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Fritz L
195 abonnés
767 critiques
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5,0
Publiée le 19 février 2008
« La capitaine Achab », par son approche résolument littéraire et picturale, assène avec ingéniosité et force un grand coup dans le conformisme ambiant qui règne en maître sur la production cinématographique. Le film est tout sauf consensuel. Découpé en cinq chapitres, il place la fiction dans la fiction. L’impressionnant Capitaine Achab pour Ismaël, n’est plus seulement l’entité aqueuse, nébuleuse qui commande le Pequod. On entre dans son intimité, son parcours pour mieux souligner sa destinée brisée. Celle de l’homme de mer mis à terre. Son histoire nous est contée par ceux qui l’ont connu. L’approche de cet homme aride nous parvient par leur vision, de leur vécu. Autant de pièces à ajouter à un puzzle qui restera à jamais inachevé. Ce choix narratif, décalé souvent entre le mot et l’image (la scène de l’œuf dans le chapitre 4) est brillant. Tout aussi unique et précieuse est l’ambition visuelle portée au projet. La direction artistique ne souffre pas de moyen, elle les contourne. Car tout dans la reconstitution de cette Amérique du milieu du 19ème siècle est pensé, mesuré, pondéré et participe à créer l’ambiance autour d’Achab, son mystère, sa désespérance, sa force. Achab est une légende littéraire et de cinéma. Ramos en joue constamment. Ses plans évoquent le cinéma muet (fondue au noir, insert d’images documentaires, stylisation des scènes…) autant qu’une structure narrative finement écrite. Le film devient alors objet hybride, destiné à apporter une crédibilité à cette préquelle du roman de Melville. Quant aux acteurs, le choix ne peut que nous réjouir : Dominique Blanc en femme-maîtresse éconduite, bouleversante, quant à Denis Lavant, il incarne un Achab puissant dans la démesure de ses tourments, sa « gueule cassée » et son regard onyx gomme tout autre acteur ayant incarné ou qui pourraient incarner le célèbre Capitaine.
Ce conte filmé séduit par la grandeur de Denis Lavant et Dominique Blanc mais aussi de quelques seconds rôles (Philippe Katerine dans le rôle du beau-père est tordant), par sa pureté, sa parfaite maîtrise dissimulée par une apparence de grande simplicité et son réalisme poétique. Un film libre mais aussi frustrant car il renferme une puissante force qui se délite au lieu d'exploser(sauf peut-être dans la scène quasi finale ou le Capitaine Achab se lance à l’attaque du monstre des mers). Le rythme du film est donc à revoir tout comme la prestation étonnamment maladroite de Jean-François Stevenin (on a l’impression qu’il n’est pas rentré dans le film).
Nul à chier. Ce film est un désastre du cinéma français. Lent, ennuyeux à crever, insupportable, jeu médiocre, banalités, prétention... et vision absolument honteuse, déformante, du roman Moby Dick.
Entre le jeu théâtral de Denis Lavant et la prestation singulière de Philippe Katerine, bonjour le grand écart. Plaisanterie à part, à l'heure où les masses vont voir Astérix seulement pour se gausser ou râler de voir autant d'argent gaspillé pour aussi peu d'intérêt, encourageons plutôt un cinéma à la fois simple et audacieux, qui cherche, et qui trouve aussi. Présence physique des acteurs impressionnante (joli casting ; comédiens subjuguants), c'est pas courant de ressentir ça au cinéma. Impression de lanterne magique : médaillons qui se succèdent, Vieux Monde qui s'anime, comme ces images de chasse à la Baleine. Pas ordinaire.
mr ramos m'a fait passer un excellent samedi!!!!!!!!! J'ai pu découvrir son achab hier au cinéma. un film de très grande qualité cinématographique avec une distribution de comédiens (certains rares au cinéma) comme dominique blanc et denis lavant, stévenin, philippe katerine (très juste dans son rôle) et beaucoup d'autres....; ce n'est pas une adaptation de moby dick mais son interprétation, sa relecture ...; ramos a inventé la jeunesse de ce capitaine légendaire que nous découvrons adulte dans l'oeuvre de melville. le jeune garçon qui interprète achab jeune (virgile leclaire) nous fait rentrer dans cet univers singulier et romanesque...; bravo mr ramos pour ce film très réussi
Taillons dans le vif ! Ce film est inutile ! Long, lent, bande son soporifique, acteurs ne transmettant aucune passion mais plutot un ennui magistral : Ramos serait-il ennuyeux dans sa direction d'acteurs ?... Il profite pourtant là d'un casting allechant ... La realisation de cette histoire ne fait que survoler maladroitement les sujets abordés. 5 chapitres auront suffit à me casser le moral sur cette production Franco-suedoise.Il y avait peut etre 4 chapitres de trop... A noter qu'il est interressant de découvrir le jeu de Philippe Katerine.
Pour résumer, preferez plutot un pti concert Punk !
