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Misoramengasuki
63 abonnés
399 critiques
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4,0
Publiée le 7 février 2011
Une grande réussite qui retrouve la veine des meilleurs films denfants et dados américains (on se souvient du formidable "Stand by me", par exemple). Michael Cuesta est plus quun grand espoir: sens du rythme (servi par une excellente BO), nervosité, créativité, formidable choix et direction dacteurs... Cest déjà du tout bon! Et il a eu la bonne idée de sassocier à Anthony Cipriano, jeune scénariste plein de talent, culotté, qui sait raconter des histoires et créer des personnages forts et attachants. Un gars dont on reparlera! Quel bonheur de voir un récit bien conduit, intéressant, pas formaté par les usines à navets que sont devenues les grandes maisons de production hollywoodiennes! Cest émouvant, cest étonnant, cest intelligent... Les rapports ambigus entre adultes et pré ados sont montrés avec beaucoup de finesse et de tendresse. De plus chacune des trois histoires a le mérite de délivrer un message différent, ce qui enrichit beaucoup le film. Enfin mention obligatoire à Conor Donovan, Jesse Camacho et Zoe Weizenbaum, les trois jeunes acteurs qui tiennent les rôles principaux. Simplement époustouflants! Un film très, très chaleureusement recommandé!
Une fois de plus, le cinéma indépendant outre-atlantique aborde les dégâts des mutations de la société américaine au travers dhistoires dadolescents. Il y avait Larry Clark, il faut compter maintenant aussi sur Michael Cuesta. L.I.E., son précédent film, très réussi, mettait particulièrement mal à laise, dans une ambiance malsaine. Celui-ci est beaucoup plus "aimable" en apparence, il présente trois personnages différents, trois pré-ados âgés de 12 ans, ayant tous les trois une différence à gérer, et des relations difficiles avec leurs parents respectifs. Le traumatisme initial, les touchant tous les trois, mais pas au même niveau, est le prétexte à laccélération de leur sortie du monde de lenfance. Même si parfois ils se comportent de façon un peu trop extraordinaire, ces trois-là touchent énormément, bénéficiant dune interprétation étonnante de justesse, de finesse. Les adultes ne sont pas montrés de façon uniforme, ils ne sont pas absents de lhistoire, comme trop souvent dans les films de Larry Clark. Multipliant les points de vue, le scénario nest jamais ennuyeux, la mise en scène ne sembarrasse pas des maniérismes habituels du cinéma indépendant américain. Il en ressort une force certaine, et donne limpression davoir vu un bien plus grand film que ce à quoi on pouvait sattendre.
On est vite touché par le regard sincère que Michael Cuesta porte sur ces trois pré-ados tous pour le moins attachants. Certains personnages sont cependant plus intéressants que dautres, ce qui peut devenir gênant quand on sait que le scénario a pris le parti de segmenter lhistoire en trois. Quelques grosses ficelles sont parfois utilisées, mais suffisamment habilement pour que le tout se regarde avec plaisir. Somme faite : ce « 12 and holding » est un regard sur la jeunesse très juste et fort plaisant, qui parlera à tous les adultes que nous sommes.