit-fils et de tomber amoureuse du tenancier de la boite où elle travaille.
Au passage le film écorne le monde sordide des boites de nuit londoniennes, mais n'est jamais cruel avec les personnages qui ont chacun leur part d'humanité, d'épreuves, et cherchent à s'en sortir comme ils peuvent...il est certes bien plus méchant avec les vieilles rombières désœuvrées, bridgeuses et bourgeoises.
Le tout est émaillé d'un peu d'humour ( les pénis-elbow, Maguy bossant avec son tablier de cuisine, et disposant des photos personnelles dans son cagibi à trou), des scènes touchantes (la belle-fille qui remercie, le tenancier qui sourit, le fils qui se réconcilie..) et souligné par une musique des plus simples mais très efficaces, 4 notes jouées à la guitare. .
Au total, un film à petit budget, émouvant et plutôt réussi malgré quelques longueurs et scènes répétitives