Deux jours à tuer est adapté du roman éponyme de François D'Epenoux. Un livre qu'une amie de Jean Becker lui a donné à lire alors qu'il se trouvait en Ecosse, qu'il a commencé et n'a plus quitté. Le réalisateur explique : "J'ai tout de suite été intrigué, déstabilisé même, par le comportement d'un homme qui le temps d'un week-end envoie tout promener. (...) Cette histoire me plaisait, d'autant plus qu'il y avait une véritable explication au comportement d'Antoine..."
Pour Jean Becker, la musique du générique de fin fait partie intégrante de Deux jours à tuer. Lors des projections de presse, la lumière ne se rallumait qu'à la toute fin de la chanson, et il était demandé aux journalistes de l'écouter attentivement.
La seconde partie du film a été tournée en Irlande, dans la région des lacs du Connemara. Un endroit que Jean Becker connaissait pour y avoir passé quelques jours de vacances en famille (dans l'hôtel où avait séjourné le Général de Gaulle!). Un choix qu'il appuie par son besoin de liberté : "Je me sens bien en plein air, dans ces grands espaces, tout y est plus facile pour moi."
Le réalisateur n'a eu aucun mal à choisir ses deux acteurs principaux, sur lesquels il ne tarit pas d'éloge. "Albert Dupontel est un garçon que je trouvais excellent dans ses propres films et dans ceux des autres. Je me souvenais de personnages avec un physique un peu inquiétant, avec un oeil percutant et fort. Exactement ce qu'il fallait pour assumer le comportement si étrange d'Antoine." Quant à Marie Josée Croze, "c'est une personne exquise et une très bonne comédienne. Elle a une douceur et un regard qui me touchent profondément."
On retrouve Pierre Vaneck au casting de Deux jours à tuer sous l'oeil de Jean Becker, un acteur qu'il avait déjà dirigé dans Un nommé La Rocca, et qu'il connaît bien, puisqu'il n'est autre que son...beau-frère!
Si l'attitude du personnage d'Antoine semblait cohérente à Albert Dupontel et qu'il dit s'y être immédiatement identifié, il déclare néanmoins qu'il ne pourrait pas être cet homme qui envoie tout valser. "Je ne suis pas sûr d'en avoir le courage et puis, franchement, je préfère ne jamais connaître ce cas de conscience."
Albert Dupontel garde particulièrement en mémoire une scène que Jean Becker a finalement coupée au montage : "Antoine se baigne en Irlande dans une eau à 10 degrés. On l'a faite à trois reprises pour qu'il finisse par la couper. Cela s'appelle un vrai souvenir !