Derniers Avis sur 12 and Holding

Bien étrange que ce film !! Le début n'est pourtant pas trop mauvais, le drame tombe vite et une ou deux scènes valent le détour mais très vite cela s'essouffle et le ton comique gâche tout !! Les réactions des personnages ne sont pas réalistes, les traits de personnalité sont caricaturaux, le sentiment de vengeance est fatigant et on aurait aimé ressentir plus de tristesse et de deuil !! C'est sombre et loufoque à la fois et le mélange n'est pas fameux !! Un bide...

Le dénouement est certes douteux et répréhensible mais ce film nous apprend beaucoup et nous laisse dans le tourment.

L'excellente interprétation des jeunes acteurs rend ce film attachant et bouleversant à la fois.....

J'avais vu le premier long-métrage de Michael Cuesta "Long Island Expressway" il y a déjà un moment et, si j'avais plutôt aimé le film, les thèmes abordés (pédophilie, vengeance, découverte de la sexualité..) m'avais un peu mis mal à l'aise et le film me restait en mémoire comme une œuvre sombre. Dans ce deuxième opus, le réalisateur américain revient sur l'adolescence et les découvertes qui se font jour à cet âge des problèmes inhérents au monde des adultes. Cuesta y évoque la mort, le deuil, la vengeance, l'amour (qu'il soit romantique ou filial) et le rapport au corps en général. On suit donc un trio de gamins de 12 ans dont la mort d'un ami et frère va remettre en question leurs visions du monde et leurs rapports avec leurs parents. Si les thèmes qui sont abordés dans ce film sont aussi durs que dans le premier film de Cuesta, l'ensemble dégage quand même une nostalgie de l'adolescence plus douce et si les péripéties de ce trio sont parfois âpres, il transparaît plus de grâce dans ce film que dans son premier. Le réalisateur n'essaie en outre pas de conclure le film sur un happy-end général et soit laisse sur une note douce-amère, soit laisse ouvert quant à la conclusion de l'histoire. Les jeunes acteurs sont vraiment très bons et participent de la réussite de cette histoire. Un film sur le passage à l'âge adulte qui pose de bonnes questions (en se gardant d'y apporter des réponses définitives) et qui évite la complaisance d'un regard nostalgique sur cette époque de la vie pour en décrire les errances et la dureté. Une magnifique évocation de l'adolescence tendre, mais jamais niaiseuse. À voie sans hésitation.

Michael Cuesta signe un autre film sur les affres de l'adolescence. Son doute pas son meilleur film, mais assurément un réalisateur à suivre !

Le dénouement est certes douteux et répréhensible mais ce film nous apprend beaucoup et nous laisse dans le tourment.

Film magnifique, triste, sensuel et poétique tout à la fois. C'est l'histoire de trois amis, âgés de 12 ans, qui vont voir leur vie basculer lorsque le frère jumeau de Jacob va mourir dans des circonstances violentes. Jacob (Conor Donovan) va alors ressentir de la colère, envers les autres et envers ses parents. Il est hanté par la mort de son frère et entraîné par la soif de vengeance. Léonard (Jesse Camacho) est un gamin en surpoids, dont tout le monde se moque, qui va comprendre que lui et sa famille ne prennent pas soin d'eux depuis des années et il veut changer ça. Enfin, Malee (Zoe Weizembaum) est la fille de la bande, qui se sent relativement seule. Délaissée par son père et inexistence pour sa mère, elle va rencontrer Gus (Jeremy Renner), un jeune homme blessé et plus vieux qu'elle (beaucoup plus vieux), dont elle va tomber sous le charme et va chercher auprès de lui un réconfort qu'elle ne trouve pas ailleurs...

Ce film est vraiment touchant, les enfants et Jeremy Renner sont excellents. Les parents également. Un film sombre mais à la fois tendre et émouvant qui montre que la vie commence à 12 ans et que même si l'on est dans l'âge de l'innocence tout n'est pas facile et beau. SUPERBE.

Je l'ai vu en découvrant la filmo de Jeremy, y'a...un bout de temps. Il est très touchant dans ce film juste qui dépeint bien la brutalité de cette période de la vie pendant laquelle on est ni tout à fait enfant ni tout à fait adulte....d'autant plus brutale si on y est précipité.
Du coup, il ne me ravive pas que de bons ressentis...

