La Famille Savage est le deuxième long-métrage de Tamara Jenkins après Les Taudis de Beverly Hills (1998). Comme pour ce premier film, elle en a assuré l'écriture et la réalisation.
Tamara Jenkins évoque ce qui l'a poussé à écrire et réaliser La Famille Savage : "La façon de réagir des jeunes adultes face au vieillissement de leurs parents est très intéressante et je voulais explorer cette angoisse de grandir et de vieillir très présente dans notre société. Nous sommes tous concernés par cette peur. Au final, le film ne parle pas seulement de la confrontation avec la mort mais aussi d'avoir la force d'empoigner l'existence, même de la façon la plus modeste qui soit."
Bien que tirée partie de situation imaginaires ou réelle, le parcours de Wendy et Jon Savage est également inspiré du conte de Hansel et Gretel. L'histoire des deux enfants abandonnés dans les bois par leurs parents est en effet reprise par le psychanalyste Bruno Bettelheim dans son livre Psychanalyse des contes de fée pour illustrer les difficultés du passage à l'âge adulte. Un parallèle qui inspira fortement Tamara Jenkins et l'incita à simplifier son scénario et à en retrancher un grand nombre de personnages secondaires.
La Famille Savage a été projeté en avant-première mondiale au Festival du film de Sundance 2007 avant d'être présenté en Compétition au Festival du film de Marrakech.
Afin d'arriver aussi préparés que possible sur les plateaux de tournage, la réalisatrice a invité les acteurs à répéter chez elle : "Ce n'était pas très conventionnel, mais c'était essentiel", confie-t-elle. "Je me souviens très bien de ce moment où ils étaient assis dans mon salon, en train de lire à haute voix les scènes du film pour la première fois. C'était magique, d'un seul coup mes personnages devenaient vivants, et ce dans la pièce même où je les avais créés."
Philip Seymour Hoffman : "La difficulté de ces personnages était d'interpréter des êtres bourrés de faiblesses et de défauts et bousculés par la vie de manière à ce que le public les comprenne, les ressente et même éprouve de la sympathie pour eux. Attirer la compassion des spectateurs ne passe pas forcément par une interprétation positive de son personnage. Il s'agit plus de se rattacher à la notion que la vie est difficile et pleine de pièges, et de jouer des gens imparfaits qui nous renvoient à ce que nous sommes, et méritent notre sympathie et même notre empathie. C'est toujours plus touchant et réaliste ainsi et je crois que dans cette optique, les personnages du film sont très réussis."
Tamara Jenkins était encore en train de chercher un compositeur pour La Famille Savage lorsque Stephen Trask lui rendit visite en salle de montage. Amusé par ce qu'il avait vu, il composa de son propre chef la ritournelle au piano qui constitue le générique principal du film et en expédia une première mouture à la réalisatrice. Cette dernière, séduite par cette première approche, fit appel à Trask, déjà auteur de la musique de Hedwig and the Angry Inch, pour le reste du film.
Les scènes d'ouverture du film, malgré les apparences, n'ont pas été tournées en studio, mais à Sun City, dans l'Arizona, et les figurants sont d'authentiques membres des divers clubs locaux. Fondée dans les années 1960, Sun City est, par ailleurs, l'un des plus grands villages de retraités des Etats-Unis d'Amérique.
La Famille Savage est produit par le mari de Tamara Jenkins, Jim Taylor, co-scénariste habituel d'Alexander Payne, également producteur exécutif du film de Jenkins.