Capitaine Achab
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43 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 21 avril 2008
Une belle histoire mais menée sur un rythme vraiment trop lent, le chapitre intitulé "Anna", le 4ème je crois, après environ 1h20 de film étant même carrément soporifique. Les acteurs ne sont pas dans le coup non plus. Et puis pour trouver une ressemblance entre le jeune Achab et le même devenu adulte, il faut vraiment chercher ! N'étant pas du genre à associer forcément lenteur et poésie,j'aurais du mal à recommander ce film. Et puis je ne sais pas si le fait de construire la progression de l'histoire en dédiant un chapitre à chaque personnage ait été une idée très judicieuse car du coup on se retrouve avec une succession de portraits qui rompent la fluidité du récit. C'est peut-être fait exprès, mais bon, ça coupe l'élan de ce qui au départ était une aventure. Je suis peut-être trop conditionné par le cinéma d'action, mais là j'avoue, je n'accroche pas.
Pierre E
Pierre E

224 abonnés 665 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 avril 2008
De par sa légèreté, le film semble flotter dans l’air, s’envolant au gré de son lyrisme, de son onirisme et de ses nuances... Il n’y a qu’à se laisser au porter au rythme langoureux de cette croisière pour en apprécier pleinement la beauté picturale - de ses paysages, de sa réalisation, de sa photographie - et le sentiment libérateur qu’elle dégage. CAPITAINE ACHAB ce n’est pas vraiment un film, c’est plutôt une petite rêverie, un récit d’aventures reposant et sans conséquence, très bien servi par ses acteurs. Une œuvre en marge du cinéma que l’on a l’habitude de voir, et à découvrir.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 17 mars 2008
Ce film est vraiment fait pour les amoureux de cinéma, conçu et réalisé par un esthète. Philippe Ramos a écrit un scénario original et remarquablement construit. Il a choisi un casting très bien pensé (J.-F. Stévenin un poil en dessous de ce qu'il est capable de faire...), conçu des décors superbes parfaitement mis en valeur par une utilisation de la caméra totalement maîtrisée. Tout ici a été minutieusement écrit et réalisé avec un savoir-faire étonnant. On est surpris, ému, touché, ravi car l'esprit de Melville est aussi présent ici. Ce n'est pas un film d'aventure (encore que..., mais il s'agit ici d'aventure humaine) ), mais une oeuvre originale, remarquablement réalisée, remarquablement jouée et génératrice d'un vrai bonheur de cinéma. Si l'on n'est pas de nature un peu contemplative mais amateur d'action, on peut s'ennuyer, c'est vrai. N'empêche, Philippe Ramos a fait ici oeuvre de cinéaste vraiment personnelle et la critique professionnelle y a été manifestement sensible. Respect Monsieur Ramos !!!
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 février 2009
Philippe Ramos signe une oeuvre atypique et majestueuse, qui rassemble beaucoup de qualités mais présente comme défaut de ne pas se suffire à elle-même.
Le parti-pris de ce Capitaine Achab est manifestement d'esquisser la vie du héros de Melville, en glissant sur le personnage sans jamais le saisir - ne laisser parler que des gens qui l'ont croisé, et de façon très éphémère, est tout-à-fait éclairant à ce sujet.
Le spectateur se sent un peu comme l'un de ces personnages qui voient Achab passer sous leurs yeux sans savoir vraiment ce qu'il a vécu avant son arrivée et sans non plus pouvoir l'empêcher de partir - sauf dans le cas du père qui meurt lui-même.
Cette traverée lyrique des différents jalons qui ont borné la vie du Capitaine, tout-à-fait justifiée pour un enfant qui va où il veut sans jamais vraiment savoir de quoi il s'agit, ne l'est encore pour un homme accompli - un héros de surcroît- que si l'on connaît par ailleurs son oeuvre véritable, et donc si l'on a lu le livre de Melville.
Sans cela, et si comme moi, qui ne tarderai pas à combler ce manque, on ne connaît pas par ailleurs les démons qui hantent ce grand enfant, on ne peut pas comprendre le vent qui le porte vraiment vers cette baleine, puisque le film, qui se fait le héraut de la lente dérive du capitaine vers ce plongeon final, a choisi pour ne pas trahir son propos ne ne jamais prendre le personnage lui-même comme matière. Et si cette matière ne nous est pas connue antérieurement, le film manque un peu de ventre, et devient un souffle long, poétique et majestueux sorti de nulle part.
DestroyGunner
DestroyGunner

25 abonnés 891 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 12 mars 2008
Intéressant mais donne un sentiment d'incomplétude ou d'inachèvement qui nuit à l'impression générale. Bons jeux d'acteurs.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 8 mars 2008
Moby Dick, roman total d'Herman Melville, aussi impressionant que la bête qu'il contient. La bonne idee de cette libre adaptation est de refuser l'aspect monumental de l'oeuvre pour se la reapproprier, ce que n'avait pas fait Huston. La mauvaise idee est d'avoir structuré son film en une succession de tableax, ce qui nous tient a distance, sans emotion. N'est pas Greenaway qui veut!
Yasujirô Rilke
Yasujirô Rilke

