Né au XIVème siècle, le Karagoz, ou théâtre d'ombre, se répand surtout à partir du XVIIème siècle à Istanbul. Son principe est de représenter des personnages animés derrière un rideau blanc, tout en privilégiant le comique de quiproquo et en usant de métaphores et de néologismes. Le but est d'arriver à une critique sociale et politique. Dans les pays ottomans, le Karagov représente la liberté illimitée.
Ce théâtre d'ombre utilise une longue galerie de personnages stéréotypés, reconnaissables grâce à leur costume et leur accent.
Bien que le film soit inspiré d'une légende ottomane, la thématique est universelle : "peut-on rire de tout ?". De plus, le réalisateur avoue qu'il s'est "appuyé sur le traitement chronologique de Shakespeare in Love de John Madden et des aspects sociaux de l'humour de Ridicule, de Patrice Leconte".
La ville de Bursa telle qu'elle était au XIVème siècle a été reconstituée à partir de croquis 3D sur un terrain de 6000 m² dans la commune de Orhaneli, avec un espace mural de 10000m². Une centaine de personnes ont travaillé sur la réalisation des décors.
Les costumiers et accessoristes ont réalisé 450 paires de chaussures, 450 ceintures, 450 chapeaux, 100 armures, 100 boucliers et plus de 2000 pièces de costumes à partir de croquis.