Votre avis sur Le dernier des fous ?
5,0
Publiée le 23 février 2007
Le nouveau Bresson est arrivé et a été réalisé par Laurent Achard. Effectivement, très proche du maître de l'épure et notamment de "l'argent", ce précipité de malheur et de déprime nous va droit au coeur. Complètement pessimiste, farouchement extrême, le métrage d'Achard va crescendo en nous annonçant un drame terrible qui finira par éclater. Sans aucune musique, dans une ambiance dépressive particulièrement forte, le cinéaste filme la fin du monde rural, à la manière d'une Sandrine Veysset. Il fait preuve d'une parfaite maîtrise du cadre et joue sans cesse avec le hors champ, donnant encore plus de force à une histoire qui n'en est pas dépourvue. Un grand bravo à tous les acteurs pour ce grand moment de cinéma, premier grand film de l'année et surtout premier grand bide terriblement injuste.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 9 juin 2010
Plans fixes continus, profusion d'hors-champs, ce formalisme esthétique de marbre trouve ses justifications mais condamne la narration au classique auteurisme français, certes beau, mais privilégiant l'outil cinématographique. Au tableau des choses à dire, on notera peut-être cette absence d'espoir pour des personnages pourtant excessifs et désireux, et cette fin alambiquée et prévisible, en désaccord avec le talent jusque là déployé. Le dernier des fous n'en est pas moins aussi crédible qu'émouvant, noyé dans une ambiance de violence muette omniprésente et inquiétante.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 février 2007
Film déroutant, magnifique.
Avec un choix de réalisation qui n'en est pas un : ne pas mettre de musique. Le film en dit assez par lui même sans avoir besoin de musique pour l'illustrer, en clair, le scénario est bien ficelé et la réalisation est excellente. Un point noir tout de même : la fin du film qui est trop prévisible.
Le film reste magnifique, surtout lorsqu'on a vu "la peur, petit chasseur", le court métrage de Laurent Achard, cela explique beaucoup de choses. A souligner : Le petit Martin est excellent et tient bien son rôle.
5,0
Publiée le 15 décembre 2008
Ce film que j'ai vu et enregistré ce soir en DVD m'a mis mal à l'aise mais j'ai eu plaisir à le découvrir. Comme dans Halloween, c'est l'histoire d'un long cheminement vers la folie d'un enfant de 11 ans jusqu'au passage à l'acte final. Le petit Julien COCHELIN créve l'écran avec son inquiétante interprêtation de Martin et s'en sort aussi pour le jouer que Daeg FAERCH dans le rôle de Michaël MYERS. Il est toutefois dommage que par la suite il n'ait plus rien tourné malgré un talent indéniable qui m'a littéralement cloué sur mon fauteuil. Les autres acteurs dont Pascal CERVO- le grand frère_ et Annie CORDY dans le rôle de la grand-mère sont tout aussi impeccables. La principale différence entre Le dernier des fous et Halloween est que le premier est un drame social crédible qui peut toujours arriver à tout moment quoi que rare car il se termine juste après le passage à l'acte de Martin et le second n'est plus crédible à partir du moment où Michaël MYERS devient adulte et s'évade de l'hôpital psychiatrique. J'ai vraiment eu le sentiment d'être en plein dans quelque chose de réel et j'en ai éprouvé une sensation de malaise qui était renforcée par l'absence de toute musique. Malgré tout, j'ai apprécié ce film et ses acteurs et merci à Laurent ACHARD de l'avoir si bien réalisé. Sa place est dans toute bonne DVDthèque et si jamais vous le regardez, vous ne le regretterez pas et vous serez cloué à vôtre fauteuil- je me répète mais c'est la vérité vraie !- aussi sûr que moi je l'ai été. Vraiment, ce film fera date dans l'histoire du cinéma français de nôtre époque !