Une véritable merveille ! Ce film m'a mis une claque qui m'a vraiment fait plaisir. C'est un film de gosses, et loin d'être pour les gosses. C'est un film qui fait ressortir des émotions personnelles et qui tient des sujets vraiment difficiles à exporter sans être ridicule : le conflit familial, la vengeance, l'amour, la puberté, la confiance en soi... Tout ça mixé dans un triple scénario absolument fascinant et très surprenant. Juste génial ! A noter quand même l'exceptionnelle interprétation des trois jeunes gens.

Attention, spoilers. Malee, Leonard et les jumeaux Jacob et Rudy sont quatre enfants de douze ans d'une petite banlieue américaine. Ils sont, dès leur plus jeune âge, confronté à la mort du jeune Rudy.
Cet évènement brutal les fait entrer de plein pied dans le monde adulte. Michael Cuesta va suivre le destin de ces trois jeunes de façon alternée (à l'image d'un film choral). C'est d'ailleurs un point faible du film, celui de ne jamais remontrer les trois enfants ensemble.
A travers les trois séquences, on y rencontre donc des enfants qui n'ont pas d'autre choix que de grandir. Rébellion face à l'autorité - les parents donc -, premiers émois amoureux etc.
Ce qui étonne chez Michael Cuesta c'est qu'il n'appuie jamais ses propos de façon trop lourde. Cela permet une justesse et une grande sensibilité.
Les trois séquences ne sont pas toutes aussi réussies. Celle du jeune Leo, dont le nouvel objectif sera celui de perdre du poid - l'entraineur lui ayant promi une place dans l'équipe de football américain - est certes, assez symbolique car elle permet surtout de traiter l'affirmation d'un individu face à une famille, face à ses parents (ne révélons pas ici toute l'étendue de cette rebellion...) mais le propos reste assez peu palpitant.
C'est, on pouvait se le douter, la partie cnosacrée à Jacob, le frère jumeau de Rudy, qui devient réellement la plus cativante. Déjà, arce que le jeune Conor Donovan est particulièrement juste et émouvant. Mais aussi parce qu'on y rencontre un personnage en plein doute sur lui même et qu'il tente de se reconstruire comme il peut, tant bien que mal. Dommage que l'épilogue final de sa séquence soit assez douteuse, voire de mauvais goût.
Au final, 12 and holding est un film indépendant qui sort du lot par sa justesse et par la sensibilité qu'elle dégage.

Franchement convaincu par ce drame sur la vie de ses enfants. Nous suivons la vie de plusieurs adolescents qui n'est pas de tout repos. Après la mort d'un des deux frères, tout ce petit monde se met à changer pour le meilleur et pour le pire. Au niveau du synopsis, c'est vraiment pas mauvais car il y a un croisement de plusieurs histoires et c'est le genre de thème qui me plait beaucoup. Les jeunes acteurs sont très convaincants et j'ai eu un coup de cœur tout particulier pour Jesse Camacho. Même au niveau de la bande originale, c'est varié et efficace. On ne peut pas dire que la photographie soit au top niveau mais je ne pense pas que ce soit l’effet recherché dans ce cas précis. Personnellement, je ne me suis pas ennuyé une seule secondé et même s'il persiste quelques petits détails à revoir, j'ai grandement apprécié. Les émotions sont superbement retranscrites et je n'ai pas trouvé de clichés comme on peut souvent en avoir dans le monde du cinéma. C'est très touchant et, le pire c'est que tout est tourné simplement. Cela m'a donné envie de voir L.I.E, un des autres longs métrages du réalisateurs. Je recommande vivement ce film qui ne vous laissera pas indemne. 13/20.

