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    Janem Janem
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Janem Janem" et de son tournage !

    Parler des travailleurs clandestins

    Avec Janem Janem, le réalisateur Haim Bouzaglo évoque pour la deuxième fois le quotidien des travailleurs clandestins en Israël, près de vingt ans après Mariage blanc. Il explique : "Mariage blanc racontait la même histoire, mais à l'époque, les travailleurs clandestins étaient des Arabes. Je pense qu'il faut refaire ce film tous les quinze ans pour témoigner de l'évolution de la situation. Aujourd'hui, les ouvriers viennent de Turquie ou de Roumanie et sont entassés à la gare routière où ils vivent dans des conditions déplorables."

    Se sentir étranger pour renaître

    Avec Janem Janem, le réalisateur Haim Bouzaglo aborde une thématique qui lui est chère, celle de l'homme qui se sent étranger dans son propre pays redonner un sens à sa vie. Il explique : "Je crois que c'est seulement lorsqu'on se met à la place de l'autre qu'on le comprend. C'est particulièrement vrai en Israël, où ne peut pas comprendre les enjeux de ce pays si on ne se met pas dans la peau d'un Israélien, qu'il soit Juif ou Arabe."

    Vivre en Israël selon Bouzaglo

    Comment vivre en Israël au quotidien est l'une des questions fondamentales qu'Haim Bouzaglo pose dans son cinéma, et dans Janem Janem en particulier. Il revient sur ce point, point intimement lié au contexte géopolitique : "J'ai voulu adopter le point de vue d'un Israélien qui se demande s'il a droit à une vie normale. Quand on vit dans un pays né de la Shoah, et qui subit un traumatisme tous les deux ou trois ans, comme une guerre ou un attentat, cette question majeure se pose : peut-on rester normal ? La réponse est non. D'où un fort sentiment d'aliénation chez beaucoup d'habitants de ce pays. C'est aussi pour cela qu'Eldi s'extrait de son monde et redécouvre chez les clandestins des sentiments qui n'existent plus chez lui, comme l'entraide et la générosité. Il y a finalement davantage de normalité chez ces sans-papiers que chez les Israéliens qui, eux, ont des papiers !"

    Primé à New York, présenté dans le monde

    Janem Janem a remporté un vif succès au Festival de New York Syracuse 2006, y remportant les Prix du Meilleur Film, du Meilleur Script, de la Meilleure Musique et du Meilleur Réalisateu. Le long-métrage a par ailleurs été présenté dans de nombreux festivals internationaux parmi lesquels le Festival International du Film de Jérusalem 2005, le Festival International du Film de Hambourg 2005 et le Festival de Los Angeles 2005. Janem Janem a été nommé cinq fois aux Oscars israéliens 2005, les Ofir Prizes.

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