252 abonnés 1 047 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 mars 2008
Des notes de piano sur les poils pubiens d’une femme et la caméra procède à un lent travelling le long du corps froids d’une mère décédée. C’est ainsi que s’introduit le voyage de «Capitaine Achab» (France, 2008) de Philippe Ramos. De cette origine du monde selon Courbet à laquelle le plan d’ouverture fait référence jusqu’à la solitude d’un homme en pleine mer, Ramos réalise un voyage intime dans les profondeurs d’un être, dans les abîmes d’une légende. Scindé en cinq chapitres, ce n’est pas tant le développement qui s’encastre structurellement que la grandeur d’Achab qui se bâtit sous nos yeux. La narration continuelle, qui palie les creux sonores, rend quasi-inexistants les temps morts. Il n’y a pas l’once d’un ennui cherché, le mouvement du film, sa peur de la stagnation, engendre un curieux sentiment d’avancée perpétuelle, d’une odyssée. Cette odyssée s’ajuste de demi-teinte dans ses tons, de claire/obscure ambiguë, nous immiscent par ce biais dans le secret d’Achab. L’intrusion dans son être est traduit par Ramos par des plans frontaux qui n’ont pas l’austérité que peuvent avoir ceux de «Bikur Ha-Tzimoret» mais s’avèrent davantage relever d’une certaine influence picturale. Les médaillons en iris des séquences de souvenirs ou d’imaginaire accentuent cette notion picturale qui produit au film la majorité de son esthétique. La voix calme, légère et singulièrement cohérente de tous les narrateurs rend les flux du voyage relativement calme. Ce n’est que quand interviennent les musique modernes, déphasant l’œuvre avec son régime plastique, que les remouds du film s’accroissent. Mais il n’y a jamais atteinte à la violence, le film semble opérer un jeu évitant la représentation du conflit. Ce n’est que jusque dans la dernière séquence que l’on désespère à voir l’affrontement vers lequel tend l’œuvre. Et c’est bien là une preuve que le cinéaste sait sciemment mener sa barque. L’apothéose s’accomplit dans le dévoilement tant repoussé de la lutte.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 6 mars 2008
Capitaine Achab (2003) et Capitaine Achab (2007), jumeaux dissemblables et indissociables. La progéniture de Philippe Ramos naquit d’une idée analogue, celle d’une construction autour de l’œuvre d’Herman Melville, Moby Dick. Les similitudes génétiques s’évanouissent, le premier fait figure de brouillon, d’esquisse que les quatre années séparant celui-ci de son homonyme long ont travaillé, remanié, façonné. L’histoire a mûri, s’est élargie dans le temps et l’espace, quelques personnages voient leur caractère changer d’autres apparaissent. Philippe Ramos joue avec l’œuvre originale de Melville, la déconstruit, la complète ; il imagine une enfance à ce personnage blessé, aigri et ténébreux, le capitaine Achab. Une jeunesse difficile, en quête de respect du monde des hommes, le petit Achab souffre de l’absence maternelle ; manque affectif qu’il refoule avant que le pasteur lui révèle que la bible qu’il tient entre ses mains appartenait à sa mère. La religion occupe dès lors une place importante ; cette bible, la Bible, tachée de son propre sang est sa rédemptrice. Sa foi n’est que temporaire, détruite par la passion. L’image d’Achab dormant au cœur d’un squelette de cachalot est révélatrice de son destin, d’un enfermement de sa pensée dans la chasse à la baleine, de sa vie. Le capitaine Achab est né. L’adaptation libre que nous livre Philippe Ramos de Moby Dick est axée sur une esquive de la majeure partie de cette œuvre melvillienne. Scénariste, chef décorateur, réalisateur et monteur de ce second Capitaine Achab, il nous présente un film d’auteur très inégal auquel on préférera son esquisse, plus abstraite. Achab sent l’odeur du cachalot, « une odeur de cuivre et de terre humide, une odeur de sous-bois » ; le capitaine est assis au pied d’un arbre, il a accompli son dessein, Moby Dick sombre avec lui dans le bleu de l’océan, dans le bleu du ciel.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 3 mars 2008
une bonne surprise. Il faut bien sûr accepter les parti pris d'un film à petit budget, mais Philippe Ramos arrive à refondre la mythologie du capitaine Achab et à pallier au manque d'argent par son inventivité. Dominique Blanc, trop rare sur les écrans, est magistrale.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 2 mars 2008
Dur dur les oeuvres littéraires ! Les efforts cinématographiques du réalisateurs restent trop longtemps vains, et l'on s'ennuie ferme durant les deux premiers chapitres. Les acteurs ne sont pas trés convaincants, heureusement que le petit Achab est attendrissant.
Un essai cinématographique réservé à un public trés averti !
paulusnumero1
paulusnumero1