Pas de pathos dans l'ensemble et c'est d'ailleurs ça qui fait la force du film. Toutefois, je ne trouve pas le scénario original, hélas, puisqu'il ne s'agit en fait qu'une histoire banale de "vengeance", "d'amour", de "complexes" mais transposé dans un monde d'enfants. Je ne reproche rien à la mise en scène, à la photographie et à la bande originale, mais juste à ces histoires croisées qui parfois semblent vouloir fuir à grands pas une certaine crédibilité. Je n'ai pas cru par exemple à ce gamin qui rend visite au meurtrier de son frère, et qui après un évènement tragique, devient presque un ami. Et du coup lorsque les émotions fortes reprennent le dessus, et qu'il se sent dans "l'obligation" de le tuer, il est difficile d'y croire et d'y adhérer. J'ai beaucoup de mal à imaginer que cela puisse se réaliser. Outre cela, je n'ai pas apprécié l'atmosphère très lourde qui planait sur l'ensemble du film. Difficile on dirait pour Cuesta de choisir une ligne à suivre. Tantôt on part dans l'humour (avec, comme l'a souligné Vino, cette scène amusante ou Leonard se met au footing pour la première fois), tantôt on chavire dans un ton dramatique (meurtres, etc...). Et du coup, le film a du mal à être pris au sérieux, car on ne sait sur quel pied danser. C'est ce que je regrette hélas. En résumé, 12 and Holding est un film qui ne vous divertit pas (le sujet n'a pas de quoi divertir), et qui ne vous flanque pas une grosse claque. Quoiqu'il en soit, on ne peut indéniablement pas dire que la réalisation est mauvaise, mais le scénario est pour moi d'un niveau moyen... Avis mitigé donc pour ce 12 AND HOLDING.

Film vraiment original et touchant malgré quelques lenteurs qu'on excuse aisément par la force de ses jeunes acteurs. Le réalisateur a le mérite de ne pas tomber dans des préjugés dépassés sur l'adolescence, meme si le scénario est un peu gros. Vraiment une très jolie histoire.

Michael Cuesta dresse un portrait juste et touchant de l'adolescence, livre un film très intelligent et subtil sur cette période si particulière qui voit la perte de l'innocence et les prémices du monde adulte. D'ailleurs, tout commence par la destruction d'une cabane, événement ô combien symbolique tant ce lieu est emblématique de l'enfance. Le film met rapidement ses jeunes personnages face à des situations inédites pour eux, qu'ils aborderont avec une certaine maturité, montrant que le cinéma peut très bien traiter les pré-ados non pas comme des enfants, mais comme des êtres sur le chemin de l'âge adulte. Le film évite tout traitement puéril, responsabilise complètement ses 3 personnages principaux. On peut lui reprocher de verser légèrement dans un certain manichéisme quand il oppose l'adolescence au monde adulte, dépeignant quelques personnages proches du grotesques ( les parents obèses par exemple ), mais c'est la seule petite erreur de 12 and Holding, qui ailleurs est une oeuvre d'une grande finesse, utilisant les stéréotypes propres à l'adolescence ( mais elle ne peut faire autrement, c'est une réalité ) tout en utilisant un ton plein d'habileté et de tact. Cuesta ne verse jamais dans la surenchère, semble chercher constamment l'émotion dans sa plus pure justesse. Sa mise en scène nous plonge directement dans la peau des personnages, grâce à une caméra qui de temps à autre se fait subjective. Non seulement nous voyons à travers les yeux des trois amis, mais nous ressentons également leurs sentiments, qu'il s'agisse de tristesse, de joie, de peine ou d'espoir. Et c'est la sobriété de ton de la mise en scène qui permet donc cela, puisqu'elle ne cherche jamais à en faire trop et qu'elle sait installer une approche plutôt naturaliste, même si le film n'est pas que naturaliste et qu'il se permet quelques envolées poétiques.

A travers le portrait de trois personnages, le film évoque de nombreux sujets liés à l'adolescence, qui ne sont pas pour autant étrangers au monde adulte : la solitude, la perte d'un être cher, le pardon, la découverte de son identité et l'affirmation de soi., etc. 12 and Holding frappe toujours très fort parce que le film accorde la même importance à absolument tout le monde. C'est qu'au fond, la base de nombre de tels sujets est la souffrance, le chagrin profond que chacun ressent. Michael Cuesta filme la tristesse infinie de ses personnages, cherchant à la faire disparaître en essayant de se confronter au monde extérieur, de trouver leur place au sein de la société, de faire ce qu'ils aiment pour enfin devenir eux-mêmes. C'est un grand film sage, plein d'humanisme, qui ne fait que dire l'importance de l'autre dans nos vies. Un film ouvert sur le monde, exhortant au dialogue, puisqu'il nous permet de régler nos problèmes. Et surtout, il évite de les provoquer.

Dur , prenant , et tout simplement superbe.Quailité de l'interprétation et dureté du sujet se emelent pour nous offfrir un des meilleurs films sur l'enfance jamais réalisés