Une Vérité qui dérange a fait un tabac au Festival du film de Sundance. Sa présentation lors de la 22ème édition du célèbre festival américain, a suscité trois standing ovation de la part du public. Le film est présenté dans la catégorie "hors compétition" du Festival de Cannes 2006.
Une Vérité qui dérange marque le passage de son réalisateur, Davis Guggenheim du petit au grand écran. Après avoir réalisé les séries The Shield, Deadwood, Numb3rs et The Unit, le cinéaste dirige le tournage de Une Vérité qui dérange et de Gracie, drame dont la vedette est Elisabeth Shue, sa femme à la ville et la mère de leur deux enfants.
C'est en assistant aux conférences d'Al Gore que les producteurs Laurie David et Lawrence Bender ont songé à en faire quelque chose de plus grand pouvant être entendu par une plus vaste audience. Aidés de Scott Burns et de Jeff Skoll, ils ont décidé de lancer ce projet de documentaire le plus rapidement possible. "Al Gore présente les faits d'une manière originale, fascinante, divertissante et terrifiante. Son but est clairement de sortir de la politique partisane." précise Jeff Skoll.
A la suite de sa défaite aux élections présidentielles en 2000, Al Gore prit la route afin de donner une série de conférences écologiques. Son "show" est une présentation multimédia, non partisane, associant de façon originale humour, dessins et informations scientifiques pour illustrer les conséquences dramatiques du réchauffement climatique. Il en profite pour inviter les Etats-Unis à prendre le problème de front. Présentée plus de 1 000 fois à travers le continent américain, la conférence d'Al Gore n'a pas eu besoin de publicité pour rassembler à coup sûr un vaste auditoire.
Dès la fin des années soixante, alors qu'il n'est encore qu'un étudiant Al Gore commence à étudier le problème du réchauffement climatique. Il a ainsi contribué à l'organisation des premières auditions du Congrès sur ce thème à la fin des années 70, peu après son élection à la Chambre des Représentants. Puis c'est auprès des dirigeants étrangers qu'il a continué à diffuser son message durant les années 80. Al Gore a alors organisé un réseau mondial de législateurs pour traiter de ces questions. Enfin, en tant que Sénateur puis Vice-président, il a eu l'occasion de participer à de multiples rencontres internationales sur l'environnement.
Le réalisateur d'Une Vérité qui dérange, Davis Guggenheim a, dès le départ, tenu à se rapprocher au maximum d'Al Gore afin de mieux le comprendre. Il espérait de cette manière découvrir les motivations intimes de son combat : "Al Gore est devenu à mes yeux cet homme fascinant, posé et plein d'humour, qui se trouvait aussi posséder des connaissances encyclopédiques sur le réchauffement climatique. Et puis, j'ai découvert en lui un personnage remarquable qui avait fait un choix héroïque après une épreuve traumatisante, en décidant de tout mettre de côté pour consacrer sa à une cause dont nul ne voulait parler."
Après plusieurs semaines passées aux côtés de Davis Guggenheim, Al Gore s'est dévoilé de plus en plus, révélant des anecdotes personnelles à la fois surprenantes et émouvantes sur les interférences entre sa vie privée et son attachement à l'écologie :"Nous avons eu de longs et nombreux entretiens dont certains furent très intenses, chargés de douleur et d'émotions."
La société de production dirigée par Jeff Skoll est, elle aussi, très active dans la lutte contre le réchauffement climatique de la planète, c'est d'ailleurs ce qui a attiré Al Gore dans ce projet de documentaire. La société Participant mène une véritable campagne d'action sociale pour tous les films qu'elle produit. Son but étant de faire réagir les spectateurs au message véhiculé par ces différents films, avec Une Vérité qui dérange Al Gore et Jeff Skoll espèrent de nombreuses réactions de la part des spectateurs et un plus grand engagement quant à l'écologie et à la protection de l'environnement.
Le site de la société Participant ainsi que les actions qu'elle mènent Le site de la campagne menée par Al Gore contre le réchauffement de la planète
Le 12 octobre 2007, Al Gore s'est vu décerner le Prix Nobel de la Paix pour son implication dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il partage la prestigieuse récompense avec le Giec, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat.