Bien qu'étant essentiellement un film de monstre, The Host possède aussi une dimension comique comme l'explique le réalisateur : "Les situations les plus désastreuses ont toujours des aspects tragiques et comiques. Comme les héros du film sont plutôt pathétiques, il était inévitable qu'ils connaissent des situations loufoques. (...) Je n'ai pas consciemment cherché à faire une comédie. Si un tel désastre arrivait en Corée, je suis certain que cela pourrait créer des situations similaires à celles décrites dans le film."
Joon-ho Bong a confié la réalisation des effets spéciaux à la société The Orphanage. Créée par des anciens membres d'Industrial Light and Magic (ILM), cette société a déjà eu l'occasion de se faire remarquer en travaillant sur des succès comme Sin City, Hellboy, Harry Potter et la coupe de feu ou encore Superman Returns. Par ailleurs, pour donner vie à la créature, les techniciens se sont basés sur une maquette réalisée par la société néo-zélandaise Weta Workshop à qui l'on doit notamment les effets spéciaux de la trilogie du Seigneur des anneaux et de King Kong.
Joon-ho Bong, le réalisateur, fait des berges de la rivière Han le lieu où l'intrigue de The Host prend vie. Endroit très fréquenté par les habitants de Séoul, il est synonyme de sécurité pour la population qui le côtoie. Le cinéaste choisit ainsi de faire de cette rivière familière et populaire un lieu étrange et dramatique après l'apparition du monstre : "Comme c'était le cas dans barking dogs never bite et Memories of Murder, c'est le conflit entre la quotidienneté et l'imaginaire, entre la réalité coréenne et les caractéristiques du cinéma de genre, que j'ai voulu mettre en scène" explique le réalisateur.
Alors que le titre original du film, Gue-Mooi, signifie simplement monstre en coréen, Joon-ho Bong voit dans sa traduction anglaise une possibilité de donner à son film plusieurs niveaux de lecture : "La première signification de ce mot est "organisme vivant qui héberge un parasite". Compris ainsi, ce titre donne l'impression que le film traite de quelque chose de biologique ou de mutation. L'autre sens de ce mot, "personne qui offre l'hospitalité", suggère la signification sociopolitique du film."
Pour The Host, Joon-ho Bong avoue s'être inspiré essentiellement du film de M. Night Shyamalan, Signes : "La créature est surnaturelle, mais ça se passe de nos jours, dans un endroit qui existe réellement, avec des personnages ordinaires. Je pourrais comparer ça à Signes de M. Night Shyamalan. L'histoire de ce dernier se passe dans des champs de maïs, soit un endroit banal et familier, alors qu'au centre de l'intrigue se trouvent des extraterrestres. L'histoire est décrite d'une façon très réaliste et c'est pareil dans mon film."
Pour The Host, Joon-ho Bong s'est entouré d'acteurs avec lesquels il a déjà eu l'occasion de travailler comme Song Kang-Ho et Hae-il Park qui étaient tous les deux au casting de Memories of Murder.
The Host a été présenté à Cannes en mai 2006 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs