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Kubrick's Club
41 abonnés
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1,0
Publiée le 4 novembre 2007
Film déçevant, tant le récit est d'abord classique puis complétement invraisemblable. D'autant plus que les liens entre les deux frères sont insuffisament mis en avant dans la première partie, tout comme leur personnalités défaillantes. Quant à l'histoire irlandaise, elle est traitée avec imprécision et n'éclaire pas le sujet, contrairement à l'excellent "Michael Collins" de Neil Jordan.
Comme pour la plupart de ses films traitant de conflits ou de guerres, Ken Loach, nous fait ici une lecture marxiste du conflit irlandais. Le film laisse entendre que la lutte armée s’est poursuivie, car le gouvernement d’irlandais mis en place, après le traité, pour gérer l’Irlande, a juste pris la place des conquérants britanniques en employant quasiment les mêmes méthodes de soudards, pour continuer l’exploitation des masses affamées. Cette présentation des choses est non seulement partiale, mais erronée. Elle occulte, en effet, les aspects peu reluisants du jusqu’auboutisme des « révoltés ». La terreur qu’ils ont exercée sur ceux qui n’adhéraient pas à leur ligne d'actions, l’embrigadement des jeunes pour les pousser à choisir le terrorisme, et le refus d’accorder une voix au chapitre à la moitié de la population du Nord de l’Irlande, d’origine anglaise, de religion protestante, fidèle à la couronne, qui souvent arrivés très pauvres sont parvenus après des générations et d’énormes efforts à mettre en valeur cette partie de l’Irlande. Présenter ce jusqu’auboutisme de manière si grandiose alors qu’il n’a fait qu’enfoncer le pays dans le cycle infernal de la guerre civile et le chaos économique est douteux. Le jury de Cannes n’a montré qu’une chose : qu’il affectionnait ce type de vision extrêmement politiquement correcte dans le fond. Mais aussi dans la forme. Pour preuves a) l’abondance des scènes d’un pathos hyper larmoyant, b) la longueur purement gratuite de certaines scènes montrant le courage des résistants et celles montrant la méchanceté de l’armée Britannique c) la furtivité des scènes qui auraient pu conduire les spectateurs à une meilleure compréhension des aspects pourtant essentiels du conflit. Entre autres les causes ayant poussé des résistants populaires et ELUS à accepter le traité séparant le nord du reste de l’Irlande. Vraiment très très décevant.
Cette palme d'or est ennuyeuse au possible, Ken Loach appui de toute part sur le coté dramatique de ce fait historique. Croyant lui apporter une âme il ne fait que rendre son film factice,dans des émotions surfaites. Le vent se lève est il parcours ce film pendant plus de 2h,autant dire que c'est long et pénible.
Déçu. J'ai voulu voir cette palme d'or, et à part quelques scènes assez poignantes, j'ai trouvé ce film trop plat, un peu ennuyeux en fait et il n'a pas su captiver mon attention. Il faut dire que ce n'est pas le genre de film que je regarde d'habitude, mais je comprends que certaines personnes adhèrent et apprécient.
La Palme d'Or 2006 à Cannes est un film barbant au possible.Le sujet est déjà lourd(le combat des Irlandais dans les années 20 pour leur liberté face aux Anglais),rappelle "Michael Collins".Cillian Murphy campe un personnage très attachant dans ses contradictions.La mise en scène est empreint d'un classicisme attendu.Ken Loach tombe malheureusement dans le didactisme le plus plombant et la leçon de morale.Le message est si promptement asséné que tout ce misérabilisme social ne soulève que les sourcils.De plus,"Le vent se lève" au lieu de rendre la situation limpide,la complexifie.L'émotion est gelée.Les baillements ne vont pas de pair avec l'âpreté requise.
