Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kurosawa
591 abonnés
1 509 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 20 novembre 2014
Il fallait oser raconter une période aussi sombre de l'Histoire avec autant d'humour et en évitant, en conséquence, un misérabilisme trop fréquent et pesant. "Persepolis" touche principalement par sa forme. Le physique des personnages, les explosions à Téhéran ou le travail sur les mouvements, tout est pensé et sans cesse renouvelé avec à la fois une rigueur et un côté ludique absolument jubilatoires. La limite du film se situe plus dans son fond. Malgré des personnages attachants (la grand-mère est irrésistible), on ne ressent que trop rarement une profondeur politique et sociale qui semblait pourtant s'imposer au sujet. Le film à tendance à se perdre dans des caricatures ou des schémas un peu faciles qui ne sont au final ni drôles, ni provocants. On pardonne tout de même certaines de ces imperfections devant une sincérité et un humanisme réjouissants. "Persepolis" est parfois maladroit, mais possède une ambition plus que louable.
Un graphisme en noir et blanc original pour un film autobiographique qui est peut-être un peu trop lourdement politisé et manquant de rythme dans sa première moitié, mais qui a au moins le mérite de nous en apprendre sur l'histoire iranienne du XXème Siècle. Heureusement qu'au moment où l'héroïne arrive en Autriche, le dynamisme revient en force pour faire acte de présence jusqu'à la fin. Les touches dramatiques, celles d'humour, la qualité du doublage par des comédiennes prestigieuses font le reste.
Persopolis, ou une histoire légère traitant de faits graves. C’est bien, mais du coup on a trop tendance à l’oublier. Finalement, on est obligé de le revoir 3 fois pour se rappeler de quoi il traite précisément. Au moins, vous pouvez être sûrs qu’il ne vous laissera pas une mauvaise impression ! 3,5/5
Il n'est pas facile de réaliser un film d'animation ayant pour sujet l'Iran et la condition de la femme. Marjane Satrapi relève le défi et s'en sort avec les honneurs. "Persepolis" réussit à être intéressant à la fois d'un point de vue artistique et politique. Artistique car le noir et blanc est sublime. Les couleurs se marient avec originalité et viennent tout le temps accentuer le récit. Le visuel animé joue la carte de l'impression, de l'expression, des symboles, par rapport au mimétisme. Cela permet de prendre beaucoup de distance par rapport au réalisme historique du scénario. L'histoire de cette petite famille est touchante même si on évite pas certains clichés. Quelques moments humoristiques fonctionnent très bien et apportent une légèreté très agréable pour un tel sujet. Pour ce qui est du niveau politico-historique, "Persépoli"s permet d'apprendre pas mal de choses sur la vie quotidienne de cette époque, les changements et les désillusions. Mais on reste souvent dans un schéma un peu trop manichéen : peuple = gentil et autorité = méchant. Cela n'empêche que je me suis laissé emporté par le destin de cette Marjane et que le graphisme de "Persépolis" est vraiment remarquable. Malgré son contenu parfois un peu trop lourd, c'est un film qui nous montre que le pouvoir du cinéma, c'est aussi de créer un univers coloré à partir d'une réalité noire !
J'ai eu un peu de mal avec les dessins, et il y a des longueurs, mais l'ensemble est plutôt réussi, quoique pas à la hauteur de ce que la haute moyenne annonçait. C'est une histoire dure, comme celles vécues par beaucoup d'autres iraniennes et iraniens, mais quand même belle.
Traitant d'un sujet grave, le film prend le parti de l'humour et de la dérision. Dans l'ensemble ça marche assez bien, même si c'est parfois inégal et un peu long.
Mêlant l'humour distancié ou le regard sarcastique de l'héroïne à un dessin bicolore représentatif de la noirceur du contexte politique, ce récit d'apprentissage dramatique se distingue par sa tonalité singulière ainsi que son esthétique qui prennent le pas sur une quelconque implication émotionnelle, la faute peut-être à la froideur de la voix profonde de Chiara Mastroianni. Une mise en scène réussie cependant de la trajectoire d'une jeune fille banale dans une situation chaotique. Intéressant.
Entre dessin animé humoristique et historique, "Persepolis" est une franche réussite. Visuellement simple, on s'attache aisément aux personnages, grâce à une narration exemplaire et un comique à toute épreuve. Intéressant et bien réalisé, il manque pourtant à ce film la touche des grands maîtres.
L'histoire contemporaine iranienne vue à travers les yeux d'une petite fille. Cette enfant, puis cette adolescente, c'est la réalisatrice Marjane Satrapi, adaptant sa propre bande-dessinée autobiographique. En 2007, "Persepolis" sortit en effet sur les écrans, précédé d'un énorme succès critique et également de nominations aux oscars. À travers ce pari, Satrapi montre surtout qu'elle n'est pas seulement une dessinatrice de talent, mais également une cinéaste à suivre. La première partie du film s'avère réellement captivante, dévoilant une esthétique remarquable, pourvue d'images marquantes, et également un côté cru dans l'énonciation narrative assez bienvenu. Inventif, "Persepolis" pose bien les jalons du destin de sa protagoniste dans son rapport à l'occidentalisation du monde. Cependant, cette litanie de prouesses visuelles et parfois cyniques trouvera ses limites dans la dernière partie de l'oeuvre, où la cinéaste se fixe désormais sur des étapes biographiques d'un moindre intérêt, trainant en outre son propos dans de regrettables longueurs. Par ailleurs, la tache de Satrapi n'échappe pas au piège attendu du manichéisme voyant le peuple éternellement bon face aux impitoyables autorités. À prendre moins comme dénonciation du chaos de ce pays que la reconstitution d'une jeunesse individuelle mouvementée.
Ce long-métrage d’animation réalisé en 2007 par Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi retrace la vie de cette dernière. Née à Téhéran et ayant vécu la dictature du shah d'Iran puis le régime islamiste de l'ayatollah Khomeini, elle décrit à travers ses yeux d’enfant, d’adolescente et de jeune adulte les déchirures de son pays. Le graphisme, essentiellement en noir et blanc, demeure très attachant malgré son caractère épuré. De même, le ton grave, atténué par des touches d’humour savamment distillées, livre un message percutant sur la condition de la femme. Toutefois, on peut regretter que l’histoire ne s’élève rarement au-delà de la simple chronique familiale. Bref, un récit sincère qui s’apparente trop souvent à la lecture d’un journal intime.
Cela faisait un petit moment que je voulais voir ce film, mais je n'avais jamais eu l'occasion, jusqu'à aujourd'hui. Avec Persepolis j'ai appris certaines chose à propos de la révolution de l'Iran. L'histoire est poignante avec certaines scènes marrantes qui détend l'atmosphère du film assez pesant. Le fait aussi que le film soit en noir et blanc, donne une certaine beauté aux personnages et aux décors.
En raison de son graphisme relativement simple et de son noir-et-blanc presque omniprésent, "Persépolis" de Marjanne Satrapi et Vincent Parronaud est un long-métrage animé qui se devait d'être convaincant sur le fond... Et c'est le cas ! L'histoire et l'évolution de cette jeune iranienne (Marjanne Satrapi) entre Europe et Moyen-Orient est très intéressante et on ne s'ennuie pas une seule seconde devant son écran, tant la qualité de la narration opère. Le ton est relativement décomplexé et les dialogues, comme la psychologie des personnages (en dehors des quelques clichés malencontreux), sont souvent drôles et dédramatisent ce que peuvent vivre ces femmes au quotidien. Il manque peut-être juste un peu plus d'émotions fortes à cette histoire qui au final se révèle être plus amusante que poignante.