2,0
Publiée le 13 avril 2015
Il y a une ambiance, Matthias Luthardt n'est pas manchot pour filmer des personnages troublés et troublants, l'opposition entre le neveu et le cadre très bourgeois de sa famille d' « accueil » étant plutôt bien exploité, tout comme les décors. Reste que sans m'y désintéresser, c'est avec un regard assez lointain que j'ai suivi les événements se dérouler, l'ambiguïté des personnages étant parfois séduisante, mais loin d'être aussi fascinante que ne l'aurait souhaité le réalisateur, hormis peut-être dans la relation qui unit le héros à sa tante. Toutefois, malgré ses airs de cinéma d'auteur parfois légèrement prétentieux, cela serait passé tout juste s'il n'y avait pas eu ce dénouement que certains trouveront implacables et glaçants, mais que j'ai surtout trouvé totalement gratuit et finalement d'une grande mesquinerie, plutôt dans le ton du film mais me détournant définitivement du principal protagoniste, alors qu'il ne m'avait déjà pas beaucoup emballé... Pas mauvais donc, mais finalement assez vain et même légèrement malsain.
4,0
Publiée le 4 février 2007
Remarquable film d'atmosphère, entre Losey/Pinter et Pasolini. Le richesse du scénario n'a d'égale que l'intensité de la mise en scène qui traduit à merveille la décomposition d'une cellule familiale. Admirable !
2,0
Publiée le 20 juin 2013
"Pingpong" est un film assez réussi mais qui souffre de pas mal de temps mort et du manque d'une ligne directive!!
3,5
Publiée le 6 septembre 2010
Excellent scénario pour ce film ou la cruauté et la manipulation vont de pair. A découvrir.
3,5
Publiée le 14 octobre 2012
Quand Paul débarque dans la villa de son oncle, on sent bien qu'il n'est pas vraiment le bienvenu. Il y a des non-dits, des reproches, des conflits jamais résolus, surtout depuis le suicide de Frank. Son oncle Stefan voit en lui l'incarnation du reproche de la brouille avec sa soeur, Anna le perçoit immédiatement comme une menace pour sa quiétude, et sa première rencontre avec son cousin Robert perturbe la répétition de l'audition de piano qu'il doit passer quelques jours plus tard.

Les demandes appuyés sur la date de son départ, les allusions à la gêne qu'il occasionne glissent sur lui. Il ne répond pas aux multiples petites provocations, même quand elles prennent la forme de toast de bienvenue ou qu'elles attaquent son père. Il oppose sa présence, l'impose comme une évidence et propose même de poser le carrelage de la piscine. Pourtant, on sent d'emblée que l'explosion n'est pas loin, que toute cette douleur et cette colère contenues ne peuvent pas ne pas finir par sortir.

"Pingpong", jeu anodin, jeu des vacances, mais où ici aucune partie ne se termine, interrompue par des éclats de jalousie, des jeux de pouvoir, jusqu'à ce moment où Anna détruit la table à coups de pelle. Et à la fin, Paul joue seul avec rage sur la table replié, éjecté de cette famille où on ne sait pas communiquer. On pense par moment à "Festen", par la tension et le poids des secrets de famille. On peut aussi évoquer "La Tourneuse de Pages", notamment avec le rôle du piano comme catalyseur des rapports de forces, et à cause de cette menace que fait planer l'irruption d'une personne inattendue dans une maisonnée. Comme dans ce film d'ailleurs, le meilleur est dans l'atmosphère, dans ces menus détails qui instillent la perversion des relations entre le trois protagonistes, bien plus que dans les scènes "tragiques" où Matthias Luthardt n'évite pas toujours le piège du pathos démonstratif.

