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Xavi_de_Paris
300 abonnés
2 854 critiques
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4,0
Publiée le 30 septembre 2019
Un excellent film sur le milieu des avocats, lucide et réaliste. Matt Damon y campe un avocat intègre, sorte d'incarnation du David se battant contre Goliath. Le scénario est très intéressant, rempli de suspense et sans temps mort. La préparation du procès est aussi intéressante que les plaidoiries en elles même. Francis Ford Coppola montre bien les deux univers qui s'affrontent, et l'écart de moyens entre les deux parties. Une belle réussite.
Très bon film de l'inénarrable Francis Ford Coppola, qui nous offre une plongée dans les eaux troubles des cabinets d'avocats à travers l'oeil novice d'un jeune étudiant basculant vers le barreau. On y voit Matt Damon dans ses débuts, incarner un personnage haut en couleur et en caractère, tenant tête aux piques aiguisées du vétéran Jon Voigt, bien aidé par les interventions savoureuses de Danny Glover. L'ensemble apparaît comme un réquisitoire très réussi contre l'immoralité du système de santé américain lorsqu'il est confié aux chantres du libréalisme décomplexé. Bien que classique dans son trait, Coppola livre un film militant qui rend un bel hommage au romancier de grand talent John Grisham.
Ne nous le cachons pas : cet "Idéaliste" est au final une belle déception. Pourtant il y avait de quoi être séduit au premier abord : Coppola aux manettes, une belle distribution, un bon sujet... Bref, du tout cuit d'avance se dit le spectateur impatient! Mais non. Il est d'ailleurs étonnant de voir à quel point Coppola se contente d'un travail propret mais sans imagination aucune, et ce pendant tout de même plus de deux heures. Et l'inévitable d'arriver alors assez vite : on s'ennuie ferme, surtout que l'émotion attendue n'est pas non plus au rendez-vous. Heureusement, la deuxième partie réussit à remonter quelque peu le niveau du film, notamment grâce à des scènes de procès plutôt efficaces (une bonne habitude prise depuis longtemps par le cinéma Hollywoodien), le personnage de Danny De Vito apportant lui un vent de fraîcheur plus que bienvenue dans ce spectacle somme toute assez terne. Au final, rien de honteux donc, mais que les inconditionnels du "Parrain" et autres "Apocalypse Now" soient prévenus à l'avance : aucune trace du grand Francis ne viendra apparaître dans ce film ô combien académique. Passable.
Un jeune idéaliste débarque dans le milieu des avocats requins de Memphis, et va se frotter aussi bien aux miteux qui démarchent les victimes d'hôpital, qu'aux ténors des grandes compagnies. "The Rainmaker" fait partie des nombreuses adaptations de John Grisham (il en sortait presque une tous les ans à l'époque !), et se veut comme un film de prétoire simple et efficace. La mise en scène est basique (difficile de croire que Coppola est derrière la caméra...) mais suffit amplement à développer l'intrigue, même s'il on regrette que les personnages soient aussi manichéens. Alors inconnu, Matt Damon est convaincant en avocat novice que sa profession dégoût de plus en plus. Il est épaulé par bon nombre de têtes connues, qui donne du corps à l'ensemble (Danny DeVito, John Voight, Mickey Rourke, Roy Scheider, Danny Glover, Claire Danes...). Divertissant.
Une adaptation médiocre d'un roman médiocre écrit par un écrivain médiocre. Et c'est bien dommage car une équipe solide et talentueuse était réunie pour le film (Coppola, Damon, DeVito, John Toll à la photographie...). L'histoire est d'une grande banalité, un combat de David contre Goliath en la personne de Rudy Baylor, l'avocat idéaliste du titre se retrouvant seul contre l'armée d'avocats véreux au service d'une puissante compagnie d'assurance. Tous les personnages sont en deux dimensions, de vrais stéréotypes ambulants. Ce qui n'est pas la faute des acteurs mais bien du scénario. La mise en scène est sans élan et peu inspirée. Coppola, s'il a parfois touché les sommets, n'a certes pas toujours brillé mais "L'Idéaliste" est peut-être son film le plus dénué d'intérêts et décevant.