5 abonnés 115 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 29 février 2008
Parti avant la fin (au bout d'une heure). Tout sonne faux et rien n'interesse.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 février 2008
C'est beau, très beau, un peu trop même. Comme si, prenant conscience de l'ambition de son idée de départ, Philippe Ramos cherchait à se prémunir de toute critique formelle. La lumière et les couleurs sont magnifiques, les décors soignés au millimètre près, les costumes somptueux. A tel point qu'on décroche parfois complètement, parce que tout ça vole la vedette au propos du film : on est à la fois émerveillé par la beauté de l'ensemble et rebuté par son maniérisme. Plus de sobriété aurait, je pense, mieux mis en valeur les textes magnifiques récités par les cinq narrateurs successifs. Heureusement, l'audace de certains passages, le jeu des acteurs et quelques belles envolées lyriques font vite oublier ces passages un peu forcés.
LB_66
LB_66

7 abonnés 161 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 27 février 2008
L'esthétique est très belle, très épurée, les acteurs sont convaincants (sauf le père d'Achab au début) et certains moments d'une grande poésie sont assez touchants.
Malheureusement le film semble inabouti et l'histoire est saccadée par ce chapitrage. Un manque de moyens se fait ressentir à la fin, ou l'on doit se rabattre sur des images d'archives pour la pêche à la baleine.
On est alors frustré sur cette fin, qui est d'ailleurs précipitée.
De plus, l'histoire de la baleine qui est assez courte, on ne s'y attache guère.
C'est la vie qu'il mène précédemment qui captive le spectateur.
Le réalisateur a du talent, et "Capitaine Achab" aurait pu être plus réussi.
Sagramanga
Sagramanga

23 abonnés 87 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 23 février 2008
Il est des films qu'on va voir juste parce qu'on trouve l'affiche très belle. On aimerait alors que le film soit à la auteur de celle-ci, ce qui n'est malheureusement pas le cas ici. Et pourtant il en faudrait assez peu pour que Philippe Ramos n'ait réussi un film original, grâce à un héros incarné avec une véritable intensité par deux acteurs (Achab enfant par Virgil Leclaire, et Achab version adulte par Denis Lavant) et grâce aussi à de superbes passages en références à la photographie et à la peinture du 19e siècle; alors le récit se transforme en un joli objet artistique, précieux et rare.
Mais entre ces séquences, le réalisateur semble avoir cru que l'abondance d'ellipses, la lenteur et le dénuement marquerait son œuvre d'un label “film intellectuel”, ce qui fait naître assez vite un inaltérable ennui. Ramos n'est ni Tarkovski, ni Olmi, ni Kiarostami, ni Béla Tarr. N'est pas maître de la lenteur qui veut.
cristal
cristal

188 abonnés 789 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 février 2008
Preuve de l'anticonformisme esthétique et prosodique, "Capitaine Achab" est comme un voile blanc sur l'océan parfait. A l'image de ce simple plan où l'eau de la mer, régulée par des ondes infimes, prend une allure picturale, le film de Philippe Ramos étend ses milles perspectives à travers un scénario en portraits, souvent limité dans sa démarche, mais qui a le mérite de laisser planer l'imagination du cinéaste tout du long. La fluidité exceptionnelle de son réçit, aussi littéraire dans sa construction que dans ses mots, et la beauté onirique de l'image, comme peinte à l'aquarelle, donnent lieu à un film intimement lyrique, aux éclairages sourdement lumineux. Dans cette possibilité d'une vie à part (le film est très librement adapté de la légende de "Moby Dick"), Philippe Ramos laisse chanter sa vision d'un cinéma populaire intimiste, mêlant des fulgurances archi-classiques à des moments d'émotion pop, exactement comme la bande-originale de cette oeuvre atypique et émouvante. La première image du film, le sexe d'une femme que l'on devine la mère, vêtu peu à peu d'un voile blanc (encore un) qui parcourt jusqu'à son visage, est magnifique, et annonce déjà l'évocation religieuse que le réalisateur va apporter à son réçit. Le dernier plan, lui, boucle la boucle en amenant la mort du capitaine vers un ciel bleu, simple, légèrement contrarié par d'inoffensifs nuages blancs. A travers ces deux lieux qui suffisent à eux seul à donner un sens au film, Ramos capte le bourdonnement des âmes éteintes. Une histoire de famille, donc, puis une discrète parade de fantômes. "Capitaine Achab" propose alors un déroulement biblique sur la vie d'un homme qui ne cesse de prendre des directions différentes. Joue constamment de l'ellipse pour aérer pleinement le texte, pour qu'il se déploie dans la bouche de ses comédiens (tous prodigieux). Apprend à contourner les codes du genre pour faire transparaître une personnalité (revendiquée un peu de la même manière que le récent "La France", de
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