Le réalisateur argentin Fernando E. Solanas s'exprime sur le message véhiculé par La Dignité du peuple : "Avec ce film, j'ai voulu révéler les petites victoires quotidiennes des “laissés-pour-compte”, les actions solidaires qui démontrent comment ce monde peut être changé."
Avec La Dignité du peuple, le très engagé cinéaste argentin Fernando E. Solanas fait une parenthèse dans son farouche combat contre le pouvoir argentin en s'intéressant au destin du peuple face à ces dirigeants qu'il dénonce. Car avec Mémoire d'un saccage - Argentine, le hold up du siècle, réalisé en 2004, il avait refermé une parenthèse ouverte il y a près de quarante ans avec L'Heure des brasiers. Quatre décennies durant lesquelles il s'est evertué à critiquer le pouvoir et à faire le diagnostic d'une Argentine malade au niveau économique. Pour lui, les responsables sont toujours les mêmes : une classe dirigeante corrompue, mais aussi les grands holdings et les organismes financiers internationaux, qui ont agi avec convoitise et perfidie durant de trop nombreuses années.
Après plus de quarante ans de combat contre le pouvoir argentin, le cinéaste argentin Fernando E. Solanas décrit sa vision des choses de manière très simple, en généralisant les choses : "Ce n'est pas une question d'optique mais d'idéologie. J'ai besoin de capter la réalité de la manière la plus grande possible, l'individu, le personnage et tout le contexte."
La Dignité du peuple a été présenté en Sélection Officielle du Festival de Venise 2005.