"L'Idéaliste"(1997)a beau être assez peu marqué par l'empreinte de Francis Ford Coppola(encore qu'on y retrouve son juvénile optimisme),il représente un excellent drame de plaidoirie.On y suit un jeune avocat naïf,vertueux et talentueux,qui va perdre ses illusions au contact de l'impitoyable monde de la justice,en même temps qu'il va y trouver une insoupçonnable force de caractère.Matt Damon,très convaincant en avocat compatissant,y trouvait le rôle lançant véritablement sa carrière.Le procès,qui s'étale sur plus d'une heure,est suffisamment proche de la plume experte du spécialiste John Grisham(La Firme,l'Affaire Pélican)et suffisamment riche en rebondissements,pour accrocher sans efforts.Il y a de quoi être scandalisé par les pratiques douteuses et frauduleuses de ces énormes compagnies d'assurances qui piègent leur clients sur leur ignorance,pour s'enrichir toujours plus,et ce même si ici,un jeune leucémique doit mourir,alors que la drame pouvait être évité avec une greffe.La finance est un monde sans aucun scrupule.La victoire retentissante de Damon,ressemble à celle de Pyrrhus,car la compagnie ne pourra honorer ses dettes colossales.Pas vraiment une critique de la justice américaine(façon Lumet),le conte moderne de Coppola garde la foi dans un système partial,tout en ajoutant un cynisme de rigueur.Une oeuvre très respectable.
C’est un Coppola très mineur mais ça reste un bon film si on est pas allergique au film de procès à l’américaine. Comme souvent dans le genre la part belle revient aux acteurs qui donnent tous très bien le change ici Danny Glover et Danny De Vito en tête, mais même les seconds rôles sont très bons avec notamment un Roy Scheider en patron de de grande compagnie d’assurance. Pour le reste c’est assez classique Matt Damon fait ce qu’il a à faire avec son rôle de jeune avocat plein de principes, son histoire avec le personnage de Claire Danes n’est en revanche pas très réaliste et alourdit inutilement le film de mon point de vue. Mais dans l’ensemble c’est carré, plutôt bien emmené et on trouve ce qu’on était venu chercher.
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3,0
Publiée le 17 juin 2015
"The Rainmaker" de Francis Ford Coppola, c'est encore une recette de l'auteur John Grisham! Les ingrèdients sont les mêmes, la justice un prètoire, un jeune avocat (Matt Damon) dont l'enthousiasme est la seule expèrience! Lancè cette fois dans un combat contre une puissante compagnie d'assurance, il dècouvre aussi ce qui loin des procès exemplaires et des plaidoiries d'ècole fait parfois le quotidien de jeunes avocats sans argent! Mais parce que Coppola est un ogre en appètit perpètuel, ce film, construit pour assurer la dètente du spectateur et l'investissement du producteur, permet d'apprècier une incomparable direction d'acteur! Même exigence sur les dètails avec Damon dans la peau du jeune avocat qui s'apprête à dèfendre sa première affaire! Dans les seconds plans, Danny DeVito, Jon Voight, Mickey Rourke et Dean Stockwell en juge malade et autoritaire, avec une improvisation savoureuse de "Alice's Adventures in Wonderland" (en gros Damon est Alice et Stockwell la Reine de Coeur). On y voit même une actrice d'antan dans son dernier rôle au cinèma : Teresa Wright! Estimable...
