Sympathique !
La Japon est l'un des pays les plus prolifique en la matière de manga écrit ou animés. Toute série écrite a eut le droit à une adaptation animée, mais rare sont celles qui atteignent l'adaptation filmique. C'est pourtant le cas de Gantz, adaptation d'un manga à succès, mais aussi d'une série animée de vingt-six épisodes.
N'ayant pas lu le manga, ni vu la série animée, je ne peux pas faire de comparaisons entre ces différentes adaptations. Gantz propose une histoire atypique et loufoque dont seuls les japonais sont les maîtres. Apres une mort affreuse, des personnages se retrouvent téléportés dans une salle où trône une grosse boule noire nommée Gantz. A l'intérieur, un homme sous respiration artificielle qui donne des ordres à travers cette boule noire. Cette dernière va donner des missions toutes aussi dangereuses les unes des autres, le but étant de terminer la mission afin d'engranger le plus de points ; ces points vont permettre de racheter sa vie ou celle d'un compagnon. Les japonais adorent mêler la mort avec le jeu (Battle Royale et Death Note proposent le même thème), et ce film ne déroge pas à la règle. On retrouve la petite troupe luttant contre des monstres dangereux et redoutables, parfois même assez drôles. On se plonge volontiers dans le jeu aux cotés des personnages, et c'est plutôt bon. Tout est fait pour plaire aux nippons, que ce soit l'ambiance colorée du film, les combinaisons moulantes en cuir des personnages ou encore l'histoire loufoque et pas logique du tout. Dans l'ensemble, on a le droit à des scènes de destruction impressionnantes, des combats épiques, des scènes drôles ou encore des blabla long et ennuyant. Ce déséquilibre dérange, et pour cause, le film dure presque deux heures, c'est beaucoup trop ! On a du mal à tenir tout le film, et ça montre à quel point ce film est déséquilibré.
Du côté des acteurs, on retrouve un casting 100% nippon, avec le jeune Kazunari Ninomiya que j'ai déjà aperçu dans l'excellent Lettres d'Iwo-Jima. Il campe un rôle qui lui convient, sans le petit coté exagérations des Japonais. Le reste du casting se cantonne à deux acteurs, Kenichi Matsuyama (les deux opus de Death Note) et Yuriko Yoshitaka que je ne connais pas, mais qui s'en sortent tout deux très bien. Les autres personnages sont, hélas, pas très présents, et manquent d'intérêt.
Curieusement, le genre du film mêle habilement gore et action. On a le droit a du sang giclant de toutes parts comme le font si bien les japonais. Comme pour Battle Royale, le sang est exagéré à outrance, mais ça donne du charme a la réalisation. À ne jamais prendre au sérieux, Gantz propose une bande son originale et bien fournit, on peut entendre du rock, des chansons nippones, mais aussi de la techno qui, à mon sens, ce marie le mieux à l'univers Cyber-Punk. Après, je conçois que tout le monde n'accrochera pas forcément à l'univers.
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Note : 13 / 20
Gantz sort de l'ordinaire, proposant une histoire loufoque dont seuls les Japonais ont le secret. Misant sur un scénario original, le réalisateur propose un jeu morbide qui fera, ou non, des adeptes. L'ambiance cyber-punk plaira ou pas tout comme l'univers qui accrochera ou pas, quoi qu'il en soit, l'action et le gore sont tous deux omniprésents dans le film, ce qui accroît son potentiel. Dommage que le film soit si long, et le rythme pas aussi soutenu. Il n'en reste pas moins appréciable et original. À découvrir si vous aimez les films asiatiques.