1,0
Publiée le 21 mai 2010
Un film insignifiant qui sidère par sa vacuité discursive et sa platitude stylistique. Laurent Achard part d'emblée convaincu de la puissance de son scénario, nous concoctant un drame familial extraordinairement ronflant, accumulant moult thèmes qui - à défaut d'être édifiants à tout prix - s'avèrent facilement accrocheurs : exclusion, maladie mentale, alcoolisme, violence physique... Beaucoup de clichés noyés dans un hyperréalisme proprement barbant, qui donne l'impression d'un long métrage déjà vu des dizaines de fois, sans la moindre audace véritable et surtout assez prétentieux. Visuellement très épuré, Le Dernier des Fous reste pratiquement toujours en surface, incapable de trouver l'adéquation entre sa forme ascétique et ses excès scénaristiques... Clopin-clopant le drame avance jusqu'à son dénouement attendu à des kilomètres, laissant le spectateur péniblement perplexe devant tant de banalité. Pour l'anecdote le film a reçu de prix de la mise en scène au festival de Locarno en 2006... S'oublie sans mal.
2,0
Publiée le 26 mai 2013
Un drame réaliste situé dans une campagne française qui a le mérite d'être réaliste avec un rythme lent et de longs plans fixes mais peu accrocheur au final!!
2,0
Publiée le 15 novembre 2024
J’ai vu deux films d’Achard à la suite.
Celui-ci est quand même moins passionnant que l’autre. Sinon je peux dire plus ennuyeux que l’autre.
On attend qu’il se passe quelque chose mais il ne faut rien attendre d’autre que la déambulation de l’enfant au milieu du chaos des adultes. Sauf peut-être au dernier plan du film….
2,5
Publiée le 30 janvier 2025
Chronique sombre et désespérée de la déliquescence d'une famille provinciale sous les yeux d'un enfant désemparé.
1,0
Publiée le 6 mars 2011
Une chronique familiale déprimante qui se voudrait être un film coup de poing mais qui est juste terriblement agaçante. Les personnages ne provoquent pas la moindre empathie et les scènes sont insupportablement étirées en longueur.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 11 avril 2009
Voilà un film à ne pas mettre entre toutes les mains, en effet on se retrouve vite plongé dans une ambiance assez malsaine, autant le dire tout de suite, à la fin du film ressort l'impression de s'être fait légèrement manipulé dans le but d'être horrifié, de céder sous le poids de tant de pression ( actes sexuels clandestins, suicide, maladie psychologique, alcoolisme etc). Même si la relation entre le jeune garçon et la Mort est habilement amené par le réalisateur, tant d'oppression, tant d'actes malsains font tilter le spectateur et le pousse à se demander si le réalisateur n'essaie pas de lui en mettre plein la tête comme le laisse suggérer ce long plan sur le visage de la mère fixant la caméra (donc nous).Pour aller plus loin on peut même parler du visage du jeune garçon qui semble naturellement triste, fatigué voire absent. La réalisation très calme, presque sans musique ni mouvement de caméras tempère cette violence mentale mais l'impression reste d'une manière diffuse présente. Il faut reconnaitre au réalisateur l'adresse avec laquelle il rend la Mort de plus en plus familière à l'enfant, au départ l'enfant refuse la mort d'un animal blessé puis son frère fait le mort pour jouer, le jeune garçon tue des œufs de rouge gorge etc. Alors que le film se déroule dans un monde réaliste voire même "réel" tant le réalisateur utilise le plan séquence, le plan fixe ou l'absence de musique; à la fin il y a une scène qui a l'air de totalement relever de la mise en scène, une mise en scène presque de danse contemporaine qui casse cette unité. Est ce volontaire ? Je ne sais pas mais moi ça m'a gêné car ça m'a fait un peu décrocher du film. Film pour lequel, après coup, on s'interroge sur le message diffusé, le but affiché par le réalisateur car cela semble un peu flou.
3,0
Publiée le 17 novembre 2024
Deuxième film du regretté Laurent achard dont je ne connaissait l œuvre assez intime et brève malheureusement.
Le dernier des fous est un film indépendant, atypique et par moment dérangeant.
