Je l’avais vu il y a longtemps, je m’en souvenais comme de quelque chose de cool, avec des vieux sur le retour, sur fond de road-buddy-movie c’est pas fréquent en plus, un mélange des genres qui peut être intéressant.
Enfin pour ça faudrait se donner un minimum de moyens, d’envie, de jugeote, et pas juste l’attrait d’aligner des noms pour palper des entrées. Là on est clairement sur ce dernier genre plutôt qu’un Easy Rider plus moderne. Ce film est un amas de déb.ilités : un VF mer.dique, mal dite, aux accents bizarres, sans jeu dans la voix (et comme le jeu des acteurs sonne faux ça n’aide pas), les scénaristes ont essayé de caser le max de scènes marrantes mais en bâclant l’histoire et les persos (car on ne sait pas grand-chose d’eux). Du coup, les gags sont téléphonés, l’humour est bas de gamme, ça tombe à plat, on compense par une palanquée de clichés bien dépassés sur les gays, les vieux, l’Ouest américain, les chinois, et bien sûr les motards. Tout va dans ce sens, des musiques (Higway to hell vous ne le voyiez pas venir hein ?), aux paysages de plaines, aux cuirs indissociables des bikers et aux dialogues de faux durs. Sauf que cette accumulation de scènes déb.iles est plus ridicule et navrante qu’autre chose.
Comme si ce n’était pas assez on verse dans l’excès rapidement, la surenchère de situations et d’essais comiques. En cela on voit trop la patte hollywoodienne, c’est pour ça qu’on met plusieurs noms connus (Travolta, Lawrence, Allen, Mercy), pour pallier le manque de scénario, la trame trop prévisible, la chanson ch.iante obligatoire, le jeu pas inspiré (on voit qu’ils ne connaissent pas la moto, qu’ils n’en font pas et qu’on tourne sans aller vite), le côté pathétique du long métrage et des « héros » qui vont forcément
se surpasser, se révéler, et ainsi tout va s’arranger dans le happy end à la morale dégoulinante, mais surtout over-méga lourde.
En fait c’est un théâtre de guignol sur motos, revu à la sauce ricaine. Sans ce casting de vieux refait et le clin d’œil au passé de danseur de Travolta c’était le 0.5 assuré. T’as tous les ingrédients du film qui ne peut plus marcher car tout a été trop revu, trop souvent, et sans vouloir faire le moindre effort pour changer quoi que ce soit, en pensant que la bonne vieille formule marchera encore une fois. Même sans l’avoir vu au préalable on peut tout prévoir, et comme rien ne vient sauver le tout on jette l’eau du bain…