Ce film est ridicule. Comment peut-on, avec de très bons comediens, faire un film (enfin, un film…) aussi grotesque. Tout est mou, creux, mais surtout d'une insupportable pretention. La bande annonce est totalement trompeuse. On ne croit pas une seule seconde à cette escroquerie… Je suis désolé, je m'enerve. Je ne devrais pas, ça n'en vaut pas la peine. Mais peut-etre juste pour dire mon perpetuel agacement devant ce cinema francais qui manque totalement de savoir faire, et de plus conseillé par la chaine culturelle Arte… Mais qu'est-ce qu'ils fument, chez Arte? Je suis hors de moi. Quand les intellectuels de la cinematographie franchouillarde apprendront-ils à faire des images, à composer des plans, à écrire avec le cinema?
Pour tout amateur de littérature(et pour tous cinéphile), Achab c'est Moby Dick, c'est l'aventure. Et voila qu'en rupture totale avec le livre de Melville et le film de John Huston, un cinéaste nous propose un capitaine Acha dont ni Moby Dick, ni la mer, ni l'aventure ne sont les héros. Un portrait intimise d'un petit garçon solitaire destiné à devenir chasseur de baleines sanguinaires. Toute l'attention du film austére et beau de Ramos est portée sur Achab et sur ce qui l'a conduit à devenir le personnage inventé par Melville. En cinq tableaux, le cinéaste lui invente un passé, une histoire, une foi, une peur des femmes, une revanche a prendre. Constitué d'influences picturales, de réminences littéraires de théâtralité du jeu et des dialogues. Capitaine Achab de Ramos est la quintesse d'un certain cinéma d'auteur.
Visuellement, ce film est magistral (mise en scène, image, lumière etc…) et bénéficie de quelques bonnes idées de réalisation (le découpage en 5 moments clé de la vie du héros, les médaillons…). Mais qu’est ce que je me suis ennuyée !! Ca ne m’était pas arrivé à ce point depuis ‘Last days’ en 2005 ! Le rythme gâche l’ensemble et c’est bien dommage. Cette remarque ne concerne cependant pas la dernière séquence intitulée ‘Starbuck’ et qui est vraiment très réussie en tous points (notamment l’extrait musical en N&B, l’image d’Achab géant sur la mer, la présentation d’Achab à son équipage, et la fin ! ). D'ailleurs, cette partie vaudrait même à elle seule le déplacement !
Affligeant et soporifique. Vous cherchiez un hommage à Moby Dick, passez votre chemin. L'enfance d'Achab ne met absolument pas en lumière le capitaine en devenir, ni son obsession pour Moby Dick. Des scènes sans grand intérêt tentent grossièrement de dépeindre l'enfant Achab sans jamais parvenir à retenir l'attention. Quant à comprendre l'attrait pour la mer et la fascination de la chasse ou des baleines, il faudra repasser. Enfin, dans la seconde partie (Achab et le Péquod), la relation de respect et de fascination, chargée de tension presque sexuelle d'Achab pour Moby Dick est absolument éludée. La baleine est pour lui "une garce", "une putain"... rien de plus. Melville donnait il me semble un tout autre sens à cette quête. Je passerai sur les pseudos effets spéciaux de la fin. Il aurait été préférable de ne rien montrer du tout... Bref, grosse déception que cet Achab
A la fois oeuvre cinématographique, littéraire et picturale, "Capitaine Achab" prend un parti pris intéressant pour raconter la vie d'un des personnages de Moby Dick de Melville. Composé de 5 chapitres en forme de tableaux, le film semble intemporel et apatride, sa bande originale est à la fois classique et moderne. Parfois théâtral, c'est aussi un film naturaliste, emprunt d'une belle poésie, qui rend hommage à la forêt et à la mer, à la femme et à l'enfance. Tous les comédiens, sans exception, sont très convaincants. Denis Lavant est immense.
Très beau film et variation intelligente autour du monstrueux roman de H. Melville. La sobriété du récit, sa simplicité renvoient à Bresson, tandis que la dérive de la barque sur le Sanctus du Requiem de Fauré m'a rappelé une scène analogue de "La nuit du Chasseur". Acteurs tous parfaits. Denis Lavant est Achab, pour toujours.
Beaucoup de sensibilité dans ce deuxième long métrage de Ph. Ramos , que j'ai eu le privilège de voir travailler, ce qui m'a permis de mesurer son soin rigoureux de tous les détails et son implication personnelle dans toutes les dimensions de la "fabrication" du film. Ne pas y rechercher la logique d'une narration traditionnelle mais plutôt une suite d'impressions qu'il nous propose scène après scène. Il construit le personnage d'Achab, tel qu'en son imagination, par ces petites touches successives. C'est ce qui m'a amené immédiatement à qualifier cette œuvre d'"impressionniste". De l'esthétisme aussi avec ces quelques très belles scènes qui, musique à l'appui, peuvent nous rappeler le Barry Lyndon du regretté Kubrick. Très prometteur!