Mais malgré ces défauts, malgré la prévisibilités de certaines péripéties, ce film de fin d'étude vraiment maîtrisé, couronné à Cannes du Prix de la Jeune Critique, est quand même assez prometteur, et vient s'inscrire dans le renouveau d'un cinéma allemand qui semble sortir d'une longue latence.
http://www.critiquesclunysiennes.com/
4,0
Publiée le 28 janvier 2009
Un film vraiment intéressant qui installe une tension permanente. Très bien.
2,5
Publiée le 3 février 2007
On pense à "Théorème" mais ce n'est pas du "Théorème" à 100% ! Le climat lourd est bien rendu, les acteurs sont particulièrement convaincants, un bon premier film à voir, dans la lignée de cette nouvelle vague allemande que l'on prend plaisir à découvrir !
4,0
Publiée le 11 janvier 2015
Un film d'un jeune réalisateur tout à la fois dur, drôle et sensuel qui nous plonge sans ménagement au cœur d'une famille allemande en décomposition. Paul, un jeune homme à peine orphelin de son père débarque sans crier gare chez son oncle. Ce dernier parti une semaine pour son travail à Madrid laisse le jeune homme avec son cousin Robert et sa tante Anna. Vont se nouer au sein du trio de nouvelles relations autour de la table de ping pong qui sert de sas de décompression entre deux séances de piano du cousin introverti préparant le concours de l'académie de Leipzig. La tante Anna est très séduisante et Paul dont la sexualité est en plein éveil se montre très ému à ses moindres attentions. L'inévitable se produira lors d'un après-midi où Robert s'est absenté. Le retour du mari mettra un terme à cette récréation mais Paul avec l'intransigeance de son âge ne l'acceptera pas, ne sachant pas se contenter de ce magnifique cadeau tombé du ciel. Cette amourette occupe en façade l'essentiel du film mais Luthardt nous dépeint en arrière plan la détresse du jeune Robert , prisonnier de son piano qui soigne ses angoisses en se shootant à la vodka en cachette pour être à la hauteur des attentes de ses parents. Un beau film sur les tourments de l'adolescence tourné sans emphase avec des emprunts à Haneke pour le ton froid du récit mais sans la montée paroxystique des films de l'autrichien. Un talent est né. A confirmer.
1,0
Publiée le 23 février 2009
alors Ping pong.. c'est ... seulement pas mal..Intelligent, formellement réussi, mais froid et désincarné. On pense à du Chabrol pour la peinture de la bourgeoisie, mais l'ensemble est assez prévisible . C'est une histoire cruelle, qui pourtant ne touche pas: aucun des personnages n'est sincère ou émouvant, le jeune héros passe rapidement de l'innocence à la même cruauté que les autres. ça reste froid comme le carrelage de la fameuse piscine . Mon avis : on peut passer son chemin ( on est loin de la puissance de "La vie des autres" , de la complexité et de la maturité du film de Henckel von Donnersmarck . )
3,0
Publiée le 28 août 2012
PingPong met en évidence le retour en forme du cinéma allemand. Fortement inspiré par Théorème d'Antonioni, ce film froid bénéficie de qualités de mise en scène évidentes. Une excellente photographie, une bonne gestion des cadres (décors de la piscine, du marais..), un excellent travail sur le son (travail de détail remarquable), une bonne direction d'acteurs (principalement le rôle de la mère et du fils) et un chien fantastique (un des meilleurs rôles de chien du cinéma). On regrette cependant un côté parfois désincarné, surtout le rôle du cousin, que je trouve parfois un peu prévisible. Un bon film, rien de plus, mais déjà pas si mal.
3,0
Publiée le 23 juillet 2010
Un film dramatique esthétiquement superbe, au thème ordinaire mais grâce à une atmosphère oppressante et un calme constant qui aurait pu être un obstacle mais qui rend le film angoissant, parvient à créer un suspens accrocheur incitant à regarder jusqu'à la fin. J'ai été un peu déçue par cette dernière, mais elle est tout de même en accord avec le reste du film : mystérieuse. Cependant, il ne s'agit pas là d'un film populaire, susceptible de plaire à n'importe qui. Il faut avoir un certain goût pour la poésie et surtout, aimer le conceptuel.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 mars 2007
Minimaliste, froid, grinçant. Une mise en scène efficace au service d'une histoire qui pulvérise le noyau familial. Personne ne s'y parle vraiment, et chacun s'enferme dans sa propre activité (un piano, un chien, une console, la construction d'une piscine) à défaut de pouvoir communiquer. Tout ça finira forcément mal. En matière de huis-clos familial vénéneux, voici un traitement fort intéressant.
4,0
Publiée le 2 novembre 2008
Chaque personnage à sa particularité, sa manière de rendre le récit de plus en plus intense, plus dramatique, psychologique, fragile dans une atmosphère dérangeante. Au fur et à mesure l’ambiance froide et palpable se distille par les attitudes, les comportements troublants, les actes perturbant et le(s) regard(s) vif(s) que chacun des protagonistes a sur les autres, sur la vie, ses malheurs, ses souffrances bien souvent suggérées, désamorcées. Mais rapidement un sentiment de folie, de délivrance s’empare du trio (Anna, Paul et Robert) où les bouleversements et les ressentiments implosent, bouillonnent puis s’expriment avec une certaine retenue et rendent cette œuvre sur la complexité et la fragilité de la nature humaine, immorale, touchante, sincère, perverse, viscérale et percutante avec beaucoup de nuances et de précision. PINGPONG est l’œuvre d’un cinéaste prometteur qui mine de rien entretien un cinéma allemand décidément riche et surprenant.
4,0
Publiée le 1 mars 2007
Paul, orphelin de son père décide de passer ses vacances chez son oncle, sa femme et leur fils. Squatteur au début, il va vite devenir proche , très proche de sa tante, sobre mais sensuelle.
Quelque chose se fait sentir…comme un érotisme au plus profond de l’implicite. Ces deux êtres ont envie l’un de l’autre mais jamais le spectateur ne le sait, il le sent. Et voilà la force du film, une puissance émotionnelle incroyable. On sait que la rupture est proche, qu’ils peuvent à tout moment succomber et l’immoralité dans laquelle ils se situent, elle, est balayée. Jamais la sensualité et l’érotisme n’auront été proche de nous sans (presque) jamais se montrer. Enfermé dans leur unité d’espace, les personnages évoluent dans ce film tels des pantins magnifiquement manipulés.
4,0
Publiée le 29 janvier 2007
Petit film sympa et intimiste ... tout en retenue.
Rien d'extraordinaire non plus ... mais suffisemment intéressant pour mériter ses 3 étoiles.
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