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    Frontière(s)
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Frontière(s)" et de son tournage !

    France, Usa, Asie : cinéma sans frontières

    Fou de cinéma de genre, Xavier Gens, né à Dunkerque en 1975, a débuté comme stagiaire sur des films signés par des maîtres venus d'Asie (Ringo Lam pour Risque maximum, Tsui Hark pour Double Team) ou des Etats-Unis (John Frankenheimer pour Ronin). Dans un tout autre genre, il a été assistant réalisateur sur le moyen métrage très remarqué Madame Jacques sur la Croisette d'Emmanuel Finkiel. Il signe ensuite plusieurs courts métrages (BTK - Born To Kast, autoproduit pour 10 000 euros en 2000, Au petit matin, primé à Cognac en 2005) et de nombreux clips. Tourné en 2006, en seulement 36 jours et pour un budget d'1,5 million d'euros, Frontière()s est son premier long métrage... même s'il sort quelques semaines après Hitman, film de commande proposé par EuropaCorp, que Xavier Gens a tourné au printemps 2007. C'est seulement après le tournage de Hitman que le cinéaste a pu apporter à Frontière(s) les dernières finitions...

    Politique friction

    Le cinéaste a eu l'idée de ce film suite à un événement politique : la présence de Jean-Marie Le Pen au second de tour de l'élection présidentielle en 2002. "J'ai alors pris consciencede l'extrême gravité de la situation et c'est quelque chose qui m'a fait intimement peur", se souvient Xavier Gens. "Je voulais essayer de retraduire cette angoisse à travers un scénario. Etant un grand fan de films de genre comme Massacre à la tronçonneuse, je me suis dit que le meilleur vecteur pour traduire cette histoire serait de faire une métaphore de cette angoisse à travers la fuite d'une bande de jeunes, tous représentatifs de la jeunesse d'aujourd'hui. Mais tout en essayant d'échapper à cette nouvelle politique, ils finissent par tomber dans le piège d'une idéologie encore plus douteuse."

    Quelles limites pour "Frontière(s)" ?

    Juste avant de commencer le tournage, Xavier Gens apprend que Frontière(s) doit absolument être interdit aux moins de douze ans, et non plus aux moins de seize ans comme c'était prévu à l'origine -un changement exigé par le distributeur de l'époque. Furieux, le réalisateur décide de tourner "dans son coin" les séquences gores, une fois les journées de tournage "officielles" terminées. Ce conflit se résout avec l'arrivée d'un nouveau distributeur, en l'occurrence EuropaCorp, qui autorise le cinéaste à présenter un film avec la mention "Interdit aux moins de 16 ans".

    (Top) modèles

    Pour se glisser dans la peau de leurs personnages, les comédiens se sont inspirés de nombreux modèles. Karina Testa, ex-mannequin chez Elite, a ainsi regardé "tous les films de "femmes fortes" (Alien, Rosemary's Baby), et "beaucoup de films chocs" (Funny Games, Détour mortel, tous les Massacre à la tronçonneuse, Haute tension, Chiens de paille, The Descent, Audition), mais aussi des photos de victimes de la guerre du Vietnam. Estelle Lefebure, ici très loin de l'univers glamour des défilés de mode, a, elle, visionné Mulholland Drive et Monster ("pour la transformation totale de Charlize Theron qui m'a fait penser à mon rôle", précise l'extop model).

    Références en série

    Le passionné Xavier Gens a truffé son film de références à de fameux films de genre : Massacre à la tronçonneuse (la séquence du repas de la famille cannibale), La Mouche ("la scène où Chems Dahmani se retrouve enfermé dans un caisson à oxygène"), Robocop ("Quand Chems sort du caisson avec le visage déformé"), mais aussi à True Romance, Aliens, Misery. Le cinéaste, qui revendique par ailleurs l'influence de George A. Romero et Pier Paolo Pasolini, s'est aussi inspiré d'un documentaire consacré à Ed Gein (le tueur en série qui inspira Massacre à la tronçonneuse), dans lequel on voit notamment des photos des victimes pendues par les pieds...

    400 pour sang

    Pas moins de 400 litres de faux sang ont été nécessaires au tournage des séquences gores du film. "On n'a franchement pas lésiné sur la violence et le sang, car si on en met trop peu, ça frustrera les amateurs du genre et ça gênera de toutes façons ceux qui n'aiment pas ça. Alors on s'est dit autant y aller à fond", avoue Frédéric Lainé, responsable, avec Guillaume Castagné, du maquillage. Tous deux ont travaillé sur nombre de films d'horreur à la française, comme Bloody Mallory, Maléfique ou Promenons-nous dans les bois.

    De bruit et de fureur

    Si l'image de Frontière(s) est très travaillée, un soin particulier a également été apporté à la bande-son. Xavier Gens revient sur sa collaboration avec Jean-Pierre Taïeb : "On cherchait à faire du "sound design" plutôt qu'une musique réellement symphonique. Pour le début du film où les jeunes protagonistes se font poursuivre par les flics, on a mis des percussions pour faire quelque chose d'assezlourd. Un peu dans l'esprit des Tambours du Bronx. Et pour contraster avec ça, Jean-Pierre a mis du doudouk arménien, un instrument qui "pleure" et qui symbolise le personnage plus fragile de Yasmine. Ce qui donne une vraie émotion qui contraste avec toute la violence qui arrive dans la deuxième partie du film."

    Le pacte des... sangliers ?

    Samuel Le Bihan s'est beaucoup investi physiquement pour ce rôle. Le comédien a pris 4 kilos de muscles, s'est rasé la tête et laissé pousser la moustache. Lui ne s'est pas inspiré d'un personnage de cinéma mais... d'un animal : le sanglier, "un animal peu séduisant et terriblement repoussant".

    Xavier et ses gens

    Xavier Gens retrouve des comédiens qu'il avait déjà dirigés : Aurélien Wiik, Estelle Lefebure et Patrick Ligardes jouaient dans son court métrage Au petit matin, et Maud Forget était l'héroïne de Fotografik, segment d'une collection baptisée Sable noir, destinée au petit écran.

    Frontière espagnole

    Frontière(s) a été présenté en 2007 au Festival du Film Fantastique de Sitges.

    Etat critique

    On aperçoit dans Frontière(s) Yannick Dahan, un nom bien connu des cinéphiles : il s'agit en effet d'un critique de cinéma, grand amateur de films de genre, qui officie notamment dans les revues Positif ou Mad Movies, et sur la chaîne CinéCinéma.

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