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Kea
3 critiques
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1,5
Publiée le 12 mai 2023
Les scénaristes ; possédant assez d’orgueil pour imaginer l'enfance d'Achab ; ont-ils seulement lu la version intégrale de Moby Dick ? Heureusement qu'il est précisé qu'il s'agit d'une adaptation très libre du célèbre capitaine du roman de Melville car le film comporte tant d'éléments, tant d’événements, qui ne sont pas en phase avec le personnage... On a l'impression qu'ils ont pris des noms d'une œuvre magistrale pour attirer le chaland (comme on dit) et passer tout cela à la moulinette de scènes et de dialogues soporifiques. Le tout saupoudré de quelques scènes à tendance érotique sans que ces dernières puissent éveiller la passion bouillonnante censée rouler dans la tête d'Achab. Le film comportait pourtant une narration prometteuse en nous proposant de suivre l'histoire du protagoniste via le point de vue de plusieurs personnages comme son père, sa tante... Le jeu des acteurs était plutôt correct mais sans plus. La musique était agréable... Enfin pour celles et ceux, qui, comme moi, sont devenus obsédés par le Moby Dick d'Herman Melville, ne vous attendez pas à trouver la baleine blanche dans ce film.
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1,5
Publiée le 20 juillet 2021
Un film intriguant mais finalement insatisfaisant qui se penche sur le passé du capitaine Achab dans Moby Dick. Nous voyons Achab à travers les yeux de cinq personnes son père, sa tante, Mulligan, un prédicateur qui l'aide Anna son amante et Starbuck, le second du Pequod. Chaque scène est peu intéressante car l'ensemble de l'histoire ne tient pas la route. À la fin on ne croit pas que cette accumulation de fait comme le refus de son père de l'emmener à la chasse, la mort de son père, la cruauté d'inspiration religieuse de sa tante sa rencontre avec un couple de criminels sa division spirituelle entre la mer et la religion sa liaison avec la blanchisseuse Anna. Cela montre que l'Achab est un maniaque c'est ce qui émerge de cette histoire de Melville...
Voilà un excellent somnifère, car il ne se passe pratiquement rien dans ce film, les acteurs jouent au ralentis, bref, on s’ennuie ferme. Et le fait qu'il n'y ait pas de moyens pour retranscrire "Moby Dick" est flagrant, et même si le fait de s'intéresser à l'enfance du capitaine Achab était un bon postulat de départ, le résultat final est une grosse déception.
Cette histoire est une page de littérature du XIXème. Un récit poétique aux nuances libertines. Entre deux notes de musique et les origines du monde selon Gustave Courbet se dresse le portrait d'un homme de pleine mer. Un homme seul, terni par la vie et coupé du monde, attisé par l'appel du grand large. Philippe Ramos nous invite pour un voyage intimiste dans les arcanes d'une légendes: Moby Dick et son chasseur dévoué, le Capitaine Achab, illustre personnalité indéchiffrable de son époque. Sous une douceur apaisante narrée de vers romanesques naquit la grandeur d'un homme. L’œuvre d'Herman Melville se déploie sous nos yeux en 5 chapitres pour une mise à nue émouvante. La mise en scène ne laisse pas indifférent; levé de rideau sur un corps dénudé, inerte, dévoilé sous un lent traveling. La mort aux accents poétiques, presque aériens. L'influence picturale du claire/obscure nous guide à travers cette odyssée improbable, depuis l'innocence vagabonde d'un jeune garçon à l'obstination aveugle d'un cœur devenu de marbre. Le scénario se déroule comme un long fleuve tranquille sous des teintes baroques et authentiques sous forcément nous submerger d’ennui. Dans un esprit manichéen, le cinéaste nous amène progressivement à l'affrontement final, sans débordement de violence, tout en finesse. Du cinéma français à caractère d'auteur sous des ères de téléfilm du dimanche. Apaisant et envoutant. 3/5
Malgré quelques belles images, l'ennui pointe assez vite le bout de son nez. On s'éternise sur l'enfance d'Achab, alors qu'elle n'est pas si intéressante. Les acteurs ont ce jeu compassé qui endort, un peu comme chez Robert Bresson, ou chez un Rohmer qui serait atteint de narcolepsie. Quant aux scènes d'action, vous repasserez. Je sais bien que le réalisateur n'avait pas les moyens, mais tout de même, c'est pauvre, pour évoquer l'un des plus mythiques affrontements de l'histoire de la littérature.
Je n'aurai pas qualifié ce film "d'aventure". L'idée de se focaliser sur le capitaine Achab est très bonne, mais le film est très lent jusqu'à en devenir hélas soporifique.
plusieurs voix pour un seul et même homme!! le grand achab!!! j'ai adorer moby dick ! et j'adore capitaine Achab bravo a ce nouveau grand réalisateur français! la bo de plus est très belle!!
