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    Je suis de Titov Veles
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Je suis de Titov Veles" et de son tournage !

    Note d'intention de la réalisatrice

    La scénariste et réalisatrice Teona Mitevska explique que son film, Je suis de Titov Veles, " est parti d'un rêve : j'étais à Ljubljana en train de finir la postproduction de mon film précédent : Comment j'ai tué un saint. (...) En tant que femme, je voulais raconter une histoire de femmes dans une petite ville des Balkans ; le choix des trois soeurs fut vraiment motivé par des raisons techniques, lors de la construction du scénario, il fallait trouver une manière de présenter trois types de femmes totalement différents, vivant/survivant dans une petite ville. Il y a une grande similitude avec "Les Trois soeurs" de Tchekhov ; là, les trois soeurs rêvent de Moscou, tandis que les miennes rêvent de quitter Veles et cherchent leur bonheur ailleurs. Grandir en Yougoslavie signifiait évoluer dans un système éducatif où nous étions très fortement influencés par la littérature russe et Tchekhov en était une des plus grandes figures ".

    Prix et distinctions

    Représentant la Macédoine pour l'Oscar 2009 du Meilleur film étranger, Je suis de Titov Veles s'est aussi illustré dans de nombreux festivals internationaux en remportant, entre autres, le Prix spécial du jury des festivals du film de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Leece (Italie), Jove (Espagne) ; le Grand Prix pour Meilleur film et Meilleure réalisation au Festival du film d'Alexandrie ; Meilleure image au Festival du film B-est (Roumanie) ; Meilleure cinématographie au Festival international du film de demain à Moscou ; Caméra d'argent 300 au Manaki Film Festival (Macédoine) et le Prix d'interprétation pour les trois actrices au Festival Cinéssonne (France).

    Un tournage marathon

    " Le tournage ressemblait à un marathon de 7 semaines ", se rappelle la réalisatrice Teona Mitevska. " En Macédoine, nous n'avons pas de réelle industrie cinématographique ou studio dans lequel tourner et tout est une question d'improvisation. Olivier Meidinger a dû construire l'intérieur de la maison des trois soeurs dans une usine abandonnée en banlieue de Veles. Ce lieu n'était pas équipé et les acteurs devaient faire avec ce qui était disponible : rester dans une chambre vide ou s'asseoir sur une pierre ".

    Problème technique

    La carrence de matériel cinématographique en Macédoine à couté cher au film de Teona Mitevska : " il n'y a pas de caméra 35mm en Macédoine, très peu de matériel d'éclairage et pas d'équipement de son et je parle bien des équipements de base. Donc tout a coûté plus cher pour notre film. La production a organisé le transport de deux camions pour importer les matériels de prise de vue et d'éclairage et ce depuis la Belgique et la France. Pour moi en tant que réalisatrice cela voulait dire que je n'avais vraiment pas le luxe de pouvoir expérimenter quoi que ce soit, si je voulais utiliser les objectifs spécifiques cela devait être organisé bien à l'avance ".

    Le choix de la ville

    " Les lieux ont toujours été source d'inspiration pour moi ", explique la réalisatrice. " Comme dans les peintures de Chirico, mes personnages existent grâce à l'environnement qui les entoure. Le choix du lieu est donc important ; j'utilise le lieu pour informer de l'état émotionnel du personnage et l'intensifier. C'est un beau jeu, ou plutôt une recherche sur l'individu et l'espace. Quand j'ai visité Veles pour la première fois, j'en ai aimé la structure ; c'est une ville positionnée sur six collines, une ville autrefois très prospère et qui aujourd'hui se meurt.

    Panique en plateau !

    Lors du tournage de la scène de rêve sur la colline, l'équipe avait commandé des téléobjectifs spécifiques en Hongrie. Le jour de tournage, il y a eu du brouillard à Budapest et les matériels sont arrivés que 45 minutes avant la fin du tournage de la scène en question. L'équipe dut improviser. La réalisatrice se souvient : " Avec du recul c'est plutôt amusant mais sur le tournage, croyez moi, c'était bien stressant ".

    Construction du scénario

    Portant aussi la casquette de scénariste sur Je suis de Titov Veles, la réalisatrice Teona Mitevska décrit sa manière de construire son scénario : " Une fois que j'ai construit ou même mieux, organiser les personnages, j'ai commencé à écrire les scènes. Au départ j'ai laissé les personnages trouver leur histoire au travers de leur propre logique de comportement. Je trouve que travailler dans ce sens est plus organique, à chaque fois que j'ai essayé l'inverse, je me suis perdue dans la construction d'une histoire qui ne me mène pas forcément à la vérité. La véracité de l'expérience est ce que j'estime et recherche le plus. Chaque personnage vit dans un moment de vérité, toutes portes ouvertes, ensuite vient l'importance de l'auteur choisissant la prochaine étape que le personnage va franchir ; et chaque étape mène à différentes circonstances et ainsi de suite ".

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