Son style me fait beaucoup pense à bresson, il décrit une famille assez étrange et dysfonctionnelle à travers les yeux de martin de 11 ans, perturbé et malheureux, témoin des malheurs de cette famille d agriculteur assez étrange où la.mere et cloîtré dans sa chambre, une grand-mère joue par bannie cordy antipathique et un frère impulsif cela amènera au final à un spoiler: désastre
.
Un film particulier et dérangeant qui a le mérite d etre connu ou a découvrir
0,5
Publiée le 9 août 2008
Martin ,un enfant passe un de ses pires été. Sa famille se déchire, il tient grace à la bonne de la maison et à son attachement à son chat! un film d'un ennui mortel où la déprime est au rendez-vous!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 19 janvier 2007
Attention talent !
Voici sans conteste le premier grand film de cette année 2007. Au carrefour des univers de Hanecke ou même Kubrick, le jeune cinéaste Laurent Achard nous livre une mise en scène aussi aiguisée qu'une lame de canifle de boy-scout. Toute la force du film réside dans le sous-entendu, l'imperceptible, le caché (qui n'est pas sans nous rappeler le dernier du maître autrichien cité plus haut), le refoulé. Aucun parti n'est pris, aucune étude sociologique n'est revendiquée, ici on ne tombe pas dans le misérabilisme à deux dollars, nous sommes plongés dans une grande oeuvre plastique, esthétique, dont la puissance et l'intensité culminent lors des cinq dernières minutes, "orgasmiques" à souhait, d'autant plus fortes qu'elles introduisent une scène surréaliste, contrastant avec le reste du film, une libération des pulsions du jeune garçon(interprété avec intensité, finesse et retenue par le jeune Laurent Cochelin), mais aussi et surtout de nos propres pulsions, celles d'êtres avant tout voyeurs.
1,0
Publiée le 26 mars 2007
Voilà donc un film à l'image d'un certain cinéma français qui se veut d'auteur et qui n'est rien d'autre qu'une grosse imposture, pour tenter de prouver aux critiques intellos que l'on est capable de faire d'un scénario banal et minimal un long-métrage bien mélo et prise de tête alors qu'il y avait à peine matière à en faire un court.
5,0
Publiée le 20 janvier 2007
La moitié du film (qui se passe à la cambrousse) est tout de même très lente, je ne dirais pas soporifique mais ennuyeuse, vide, tellement que ça en devient risible (on finit par compter les mouches sur la table ou les fenêtres de la bâtisse, voire les moutons). Pourtant, pour le reste, pris globalement, ce film est d'une redoutable efficacité et cet "ennui" patent répond sans doute à celui des protagonistes (ça ne constitue donc pas vraiment un mauvais point). En tous cas, faut supporter... Déchirant cette langueur, certains passages, plutôt animés, concentrent les "crises" aïgues. Le gosse, Martin (métis asiat), est bien gentil mais il a vraiment l'air idiot, préférant l'observation, quasi mutique, au dialogue - rendu d'ailleurs impossible. Pourtant, on se rend compte, au final, qu'il pense bien et qu'il n'est pas stupide (mais ça, ça n'est absolument pas cinématographique!) Le procédé de choisir la lenteur (qui fait écho au vide, au figé) réussit à déranger le spectateur (le plan sur le regard flippant de la mère, recluse dans sa folie) et des scènes troubles passant pour anecdotiques se révèlent avec le recul d'une importance capitale. C'est bien sûr un film qu'il faut voir jusqu'au bout ou pas du tout. Le personnage central est en fait un gay (ou plutôt homosexuel) qui a le sentiment de voir sa vie rater ; dans cet univers rétif, normalisateur (en fait pauvre, car rien n'a l'air d'être bien "normal"!), il broie du noir, tente de fuir, comme autrefois par la poésie, sans y parvenir. Seul Martin est à l'écoute. Ce personnage (malgré une idée cliché) ne semble pas artificiel. Annie Cordy campe, crédible, une vieille femme dure, conformiste, matérialiste. L'histoire joue avec les métaphores visuelles, avec des références psychanalytiques. C'est très fin sans en avoir l'air. Un film inhabituel mais à l'atmosphère surranée, à mille lieux du traitement ultra-divertissant, comme sa fin.
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