Pour une fois, ma remarque générale sera celle de bien des spectateurs : la Palme d'Or décernée à Ken Loach pour "Le Vent Se Lève" est une récompense de carrière et pas de ce film en particulier, assez peu emballant. Effectivement, le cinéaste commet l'erreur, dès les premières minutes de sombrer dans la caricature la plus grossière : les Anglais sont des gros méchants pas beaux qui pillent et violent tout ce qu'ils trouvent tandis que les Irlandais s'avèrent être de vaillants combattants, loyaux et respectueux d'une cause juste. Sans rentrer dans des débats politiques, il m'aurait semblé judicieux d'affiner ne serait-ce qu'un minimum le trait. Les personnages stéréotypés défilent à un rythme d'enfer dans une démonstration balourde, qui, à force de trop prendre position en vient à oublier l'essence même de son film et les principes de bases du cinéma. Le deuxième acte offre quelques scènes sentimentales larmoyantes relativement énervantes et la suite d'une intrigue décidément très prévisible. Ne ratez pas le meilleur et cette dernière partie mettant en scène un débat grossier car convenu, n'apportant strictement rien de nouveau dans ses arguments et devenant donc très vite plat. On savait Loach impliqué dans la lutte contre l'impérialisme, porteur de la voix des opprimés et clairement marxiste dans sa vision de l'économie. Ce n'est pas un problème à partir du moment où le film est construit et cohérent mais présenter les choses de cette façon ridiculise son propos, le dénude de tout intérêt et affaiblit sa vision de l'Histoire. Si vous êtes de droite, ça vous mettra en colère ; de gauche, vous vous agacerez d'une vision aussi simpliste de votre camp ; apolitique, tout est énorme et donc inintéressant. Retenons quelques séquences générant une belle tension et une réalisation qui visuellement tient la route. Un peu juste... A quand une nouvelle grande oeuvre couronnée à Cannes ?
Très déçu par cette petite palme d’or. Certes les images sont magnifiques, certes le sujet est intéressant. Malheureusement, le traitement laisse à désirer car le coté religieux est totalement délaissé au profit d’une idéologie plus politique et pratiquement révolutionnaire. Mais ça ce n’est rien, si la première partie est intéressante, la seconde tombe carrément dans le mélodrame à 2 balles. Le frère qui commande le peloton d’exécution en pleurant et va ramener les reliques à la veuve en s’excusant, c’est peut être Ken loach, mais trop c’est trop. Il ne suffit pas de surfer sur la tendance ...
Globalement décevant, manque de tout, sauf d'une surenchère d'horreurs et de tortures à la limite du supportable. Je trouve les héros absents, et dépourvus de charisme, de de profondeurs. Bonne idée de départ, à moins qu'il ne s'agisse d'un vrai fait historique ? (deux frères Irlandais qui s'unissent pour combattre les Anglais, puis qui se déchirent de la façon la plus extrême qui soit, et sans doute même de la plus invraisemblable des façons, à moins je répète que cette histoire ne soit véridique). D'autre part on a l'impression que les troupes anglaises se focalisent sur une seule ferme, et un seul hameau pour leurs expéditions punitives. Je m'attendais à beaucoup mieux (j'avais adoré Michael Collins, beaucoup plus efficace, et valable sur le plan historique).
Dramatique mais gentillet. Reste que Ken Loach est à l'abri de la réalisation d'une daube. Ses sujets sont tout simplement trop intéressants et trop honnêtement creusés pour pouvoir avoir un résultat médiocre. Donc, pour résumer, ce film n'est pas à la hauteur de mes espérances, mais il reste quand même bien écrit, intéressant et crédible. Il manque de rythme en fait, et de prestance. Je n'aime pas du tout Cillian Murphy, je le trouve d'une fadeur exaspérante.
Deux frères symboles d'une résistance commune puis d'une nation divisés, l'idée n'était peut-être pas si mauvaise. Elle est d'abord bien exploitée avant que Loach ne sombre dans son travers préféré : injustifier le choix des modérés (car modéré = collabo) et glorifier le combat perdu des opprimés. A voir pour la leçon d'histoire et les paysages, pour un peu de finesse on ira ailleurs.
"Le Vent se lève" réalisé par Ken Loach rafla la Palme d'or à Cannes en 2006. Pourtant cette récompense fût attribué à un long-métrage loin d'être irréprochable. Loach raconte la révolte paysanne irlandaise de 1920 face aux troupes anglaises. Les images du début sont assez puissantes et marquent ; le cinéaste démontre fortement la misère du peuple devant la cruauté de l'envahisseur tout en développant admirablement son instinct visuel. Quant aux acteurs sans être excellents, ils tiennent plutôt bien la route. A ce moment là oui le vent se lève mais retombe brusquement. On a l'impression que Loach a utilisé toutes ses cartouches dans sa intro et s'en retrouve dénué dans sa suite. Le récit perd son souffle et sa cohérence pour aller se noyer dans d'interminables discours et une fin plus que prévisible. Ainsi je vais en rejoindre beaucoup dans la mesure ou cette Palme salue non pas un film mais une carrière.
L'histoire de l'Irlande est souvent méconnue des Français (et pas seulement de ces derniers d'ailleurs). Et connaître l'histoire de l'Irlande nous permet de mieux comprendre les tragédies actuelles de l'Irlande du Nord. Ken Loach a donc le mérite de s'être attaqué à un bon thème. Malheureusement, le développement est plutôt décevant : beaucoup de discours et de monologues sont difficiles à comprendre. Le film traine notamment en longueur et peine à captiver le spectateur... Dommage !