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Un visiteur
4,0
Publiée le 30 janvier 2007
L'irruption d'un adolescent de 16 ans dans le quotidien d'une famille allemande apparemment sans histoire révèle la vraie personnalité de chacun. Avec une grande virtuosité de mise en scène, Matthias Luthardt instille dès le départ une malaise sous-jacent qui ne fera que grandir... C'est l'été, il fait beau, on bronze dans le jardin, on mange dehors.... mais déjà les guêpes viennent jouer les trouble-fêtes. Au son d'une sinistre sonate de Berg, les jeux de manipulations, de domination, de séduction s'entremèlent. Un conte initiatique sombre et cruel, servi par d'excellents comédiens, Sebastian Urzendowsky en tête.
Il parait que ce film est le film de fin d'école de matthias Luthardt. Cela se voit, le dispositif réunissant 4 personnages en un lieu unique étant de ceux qui permettent a minima de faire ses preuves. Le réalisateur fait preuve d'une belle maitrise malgré la faiblesse du scénario. La tension est palpable mais pas intense et le final, bien qu'assez saisissant, est un peu prévisible. Un exercice de style qui donne envie de voir le prochain film de cet auteur allemend.
Voilà encore un premier film tout à fait remarquable (tout comme "Cashback" cette semaine) tout en retenue, en non-dit, en émotion. Jouant toujours sur le fil du rasoir des relations mari-femme, mère-beau-fils, mère-neveu. Des relations d'amour et de haine, de domination et d'esoir. C'est très fin, c'est très beau, ça se mange sans faim et on sort comblé. Bravo au céiname allemend de se relever grâce à de jolis films tels que celui-ci.
Un bon film qui ressemblerait presque à Mrs Robinson, version allemande. Les personnages sont interressants et ne manquent pas de crédibilité. Pour ceux en quête de nouveautés et qui sont lassés de superproductions, je vous le conseille.
Un film très maitrîsé que ce soit au niveau de la direction de comédiens, du travail du cadre, du montage précis. Ping pong est un huis clos remarquable qui témoigne d'un travail d'observation impressionnant, le résultat est impressionnant puisque le réalisateur parvient à instaurer une atmosphère de mystère, de suspense... Le comédien principal est magnifique et ce film traduit à merveille les turpitudes de nos sociétés.
Un peu attendu à certains égards. Le scénario est un peu convenu. Ce huis-clos souffre de quelques faiblesses du scénario. Dommage car le sujet promettait beaucoup.
Les pères ne sont présents dans cette histoire que par leur absence. Ils sont hors parce que fauches, suicidés ou dindon de la farce. Ce huis clos allemand est la métaphore d'un monde sans père, où l'adolescence est livrée à elle-même et les femmes se montrent à la fois désirantes et maternelles. Tout est en place pour une histoire de désir et de chaos. Un film riche. Un bémol quand même : quelques scènes ne sont pas du tout crédibles.
Ce film est interessant mais ne semble pas abouti. On dirait du Haneke qui s'assume pas et ne va pas assez loin. Ainsi la scène de sexe est vraiment filmée avec pruderie. La scène où ils commencent à s'envoie de la confiture comme représentation du rapprochement entre l'adolescent et la mère est grotesque. Le fait que le père de l'ado se soit suicidé ne nous apporte rien (sinon une scène ou le jeune comédien à beaucoup de mal). Le personnage du second adolescent pianiste n'est pas exploité comme il faudrait car c'est le plus interessant et sa relation avec sa mère est beaucoup plus intriguante que celle qui nous est montrée. Un assez bon film malgré tout.
Ce film est très beau, j'ai beaucoup aimé la qualité des plans du réalisateur. Il y a un espèce d'esthétisme froid qui m'a beaucoup plu. Au niveau de l'histoire, la captation de la psychologie des personnages est très bien réalisée. On arrive dans une famille qui a l'air parfaite, le père qui gagne beaucoup d'argent, la mère présente et le fils prodige du piano. Et puis au fur et à mesure les vraies personnalités se dévoilent : la mère qui délaisse son fils, il n'y a qu'à voir à quel point elle préfère son chien Schuman. Son fils s'appelant Robert, le constat est éloquent, elle a fait son choix. Anna la mère est surtout extrêmement manipulatrice, c'est tout l'objet du film avec le héros qui va se faire avoir et être poussé à un geste de désespoir à la fin du film. Robert le fils a quant à lui visiblement des pulsions d'auto-destruction, il a l'air fasciné par la mort et sombre dans l'alcoolisme. Le père n'en parlons pas il a l'air tout le temps absent. Au final l'équilibre de la famille va voler en éclat et les acteurs interprètent tous parfaitement leur rôle notamment mention spéciale pour l'acteur qui joue Robert.
Par contre il faut aimer les films lent, car la montée est très longue à se faire. A ne pas regarder si vous voulez de l'action mais moi j'ai bien aimé.
ah ce cinema allemand trop souvent oublie,on a peur de se lancer,mais ce film est une merveille,sans fioriture,beaucoup de reserve et de nuance,on en redemande
un chien - une piscine en construction - une famille - un piano - tout est parfait - puis l'intrus survient - sa beauté - inadaptée - sa vie - reflué - jusqu'ici - au pavillon - pour construire la piscine - plaire au père - plaire au garçon - caresser le chien - aimer la mère - la mère qui se sent mère - se sent aimer - autant qu'aimée - l'intrus s'incruste dans les manques
j'ai aussi pensé comme le critique "aaber" à Théorème mais brièvement. A la différence de Pasolini, Luthardt nous montre un ado, qui certes, vient bouleverser un équilibre familial, très ténu j'en conviens car ancré dans la pathologie relationnelle, mais équilibre quand même, mais cette arrivée de Paul comme un chien dans un jeu de quilles dans cette famille a une caractéristique bien particulière: elle intervient dans un contexte incestuel, avec son cortège de non-dits, et avec une violence qui va crescendo. La mère, les deux ados et le chien formant ce huis-clos duquel le père est exclu dès le départ. Père absent (aussi bien physiquement que dans sa représentation symbolique)il n'est qu'une pièce rapportée. Personnages évoluant dans un climat de cruauté croissante, de jalousies, le passé, le vécu des protagonistes est omniprésent dès le début du film et ne les quitte jamais. Une mère et épouse aigrie car frustrée, un fils qu'elle a surinvestit car espoir projeté d'une carrière artistique manquée, un personnage principal a mi chemin entre désespérance et espérance de l'adolescent qui s'éveille à la vie, tous ces ingrédients sont très bien maîtrisés par le réalisateur,il les distille au compte-gouttes tout au long du film avec subtilité. Un premier film prometteur comme on dit, un réalisateur à suivre, peut-être la naissance d'un "Chabrol à la mode germanique" ?