On aurait pu s'attendre à une adaptation cinématographique de plus du célèbre roman Moby Dick, mais Philippe Ramos nous propose dans ce film qu'est Capitaine Achab, une libre interprétation de l'œuvre. Le film reflète en quelque sorte la biographie fictive d' Achab, dont l'enfance occupe largement l'écran. Il est justement intéressant de suivre ce « gamin » nullement promit à une carrière de marin. En effet on assiste aux évènements importants de sa vie et ce, essentiellement dans un environnement rural, il faut être patient pour apercevoir l'ambiance navale de l'océan, indispensable au mythe du capitaine Achab. Comme on peut interpréter ce film en tant qu' « autobiographie », il est donc présenté les fragments les plus conséquents de la vie du héros sous forme de chapitres pour chaque personnage essentiel rencontré. On est donc plongé dans l'évolution d'un enfant des années 1840 à travers des plans et des couleurs absorbants (scène de la barque sur le lac) le tout interprété par des acteurs actifs dans leurs rôle avec notamment la prestance de Denis Lavant, qui traduit ainsi le mystère du fameux capitaine. Un film au rythme prenant et régulier, qui parvient à immerger le spectateur dans le petit monde de ce marin obsédé par la blancheur d'une baleine : Moby Dick.
J'ai bien failli décrocher au bout d'une demi-heure, tant le début du film est ennuyeux, plombé par une interprétation maladroite et maniérée. Mais je me suis accroché, et ma patience a plutôt été récompensée. En fait, cette oeuvre devient digne d'intérêt dès que Denis Lavant et Dominique Blanc apparaissent. Là, pour le coup, le jeu des acteurs passe du plomb à l'or. Et la beauté des images finit par acquérir vrai un charme poétique, comme ces portraits en médaillon. Un film plus littéraire que spectaculaire, en tout cas.
C'est une petite histoire moyenne, sans artifice, facile. Je pense tourner avec peu de moyen; mais bon tourner mobby dick, c'est stupide; il existe d'autres sujets.
Le réalisateur a l’audace de réinventer la roman de Melville pour un restituer la substance. Il évoque les lieux et l’époque plutôt qu’il les reconstitue. Le résultat est vraiment intéressant. La stylisation touche par moment au maniérisme (dans la direction d’acteur notamment) mais par contre la nature est magnifiquement filmée. Il y a de très belles idées visuelles dans la mise en scène finale de la confrontation avec Moby Dick, la baleine blanche. C’est l’histoire d’un homme orgueilleux qui, de ruptures en ruptures finira engloutit par le mythe, ou si on veut régressera jusqu’à l’intra-utérin. Les allusions mythologiques abondent, la plus flagrante est la dérive de l’enfant Achab au fil de l’eau, avant son adoption.
Si le debut est chiant comme c'est pas permis, J'ai lutter pour ne pas dormir. Le film demarre avec l'arrivée de P. Katerine m'a un peu sorti de ma sieste. Après, il en reste un film un peu ampoulé mais élégant gracieux, ce qui fait que je m'y suis attaché à ce drole de personnage. Les images et les plans sont recherchés et travaillés pour donner une atmosphere de tableaux maritimes. Il y'a aussi le plaisir de voir trop rarement Dominique Blanc.
Un film très beau visuellement, grâce à des costumes et des décors très réussis mais également à une photographie magnifique signé Laurent Desmet. Malheureusement, le scénario se focalise sur l'enfance d'Achab puis fini après une longue ellipse à sa convalescence, après la perte de sa jambe contre Moby Dick, ce qui est loin d'être la partie la plus intéressante...De plus le lien traumatismes de l'enfance/quête de la baleine n'apparait pas bien au spectateur, ce qui était pourtant le but avoué du réalisateur en se focalisant sur cette période: la faute à un récit trop contemplatif, tout comme le narrateur qui se contente d'énumérer les faits sans expliquer leurs conséquences profondes sur la personnalité d'Achab...Difficile d'accès
C’est un film magnifique, singulier, interprété par des acteurs formidables. Cela fait tellement de bien de voir un film qui échappe au formatage actuel.
A vrai dire, j’ai été voir Capitaine Achab par curiosité par rapport à Moby Dick mais le film n’a rien avoir avec le roman d’Herman Melville que John Huston adapta brillamment au cinéma où le capitaine Achab part affronter la baleine blanche dans sa quête de sens absolu. Alors que le film de John Huston repose sur la poursuite de la baleine, le film de Philippe Ramos s’éloigne du monstre marin pour se rapprocher de l’homme où le réalisateur français lui a inventé une vie imaginaire vue au travers des témoignages de cinq personnes qui l’ont rencontré formant une mosaïque d’histoires pour définir une personnalité unique. On fait ainsi connaissance de l’enfance difficile du héros de Moby Dick après la mort de sa mère, puis son adolescence tourmentée jusqu’à l’âge adulte passé à pourchasser les baleines. Même si le principe de narration où se relaient cinq narrateurs dans 5 chapitres est le point intéressant du film, histoire malheureusement manquant de rythme et de développement intéressant reste assez sommaire dans son déroulement voir pénible par moment. Le film dépeignant aussi des portraits de personnages peu flamboyant dans une mise en scène assez figé donne un rendu plutôt mitigé même si l’idée de fond n’était pas inintéressante en imaginant la vie d’un orphelin que la vie n’a pas épargné dont la découverte de la mer sera une révélation symbolique. Il manque sans doute à ce film les moyens pour que la tentative de lyrisme recherché ait vraiment pour tous l'effet escompté.