“L’idéaliste” est un des films de commande que Coppola fut contraint d’accepter après le semi-échec du “Parrain 3” (1990). La Paramount lui propose donc en 1996 une adaptation d’un roman de John Grisham, auteur de bestsellers spécialisé dans les intrigues judiciaires. Coppola qui n’aime rien tant que la démesure est ici obligé d’adapter son talent à la mécanique très huilée des films de procès . Il y parvient sans peine grâce à une intrigue classique mais solide basée sur les abus des trusts qui profitent avec le plus grand cynisme des plus pauvres. On suit avec intérêt le parcours de Rudy Baylor (Matt Damon), jeune avocat idéaliste, issu d’une famille modeste, obligé de commencer sa carrière dans un cabinet dont le patron dit « le Boxeur » (Mickey Rourke) use de méthodes peu orthodoxes pour recruter ses clients. Comme souvent dans ce type de film, le héros va se voir confronté à une situation à priori inextricable selon le bon vieux principe de la lutte inégale entre le pot de terre et le pot de fer dont il sortira grandi après avoir défendu vaillamment la vierge et l’orphelin. De ce point de vue, Coppola respecte parfaitement le cahier des charges du genre, ajoutant même une idylle amoureuse pour le beau Matt Damon afin d’élargir encore un peu le potentiel de séduction de son film. Nous ne sommes donc pas en présence d’un des chefs d’œuvre de Coppola qui sans doute conscient qu’il n’était plus sur une voie très créative, attendra près de dix ans après « L’idéaliste » pour se remettre derrière une caméra. Toutefois ne boudons pas notre plaisir avec ce film de procès sans doute improbable mais parfaitement mené qui nous offre en sus de la présence toujours sympathique de Danny de Vito, un grand numéro de la part de Jon Voight en grand squale du barreau, harponné par le jeune impétrant, mu par sa foi encore innocente en la justice des hommes. Les américains ont confiance en leur justice et Hollywood ne manque pas une occasion de le rappeler.
Une nouvelle fois, une oeuvre de John Grisham finit par accoucher d'un très bon film : normal lorsque le sénarios est bien ficelé, cela facilite les choses.
Sujet on ne peut plus classique du cinéma américain, sans véritablement d'originalité dans le traitement. Le casting en or tire le film vers le haut, mais l'Idéaliste souffre d'une mise en scène très sommaire, d'un scénario on ne peut plus prévisible et de quelques longueurs assez désagréables. Matt Damon semble bien perdu au milieu de tout ça, comme son personnage qui a toujours l'air de s'en sortir par une espèce de miracle permanent. Le film aurait pu être meilleur, ce n'est pas faire injure à Coppola que de le souligner.
Le talent est de mise pour un scénario simple et bien prévisible la ou excelle particulièrement Mr Coppola avec une réalisation impeccable ,un bon partage des rôles ou ressort une claire Daines tout bonnement excellente. Des passages allégés bien vu ...La ou le "facteur chance" fini par être un personnage à part entière ce qui est ni plus ni moins un gros plus pour le réalisme particulier qui explique donc et fait mieux passer l'énorme pilule des faits qu'impose l'histoire. Pour finir j'ai passer un très bon moment ou l'on suit avec un intérêt certains ce film mêlant procès palpitant à coups d'objections et de contre objections et la vie d'un avocat à l'extérieur des tribunaux ce qui pour ma part a été extrêmement plaisant. Ce film n'est sûrement pas fait pour Mr tout le monde...
"Plus on franchira cette ligne ( l'éthique), plus elle paraitra invisible..." Film tres sous-estimé à sa sortie mais peut-etre le meilleur film de Coppola. Ce film est un lent crescendo ne recherchant pas l'émotion mais l'atteignant très souvent. Il narre les premiers pas d'un jeune avocat dans son métier, tentant de mener à bien plusieurs dossiers (affaire de droit de succession, problème de couple, procès contre une société d'assurance). Sceptique mais attaché à la force du droit pour faire bouger les lignes de la justice, il s'aguerrira au contact des épreuves. Le film est tres sobre, presque antispectaculaire mais à la manière d'un artisan, finit par broder le canevas d'un récit initiatique,dense, émouvant. Chacun des nombreuses histoires et personnages (tous les acteurs sont excellents, Matt Damon bien sur mais aussi Danny de Vito, Claire Danes...) apportent les pierre à l'édifice d'un chef d'oeuvre. Excellente BO aussi.
Bien qu'assez académique, cette dénonciation des grandes compagnies d'assurances, et plus généralement du système de santé américain s'avère intéressante. Par son casting d'abord, et par ses différentes touches humoristiques. Un bon cru de Mr Coppola.